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Biographie
Dead Pop Club est un quatuor parisien qui après de nombreuses aparitions sur des compils s'est décidé à sortir le EP Almost 4 en juin 1999. S'en suit une tournée conséquente et des dates avec No Use For A Name, Nerf Herder, les français de Second Rate... Puis c'est la sortie du premier album Superpower en mai 2000 et une autre tournée avec cette fois ci encore quelques dates prestigieuses (And You Will Know Us By The Trail Of Dead, Uncommonmenfrommars, Feeder, American Hi-Fi, Mass Hysteria...) Le groupe, malgré sa formation relativement récente affiche dors et déjà un bon palmarès! En octobre 2002 ils sont de retour sur Diabolik Records avec leur deuxième CD Autopilot Off qui confirme tout le bien que l'on pensait d'eux, notamment depuis Superpower. Après quelques dizaines de concerts, le quatuor se remet au boulot en 2005 et Crash Disques (distro [PIAS]) sort Trailer Park le 06 février 2006. Comme tous les quatre printemps, 2010 voit la sortie de Home Rage, via les labels indépendants Guerilla Asso, GPS Prod et Kickng records.
Plus de 10 ans que le quatuor parisien s'évertue à kicker du jazzeux méthodiquement, via une power pop punk redoutable, des concerts endiablés et un album tous les quatre ans. Quatuor, Quatrième album, tous les Quatre ans ? Ca commence à faire pas mal de coïncidences pour que l'on ne se penche pas sur cet album, voir si il n'y aurait pas quelque chose de surnaturel là dessous...
Ce coup-ci les parisiens ont décidé de changer leurs petites habitudes en termes de label et de producteur. Exit Crash Disques, on passe sur une co-prod entres labels du circuit indé : Guerilla Asso, Kicking records et GPS prod ; et côté prod on traverse la manche pour aller voir ce qui se fait chez Chris Gordon (chanteur de Baby Chaos, power pop qui a eu son moment de succès dans les 90's). Alors que Dead Pop Club avait tendance à un peu tourner en rond sur son dernier album en date (Trailer Park, 2006), cette petite remise en question aura eu du bon.
On reconnaît toujours Dead Pop Club dans les 10 premières secondes. Aucune révolution musicale, ça brasse le meilleur de l'emorock, de la pop et de la musique indépendante des années 90, avec comme influences majeures et revendiquées Weezer (des débuts…), Samiam, Texas is the Reason, Foo Fighters, Rival Schools ou Nada Surf. Mais les singles en puissance sont bien présents, il n'y a qu'à se servir… "Freaks and Geeks" restera scotché dans un coin de votre tête un moment, "Photograph" est une petite pépite d'emorock millésimée French Touch, "Super Loser" devrait vous rappeler votre adolescence et vos premiers râteaux tandis que "So you think you can dance" fera faire remuer les orteils les plus récalcitrants !
Les quasi-seuls survivants de l'emoglam connection reviennent donc au meilleur de leur forme, avec un album regorgeant d'une énergie de trentenaires restés bloqués quelques années en arrière qui ravira l'emokid dormant au fond de chacun d'entre nous !
A écouter : "Freaks and Geeks", "Photograph", "So you think you can dance"
Après l'hécatombe des groupes emo punk / emo pop noïse français, c'est avec un statut de quasi-leader de la catégorie que Dead Pop Club revient en cette année 2006. L'heure n'est plus à la confirmation, ni même à l'affirmation pour le quatuor qui se fend une nouvelle fois d'un disque agréable, mais qui ne devrait pas étonner grand monde tant il marche dans les pas de son prédécesseur, en prolongeant légèrement le chemin déjà tracé et en ne s'en écartant qu'avec parsimonie.
