Biographie

Demersal

Demersal est un combo de Screamo / Hardcore, basé à Copenhague et Odense ( Danemark). Après un premier EP To mend a yellow wound en 2017, le groupe enchaîne avec Less (2020), un split avec Regarding Ambiguity et un nouvel EP Death Routines en septembre 2021.

Chronique

15.5 / 20
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Death Routines ( 2021 )

Oh, que j’aime ce Demersal !
Il a surgi, sans prévenir, brillant de mille feux sous un simple patronyme, Death Routines.
De folie, de l’entrain, il est ici question. D’un simple disque de cinq titres, d’un ensemble d’à peine douze minutes. Du Screamo à l’état brut. Le combo hurle, chante, s’envole et ne baisse pas sa garde, celle qui en prend la position sur « The Roots Have Grown Too Strong Here », parfois dans une folle cavalcade sur la partie rythmique.

Death Routines, c’est l’angoisse de l’habitude et de la récurrence. Dans un premier temps dans la musique, tant le combo ne prend jamais le temps de se poser et répéter les mêmes passages, même sur « Worry » qui culmine de ses quatre minutes. A peine le temps d’ingérer un riff qu’il se fait remplacer par un autre, à la manière de Senza, parfois carrément étouffer (« To Decorate The End » et son dernier tiers) tandis que les lignes vocales semblent pressées de sortir, alliant parfois la fougue et la maladresse (quelques passages du premier morceau).
Dans un second temps, c’est également dans les paroles (« Waking Up Into a Fever Dream ») que le groupe veut lutter contre cette effroyable routine quotidienne. Ce mouvement incessant qui angoisse, telle la pendule dont le tic-tac régulier résonne le dimanche après-midi, Demersal semble vouloir le rejeter : « The roots have grown too strong here / So no one ever leaves / And whenever I call out / Echoes return ». Fuir, mais se retrouver acculé par la monotonie. Partir, mourir ou simplement tout quitter, mais essayer de le faire sans regrets « The last thing I need is you to worry ».
Malgré cela, et sans se dire que le Screamo / Hardcore était l’essence même de DemersalDeath Routines tend vers le Postcore.
Il s’est posé, sur son dernier tiers, pour une musique pachydermique. L’envie d’être embrassé par la chape qui tombe sur l’ensemble par ces « Just don’t Worry ».

Il aura suffit de « Suffer for Each Other » pour me laisser emporter par la houle.
Oh, que j’aime ce Demersal !