Très bon album avec des chansons exceptionnelles ! Vraiment bien !
A écouter en priorité : Entombed, Leathers, Rosemary et Tempest
Ecrire sur cet album n'aura pas été chose aisée. D'une part parce que les attentes sont importantes, presque plus que sur son prédécesseur, et d'autre part car cet album aura mis bien plus de temps que les autres à faire son effet. Pourtant, Love's Premonition, puisque c'est son nom dans la langue de Shakespear, avait tout pour séduire au premier abord : 2 singles - "Leathers" et "Tempest" - qui laissaient encore deviner une patte plus envoutante que jamais.
Un rapide regard sur les années précédentes, depuis Adrenaline, laisse entrevoir le chemin qui s'est tracé depuis 1994. Il faut dire que le combo entamera bientôt son quart de siècle, s'orientant au début sur ce qui s'est révélé en tant que Nu Metal, pour finalement changer radicalement avec White Pony. Et Koi No Yokan n'est que l'une des facettes des Américains.
Quel est le meilleur moyen pour décrire un album de Deftones que de dire qu'il s'agit tout simplement d'un disque de Deftones ? Peut être aucun, mais les possibilités artistiques du quintet déjà dévoilées sur Diamond Eyes ou Saturday Night Wrist sont ici confortées. L'envoutante "Rosemary" ne dévoile ses cordes rutilantes que sur sa seconde moitié, s'effeuillant petit à petit alors que "Romantic Dreams" ose et expose ses atouts en quelques secondes. La violence contenue de "Poltergeist" flirte avec Around The Fur, ou Chino retrouve presque ses petits cris agressifs lorsqu'il ne renoue pas avec la sensualité ("Entombed"). La recette est connue mais il y a toujours ce petit quelque chose, une ligne vocale, un sample, une riff ou un rythme, qui donne une étincelle ("Graphic Nature").
Le sieur Vega s'est d'ailleurs plutôt bien intégré au sein du combo puisque l'ensemble s'avère solide, riche ("Tempest") et que les paroles demeurent toujours emprunts de cette douce et énigmatique mélancolie. Chino pousse toujours autant ses cordes vocales, et même si on se doute que le mixage aide énormément à faire ressortir certains aspects du timbre du frontman, c'est sans sourciller que Koi No Yokan fait mouche sur cet aspect. En 2006, sur Saturday Night Wrist, on parlait d'identité et de classe. Les adjectifs sont tout à fait adaptés pour les 11 titres de 2012, même pour le très particulier "What Happened to You?".
Faut-il pourtant à nouveau acclamer Deftones ? J'aurais tendance à répondre qu'une nouvelle pierre vient s'ajouter à leur discographie et qu'il n'y a ici aucun écart de conduite. Toutefois, cette sensibilité et mise en avant de mélodies plus rock qui pouvait déjà avoir déçu précédemment n'aidera pas à faire remonter l'estime que certains peuvent porter au combo. "What Happened to You?" est l'exemple même du morceau qui fera grincer des dents, alors que d'autres (comme moi) lui trouveront une élégance et un charme très particulier (avec pas mal d'aspects très 80's).
Chino l'avait dit lui même alors qu'il parlait de Koi No Yokan, mais on retrouve des similitudes avec White Pony. Ce n'est pourtant pas un clone dudit album, mais quelques airs de ressemblance : alternance entre ambiances, quelques compos un brin énervées / massives ("Gauze") et surtout de véritables atmosphères.
A écouter : 1
Que c'est bon de voir les deftones se réinventer, j'adore !!
C'est tout bonnement du génie. La musique est planante, à chaque écoute je voyage, les deftones sont décidément un groupe à part. L'album alterne entre des refrains planants puis des riffs géniaux, on trouve des morceaux calmes (Entombed), d'autres plus rentre dedans (Swerve City, Gauze).
Cette année je n'ai pas énormément écouté de musique par rapport à d'habitude et je pense que je vais essayer de me rattraper en commençant par leur disco. En tout cas il s'agit d'un album que j'aime beaucoup et que je recommande vivement.
Mon gros coup de cœur est Gauze, je l'ai tellement écouté cette chanson...