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BiographieDeath Destruction est un groupe suédois créé en 2004 par des membres de groupes de la scène de Gothenburg (Hammerfall, Dead By April, Evergrey). Venus d'horizons musicaux aussi différents que le Power Metal, le Metalcore et le Prog, les quatre musiciens créent pourtant un son éloigné de leurs styles respectifs. Alors qu'une première démo paraît en 2004, ce n'est qu'en 2011 qu'un EP suivi d'un album éponyme voient le jour. Le deuxième LP du groupe, sobrement intitulé II, sort début 2014 chez Gain Music. ChroniqueII ( 2014 )
Certaines régions du monde sont connues pour un certain aspect de leur culture, à tel point que l’on en vient parfois à faire abstraction du reste. Ainsi pour le touriste de base un poil caricaturé, Paris c’est la Tour Eiffel et la ville de l’amour, l’Ecosse regorge de châteaux et de joueurs de cornemuse en kilt, tandis que le Mexique vit dans l’ombre des immenses sombreros portés évidemment par tous les autochtones. N’en déplaise aux amateurs de clichés, la Suède n’est pas que la terre des Vikings, des meubles en kit ou du Death Melodique, comme nous le prouve ce dernier-né de Death Destruction mettant à l’honneur le Groove de bon goût et le mélange des genres, de quoi allécher l’hyperactif qui sommeille en vous. Car oui, à force de se retrouver à leurs côtés, on finit par les connaître ces bougres fougueux de la fosse, tapis dans l’ombre à chaque concert, et qui d’un coup d’un seul, sont prêts à vous faire mordre la poussière à la seconde même où les amplis se mettent à gronder. Et il y a fort à parier que ces beaux diables ne seront pas déçus par les vibes over-chargées de testostérone de ce II, grouillant de rythmes catchy servis par un combo pour le moins puissant. Le side project des membres d’Evergrey, Dead By April, M.A.N . et Hammerfall est soutenu par une prod’ solide où chaque musicien trouve sa place sans empiéter sur le terrain de ses congénères ; basse lourde et plutôt bien exploitée, grattes agressives aux effets multiples, seule la batterie aurait peut-être mérité un peu plus de verve. Rajoutez à cela les cris virulents de Tony Jelencovich, descendant symbolique d’une lignée glorieuse engendrée par les vocalistes hargneux de Pantera, Meshuggah, Devildriver et autres patrons du Groove. C’est rentre-dedans, sans complications superflues, et ça fait valser les foules ; là-dessus viennent se greffer quelques influences Stoner lorsque la voix claire est privilégiée et qu’un peu de flanger apaise les guitares saturées (« Towards The Light », « I Promise You Nothing »). On y retrouve alors des vocalises rappelant vaguement Monster Magnet ainsi qu’une instru avec laquelle le groupe nous fait oublier sa Scandinavie natale au profit d’un soleil de plomb digne de la Vallée de la Mort. Vous l’aurez compris, l’un des ponts forts majeurs de cet album c’est de foncer tête baissée, aller droit au but vers des refrains qui font littéralement péter les compteurs d’adrénaline (« Set The Sail », « Money, Blood, Crucifixus », etc), quelque peu à la manière d’un Camion dont on vous parlait il n’y a pas si longtemps. Purgatoire de nos pulsions de violence, défouloir sans limites, le chant nous invite tout simplement à nous démener sans modération, voire à nous déhancher, tant « I Am The Plague » ou « Dead Pilot » se montrent entraînants lorsque les six-cordes sont étouffées et saccadées alors que bassiste et batteur nous balancent une section rythmique dévastatrice. Recette efficace qui aurait cependant mérité d’être écourtée, les 53 minutes de l’album se faisant légèrement sentir sur la fin de la galette qui aurait pu être allégée des deux ou trois derniers morceaux, quelque peu en deçà du reste. Malgré cela, le quatuor propose tout à fait le genre de titres que l’on aimerait voir en live simplement pour se prendre une baffe et en distribuer quelques-unes au passage. L’expérience respective de chacun des membres de ce supergroupe se fait clairement sentir, et ce projet ne devient pas une simple addition de parcours musicaux divers mais revêt une identité propre. Si vous n’avez jamais eu l’occasion d’entendre du « ZZ Top on steroids » (dixit le groupe), penchez-vous donc sur ce II, et « Give It A Try ». A écouter : Set The Sail, I Am The Plague |
Death Destruction
Style : Groove Metal Tags : Groove Metal Origine : Suède Site Officiel : deathdestruction.com Facebook : Amateurs : 3 amateurs Facebook : |