Pas d'évolution flagrante donc, même si à sa décharge, DPC a assurément sa patte, en plus de celle de Fred Norguet, soutien si précieux derrière les manettes (on parle de prod' pleinement soignée et saillante ici). On retrouve (en plus de la fascination pour la SF) ces côtés Bob Mould, Foo Fighters, Rival Schools et power pop qui ont fait leur réputation, ces riffs finement sucrés et pourtant un tantinet gras, sans pour autant être écoeurants ("Cursed", "Undead"); sauf peut être sur "Stupid Kid", choix de single compréhensible mais certainement peu judicieux artistiquement parlant: un enchainement couplet/refrain récurrent et bien trop évident (façon "lalala"), des paroles pas très inspirées (l'ironie a du mal à prendre), on est à la limite de la recette pop punk chimique... Non, les parisiens n'ont jamais été aussi bons, convaincants et authentiques que sur leurs morceaux mettant en place une ambiance, une atmosphère quelque peu désabusée, morose, voire inquiétante ("No More Heroes", "412 Ocean Avenue"). De même, "Monroeville" fait mouche avec ses guitares à fleur de peau, son refrain catchy et son break bien lourd. La petite gâterie de fin de repas vient sous la forme de "Circle Pit" et son arôme punk rock transpirant.
Emmené une nouvelle fois par la voix rauque et chaude d'Olivier P. (dont le chant a encore gagné en finesse, et en ingéniosité sur la plupart des plans), ainsi que par son entrain mélodique qui reste en tête, Dead Pop Club signe une galette plutôt cohérente et qui laisse un goût en bouche loin d'être désagréable.
"412 Ocean Avenue"; "What Are We Getting.." et "Stupid Kid" sur la page Myspace du groupe.
A écouter : "412 Ocean Avenue"; "Monroeville"; "Cursed"
Revoilà les DPC avec un album pas tellement différent de celui avec lequel ils nous avait laissés. On retrouve ce mélange d'indie et d'emo power pop si caractéristique chez le groupe et les compos ne devraient pas dépayser les admirateurs de Superpower.
Les mélodies sont toujours bien ficelées et branlées. Les 2 guitares aident forcémment à construire quelque chose qui s'éloigne de la simplicité. La complicité de la guitare rhytmique légèrement saturée et de la guitare au son clair distillant les mélodies fait souvent mouche, avec des effets de guitares qui rembellissent le tout ("It's not just rock 'n' roll", "End of days"...)
Les structures des compos ne sont pas non plus des plus évidentes. De nombreux plans et ponts viennent s'intercaler entre couplets et refrains, ajoutant de la densité à l'émotion. Le tout est peut être plus homogène et plus 'stable' que Superpower. Olivier maîtrise également davantage son organe et cerne mieux ses capacités.
En revanche, les Poitevins se contiennent toujours autant, alors qu'un "1992", parmi d'autres, aurait pu tirer profit d'excès. En tout cas, une fois n'est pas coutume, cet album transpire l'émotion et la richesse musicale.
A écouter : Stars ; Ghost world ; Autopilot Off ; Satisfied ; New Year's Resolution
Entrons tout de suite dans le vif du sujet: Superpower est un mélange de punk rock/emo, et de power pop influencé par l'indie US (rien que ça). Dead Pop Club sait donc jongler entre les genres, les sons, les ambiances... C'est peut être cette diversité qui leur vaut souvent d'être comparés à des groupes mythiques comme Girls VS Boys, Weezer, ou encore les Pixies. Beaucoup d'influences se croisent dans les compos (emo, indie, pop punk ou punk emo plus récents). Du côté power pop, Dead Pop Club nous pond des "Up to you", "Number 8" et "Alicia" maîtrisés avec des mélodies qui restent scotchées dans les têtes. Viennent ensuite les titres plus punk emo comme "Baptized", "Draft" qui rappellent Samiam ou les productions américaines plus récentes (Gameface, Junction 18, The Get-Up Kids...) Toutes ces chansons conservent cependant une identité propre et indépendante, notamment grâce à la voix savoureusement rocailleuse d'Olivier Portnoi. Une facette plus sombre du groupe ressort dans "Superpower" ou encore "Spin" avec des riffs qui plombent davantage, une ambiance plus noire, un son plus gras... sans pour autant tomber dans une atmosphère pesante et négative. Dans le registre indie US, l'album a des vieux relents de Nada Surf ( "Spin"). Un opus plutôt mature, avec la production de Fred Norguet (Burning Heads, Seven Hate, Spicy Box...) des plus efficaces, et faisant justement ressortir l'emotion qui se dégage du groupe.
Un regret toutefois: DPC fait souvent preuve d'une retenue excessive là où un "Draft" par exemple, aurait pu devenir un brûlot...
A écouter : Draft ; Baptized ; Float ; Up to you ; Spin...
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