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Biographie

Death

Death est l'un des créateurs du Death-Metal, étant l'un des premiers groupes du genre (aux côtés de Possessed). Death s'articule autour de son leader, Chuck Schuldiner, qui restera le seul membre permanant du groupe, le line-up changeant à chaque album.
Tout commence en 1983, en Floride. Chuck Schuldiner et Rick Rozz (guitariste) s'allient au batteur Kam Lee pour former les Mantas (le nom étant choisi en référence à un membre de Venom). Ils enregistrent diverses répétitions, et tirent de ces enregistrement la toute première démo du groupe : la cultissime Death By Metal qui sortira en 1984. A la fin de cette même année, les Mantas se séparent à cause du manque total de support (leur musique était bien trop violente pour l'époque). Chuck reforme les Mantas sous le nom de Death; et enregistre la seconde démo du groupe : Reign of terror, toujours avec des petits moyens. En 1985, après l'enregistrement de la démo Infernal Death, Chuck est le seul dans le groupe, les autres membres ayant tous quittés la Floride. Chuck ira à San Francisco pour tenter de trouver de nouveaux musiciens, il sortira d'ailleurs quelques démos avec des musiciens trouvés là bas (et notamment Eric Brecht de D.R.I). Rentrant en Floride, il partira immédiatement au Canada pour jouer provisoirement avec un groupe montant de l'époque, Slaughter. Il jouera très peu avec eux, ayant d'énormes différends avec les canadiens. 
De retour en Californie, il rencontra le batteur Chris Reifert (futur Autopsy) et enregistra la démo Mutilation, qui leur permit de décrocher un contrat avec le label Combat Records. En mai 1986, les deux musiciens entrent en studio pour enregistrer leur premier album culte : Scream Bloody Gore.
Sorti en 1987, l'album est adulé par la critique et les fans, qui y voient un des plus grands albums de death metal de tous les temps. L'album traumatisera la scène extrême de l'époque, étant plus agressif et rapide que tout ce qui se faisait auparavant en death metal, et étant surtout le premier véritable album de metal à sonorités gores (à l'inverse de Possessed sonnant satanique). Chuck retourna en Floride, se séparant de Chris Reifert. Il s'entoura de trois membres de Massacre, dont Rick Rozz, permettant la première tournée du groupe. En 1988, Death retourne en studio pour enregistrer Leprosy, second album dans la lignée du précédent (petite anecdote, c'est Chuck qui a enregistré la basse sur cet album, Terry Butler étant tout simplement incapable de jouer les parties bien trop techniques). L'album devient une référence pour de nombreux groupes, certains faisant tout pour l'imiter (par exemple, Napalm Death enregistra son album Harmony Corruption dans le même studio, voulant avoir le même son).En 1990, Rick Rozz est viré du groupe et remplacé par James Murphy (futur Obituary et Testament). Le groupe retourne en studio et commence à travailler sur un album charnière dans la carrière du groupe : Spiritual Healing. Les textes et l'ambiance gore sont abandonnés, pour des textes intelligents et une musique plus recherchée, moins agressive. Malheureusement, tous les musiciens quittèrent le groupe après cet album suite à des différends avec Chuck Schuldiner, notamment à cause d'une tournée effecutée sans Chuck... L'année suivante, Schuldiner engage de nouveaux musiciens, parmi les meilleurs de l'époque : Sean Reifert et Paul Masvidal (respectivement batteur et guitariste de Cynic) et Steve Di Giorgio (Sadus, et beaucoup d'autres). Le groupe entre en studio et enregistre un de ses meilleurs albums : Human, une tuerie technique, rompant avec toutes les influences qu'on pouvait entendre sur les albums précédents. Le groupe entame alors sa première tournée européenne.
En 1993, Paul Masvidal et Sean Reifert retournent dans Cynic. Chuck engage alors des musiciens encore meilleurs : Gene Hoglan (batteur de Strapping Young Lad et Dark Angel) et Andy LaRocque (guitariste de King Diamond). Sous ce line-up, le groupe sort Individual Thougts Patterns, nouvelle tuerie qui rompt totalement avec Human, proposant une musique plus mélodique, et très technique, où chaque musicien se donne à fond. On note les prouesses de la section rythmique : Gene Hoglan et son jeu très jazzy, et les soli de basse Fretless de Steve DiGiorgio.
En 1995, encore un changement de line-up (seul Gene Hoglan restera) pour ce qui est considéré comme le meilleur album de Death : Symbolic. L'album est une véritable tuerie, Death en vient à la limite du progressif, poussant plus loin la technicité et la mélodie, le tout complété par des paroles très profondes. A nouveau, Chuck perdra ses musiciens. Death sera alors mis en stand-by, le guitariste préférant se consacrer à son side-project Control Denied.
Il fera quand même un retour en 1998 pour sortir The Sound Of Perseverance, dernier témoignage de Death. L'album est très mélodique et destructuré, Chuck s'ennuyant dans le death metal (il change notamment sa voix pour une voix black criarde).
Malheureusement, fin 1999, avant la sortie de l'album de Control Denied, Chuck découvrira qu'il est atteint d'une tumeur au cerveau. Il combattra difficilement sa maladie durant deux ans. Le musicien mourra le 13 décembre 2001, endeuillant le monde du metal, et laissant derrière lui une marque indélébile au travers de ses albums et du style auquel il a grandement apporté.

