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Biographie

Dartz!

William K.J. Anderson : chant, basse
Henry J. Carden: guitare
Philip J. Maughan: batterie

Janvier '05, Dartz! (originellement Darts!) se forme à Middlesbrough, Angleterre. Le groupe de Phil (Stories and Comets) vient de se séparer, précédé par celui d'Henry (The New Lev Yashin). Ils échangent donc leurs instruments et commencent immédiatement à composer quand leur ami Will (ex-Just About Done) se propose pour replir le double rôle chant / basse. Une aubaine qu'ils saisissent, les répétitions s'enchaînent et en Mai ils ont déjà une démo 4 titres à proposer au public. Les 100 premiers exemplaires sont très rapidement épuisés, le deuxième pressage de 100 fait figurer le nouveau nom, avec le "z"; il connaîtra le même sort que le premier. Enthousiasmé par cette réussite aussi bien musicale que commerciale, le petit label Fake Dreams les signe pour un EP, Who Built the Buildings? qui est édité en Octobre '05 à 200 exemplaires qui sont vendus avant même la parution du disque.

Dans la foulée, le label indé (cette fois ci de taille conséquente) Xtra Mile Recordings (Jonah Matranga, Frank Turner...) leur propose un contrat et le succès du trio est définitivement en route. La route il en est d'ailleurs question, au Royaume Uni avec The Research, Hot Club de Paris et leurs potes de Stapleton avec qui ils sortent un split 10" 4 titres en avril '06.
Le groupe se fait remarquer des média comme NME et Drowned in Sound, Xtra Mile multiplie les singles annonçant le premier album, This Is My Ship, qui verra finalement le jour en février 2007. En Mai le célèbre label Deep Elm annonce qu'il sortira TIMS aux Etats Unis et au Japon dans l'année. Le temps de jouer dans quelques festivals et de tourner avec leurs amis de This Is A Cub Scout et Deep Elm édite sa version de l'album (avec un nouvel artwork) en Octobre.

Le mois de décembre les verra tourner avec Secondsmile et This Town Needs Guns et sera également l'occasion d'enregistrer les prémices d'un EP qu'ils annoncent pour le printemps '08. En mars ils entament leur première tournée européenne en passant par la France, l'Allemagne et le Royaume Uni. Ils dévoilent également "The End Moving On", la première compo du EP The Sad History of the Village of Alnerique précédemment annoncé.

13.5 / 20
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The Sad History Of The Village Of Alnerique ( 2008 )

Réellement déconcertant que ce nouvel album, ou plutôt EP, des Dartz ! Les habitués de la fougue post-spleen du trio, devenu au passage quatuor, risquent d’être surpris, et ce à plusieurs niveaux.

L’enregistrement tout d’abord, essentiellement live, et orchestré par Nathan Stephenson (Voorhees, Spitfire Down,…) confère une certaine…fragilité à l’ensemble.
Rebutant pour ceux qui s’attendent à faire front à la vélocité usuelle du groupe, mais option judicieuse pour les musiciens qui souhaitaient s’aventurer ici dans des sphères plus mélancoliques. Une orientation musicale qui prend directement sa source dans le processus de composition des morceaux, puisque les Dartz ! se sont attardés en premier lieu à l'écriture des textes, avant de se pencher sur la musique.
Cette nouvelle approche, cette volonté de se démarquer de This Is My Ship, sont à l’origine d’un certain désarroi, et même d’un certain mal-être, sur la première moitié du disque. Difficile de dire d’emblée si la direction prise plait ou pas. Mais dès la seconde moitié, là où la différence se marque réellement et laisse envisager un futur radieux, Dartz ! dévoile avec assurance ses ambitions : interlude agrémentés de sonorités electro ("What Happens to Places Where Spaces Should Be") ; changement complet de rythmique, saturation et chant faux mais sincère sur "The Lay of the Land" ; banjo et cuivres, rien que ça, sur "Embers" ; avant le final "The End, Moving On" durant lequel Henry et Philip s’échangent leurs instruments. Prometteur ! And...

Dartz ! Dare !

Consulter le blog portant sur l'album, et le groupe bien sûr.

A écouter : Second Half !

This Is My Ship ( 2007 )

On a voulu les refourguer en lot aux côtés des Bloc Party et Franz Ferdinand, mais les Dartz! n’ont de British que l’accent. Bien loin de Liverpool, leurs passions sont importées de Washington DC.
Emules du son Dischord, ils déchargent volontiers leurs mélodies généreuses sur des rythmes dansants… Au risque d’empiéter provisoirement sur les terrains bien délimités d’un Q And Not U (grossièrement sur "Prego Triangolos", avec plus d’à-propos sur "Teaching Me to Dance"). Ce qu’ils n’empruntent aucunement, en revanche, c’est un entrain viscéral, une légèreté naturelle dans les grooves de basse et la finesse des arpèges. Son mélange post punk, math rock ("Laser Eyes", "The Lives of Authors"…), et indie poppy, Dartz! le figure à plein.

Pourtant, au cœur même de sa gaieté, on surprend souvent le trio à purger un spleen bien palpable. Les ondoiements groovy maquillent et déguisent des vagues à l’âme qui semblent se briser contre la rigueur des côtes anglaises.
Mais les Britanniques gardent le sourire et poussent encore et toujours, vers l’avant… Ils poussent jusqu’à se retrouver au point de départ et s’appesantir sur la fin d’une bonne paire de morceaux qui n’apportent pas grand-chose à l’ensemble ("Documents", "Fantastic Apparatus").

Avec son admirable capacité à complexifier ses pistes, Dartz! aurait pourtant de quoi multiplier encore davantage ses tracés et s’offrir une éternelle jeunesse… Reste que ce Ship, qui n’est pas si évident que ça à infiltrer, demeure aussi tonifiant qu’une brise océanique venue du Nord une fois qu'on est bien installé à bord.

Télécharger "St. Petersburg"

A écouter : "St. Petersburg" ; "Harbour" ; "Network! Network! Network!"