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Biographie

Dead Hearts

Jeremy Smith- guitare
Derek Dole - chant
Tom Mayer - basse
Pauly Issue - guitare
Josh Heatley - batterie

Originaire de Buffalo (NY), Dead Hearts naît durant l'été 2004 sur les cendres de The Control et Can I Say. Rapidement, le groupe enregistre une démo dont les ventes atteignent les 300 copies en seulement deux mois et qui sera plus tard rééditée sous le titre The Words You Betray par le label Round 2 Records. Le groupe enchaîne, ensuite, par un ep éponyme qui sort sur State of Mind Recordings.
En 2005, Dead Hearts enregistre le mcd No Love, No Hope sur le label Reflections Records et s'attaque à une tournée américaine et européenne en compagnie des plus grands groupes de hardcore, parmi lesquels H2O, Kill Your Idols ou 7 Seconds.
Un an plus tard, Dead Hearts franchit un nouveau palier en signant chez Ferret Records (Madball, Misery Signals).

Bitter Verses ( 2006 )

Décidément, Dead Hearts n'aura pas attendu longtemps avant d'attirer les sirènes du grand large. A peine consommé le succès de No Love No Hope, premier ep sorti en 2005 chez Reflections, la formation de Buffalo rejoint l'écurie Ferret (Madball, Every Time I Die, As I Lay Dying...) avec pour objectif de lui donner un successeur digne de ce nom.

On pouvait donc légitimement croire à une réussite totale avec ce premier album d'autant plus que, pour l'occasion, l'artwork était confié à Jacob Bannon (Converge) et la production à John Naclerio dont on a déjà pu apprécier le travail auprès de Shai Hulud ou My Chemical Romance.
Pourtant, les premières notes de Bitter Verses semblent vouloir infirmer ce constat. "Somnium" et "Dusk" introduisent l'album sur une tonalité rockin hardcore, certes très bien maîtrisée, mais sans originalité, nous faisant même redouter le pire quant à la suite des évènements. Cependant, au fur et à mesure que les secondes s'égrènent, Dead Hearts retrouve progressivement sa verve du premier ep et même plus. En effet, au style, certes, efficace mais parfois poussif de No Love No Hope, succède un hardcore qui s'est considérablement accéléré ("Innocence", "Cold"), beaucoup plus proche désormais de Give Up The Ghost ou Ten Yard Fight que de The Hope Conspiracy, composé de nombreuses variations de rythmes et de stop-and-go fiévreux donnant le ton d'un album résolument tourné vers l'énergie pure et dure.

Toutefois, là ou certaines formations ne se contenteraient que de çà, Dead Hearts parvient à rendre son hardcore plus intéressant que la moyenne en y insérant une forte dose de mélodie tout en maintenant un équilibre quasi parfait, à la manière d'un Comeback Kid ou d'un With Honor ("Hope", "Epitaph", "Calloused"). Confiant dans son potentiel et faisant fi des étiquettes, le combo de Buffalo n'hésite même pas une seconde à casser radicalement le rythme en entrecoupant Bitter Verses d'interludes quasiment romantiques ("Exsomnis", "Maeror") sans que celà passe pour une hérésie, ce qui en dit long sur ses capacités de songwriting.

Pari réussi pour Ferret et Dead Hearts qui confirme tout le potentiel décelé dans ses premières productions. Sans être l'album de l'année, Bitter Verses est assurément une bonne surprise et ne devrait pas faire pâle figure aux côtés des cadors du label.

Télécharger : "Dusk"

A écouter : Innocence, Calloused, Epitaph
14 / 20
1 commentaire (17/20).
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No Love, No Hope ( 2005 )

Surtout ne pas se fier à l'apparente bonhommie des membres de Dead Hearts. Sous des dehors de jouvenceaux, un des derniers rejetons de l'écurie Reflections Records apporte la confirmation que le hardcore pur et dur n'est plus uniquement l'apanage des tough guys new yorkais, Madball et Agnostic Front en tête. 
 
Intitulé No Love, No Hope, le deuxième mcd de Dead Hearts s'avère être un concentré de hardcore old school nouvelle tendance (désolé pour l'oxymore) telle que le pratique ou le pratiquait les bostoniens The Hope Conspiracy, Give Up the Ghost, ou Modern Life Is War. Echafaudé sur une base très rock n' roll à l'instar d' Omission ou de Malkovich, le son de Dead Hearts n'en conserve pas moins l'agressivité du hardcore.

Ainsi, le combo de Buffalo nous propose 7 morceaux au gros son, élaborés sur un rythme, dans l'ensemble, moyen ("Burning"), mais à l'énergie effective, le manque de vitesse étant largement compensé par une alternance véloce et assez fréquente des tempos ("Bright Lights, Burnt City",  "Waking"). A ce titre il convient également de louer le rôle joué par les guitares, assez épaisses, mais surtout par le chant plutôt screamo de Derek Dole, qui n'a rien à envier à Wes Eisold (Give Up The Ghost), ou Jeff Eyton (Modern Life is War), talentueusement secondé par les choeurs de type new yorkais affleurant ici ou là.

Cette débauche d'énergie s'accompagne également d'une touche mélodique, suffisante pour gommer l'aspect légèrement rustique de No Love, No Hope ("Good Bye", Waking"), mais assez discrète pour ne pas miner la brutalité des morceaux. Pour s'en convaincre, il n'y a qu'à jeter une oreille sur "These Are Our Lives", missile hardcore de deux minutes, ou sur "Uglytown" qui conclue le mcd en trombe.

Au final, Dead Hearts nous livre un bon petit skeud qui devrait réconcilier les tenants d'un hardcore old school et d'un hardcore plus moderne, auquel il manque peut-être un soupçon d'ambition et d'orgueil pour en faire une excellente cuvée. A surveiller. 

Télécharger : "Bright Lights, Burnt City"

A écouter : "Bright Lights, Burnt City", "These Are Our Lives", "Goodbye"
Dead Hearts

Style : Punk Hardcore
Tags : -
Origine : USA
Site Officiel : deadhearts.net
Site Officiel : ferretstyle.com
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