Chronique

17 / 20
24 commentaires (17/20).
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Scream Bloody Gore ( 1987 )

Scream !!! Bloody !!! Goooooore !!!

Ces trois mots sont devenus cultes pour un grand nombre. Pourquoi ? Replaçons-nous dans le contexte de l'époque : les 80's. La grande ère du thrash metal, à l'époque la musique la plus brutale existante. A cette période, Possessed, groupe de thrash brutal, envahit le monde avec son album Seven Churches, contenant le morceau Death Metal (à l'instar de Venom et son Black Metal). Le groupe se définit comme tel, bien qu'il ne joue rien d'autre que du thrash. Cependant, dans quelques pays, et précisemment en Floride (US), quelques groupes ont vent de ce nouveau terme et désirent lui donner vie, en faire autre chose que du thrash. Parmi eux : Death.
1987, après de nombreuses démos et galères diverses, Death enregistre enfin son premier album. Le groupe ne sait pas encore qu'il vient de lancer véritablement le genre qui porte son nom : le death metal.

Dans Scream Bloody Gore se trouvent toutes les bases du death metal, bien que très primitif. Dès la première piste, Infernal Death, le ton est donné. Une lourde intro oppressante, fleurant bon le thrash metal, suivie par un impressionant déluge de notes, une vitesse élevée, et surtout une brutalité sans précédent (dépassant même le Reign In Blood de Slayer, à l'époque considéré comme l'un des albums les plus brutal). Ce sont là aussi les premiers signes de la maestria de Chuck Schuldiner : un incroyable solo percute l'auditeur en plein visage, faisant oublier n'importe quel thrasheux de l'époque. Arrive aussi l'un des titres les plus mythiques de Death : Zombie Ritual, excellent titre mid-tempo, avec déjà les premiers riffs mélodiques qui deviendront une des marques de fabrique de Death par la suite. On ressent encore beaucoup l'influence du thrash metal à travers des morceaux comme Baptized In Blood ou Torn To Pieces, ou même celle de Venom (un des groupes favoris de Chuck) dans Mutilation. Les vocaux eux, ne ressemblent à rien de ce qui a pu se faire avant. Gutturaux, rauques, violents, ou bien criards et haineux, braillant des paroles gores aux possibles (surtout pour l'époque). Chaque morceau est une perle mythique, débordante de technicité et d'atmosphère sale dignes d'un film d'horreur. On a droit tantôt à des morceaux posés (Infernal Death), tantôt à des déferlantes (Evil Dead, avec sa splendide intro en tapping).

Bien que primitif, Scream Bloody Gore est un excellent album de death metal de la vieille école. On trouve ici beaucoup des ingrédients qui feront le death metal du futur, tel la technicité et les vocaux durs. Death vient de frapper un grand coup dans le monde du metal mondial, et le fera encore plus par la suite. A suivre...

A écouter : Evil Dead, Zombie Ritual, Scream Bloody Gore