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Biographie

Darkwater

Darkwater est un groupe de Metal mélodique fondé en Suède fin 2003, entre Power et Prog, rappelant Circus MaximusEvergrey, ou Andromeda. Leur premier album, Calling The Earth To Witness, est publié en 2007 et permet au groupe de tourner en Europe. Après un changement de bassiste (c’est Simon Andersson, ex Pain Of Salvation, qui prend le relais), les Suédois sortent Where Stories End en 2010, dont les titres ont des structures bien moins progressives, et dont la longueur est largement inférieure à celle du premier opus, même si le style musical reste le même. A partir de 2013, la formation annonce travailler sur un troisième album, espérant le sortir en 2015. Au final, Human ne voit le jour qu’en 2019.

Chronique

16 / 20
3 commentaires (16.17/20).
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Human ( 2019 )

"Quand j'étais petit, ma mère m'a dit que le bonheur était la clé de la vie. Quand je suis allé à l'école, ils m'ont demandé ce que je voulais être quand je serais grand. J'ai répondu heureux. Ils m'ont dit que je n'avais pas compris la question. J'ai répondu qu'ils n'avaient pas compris la vie."
- John Lennon.

Le bonheur, c’est un chocolat chaud, un bon film, un plaid et les ronrons du chat, quand il pleut dehors. Le bonheur, c’est ce sourire si particulier, qui va si bien à cette personne spéciale pour toi, quand vous vous retrouvez. Le bonheur, c’est ces fous rires avec ces amis-là, ceux qui comptent, jusqu’à ce que tu aies mal aux côtes. Le bonheur, c’est la fascination dans les yeux du gosse, quand tu lui apprends quelque chose qui compte pour toi ou quand tu lui montres ton film préféré. Le bonheur, c’est l’odeur de ton plat préféré quand tu arrives chez tes parents le dimanche midi. Le bonheur, c’est cette montée d’adrénaline quand tu oses enfin te lancer dans ce qui te faisait tant envie depuis si longtemps. Le bonheur, c’est l’euphorie qui t’électrise le vendredi après-midi avant les vacances.

Le bonheur, c’est aussi ce disque, celui qui te parle vraiment, qui te comprend, qui te donne la sensation d’avoir été composé pour toi. Le bonheur, c’est Human de Darkwater, par exemple. Le bonheur, c’est subjectif, chacun a le sien ; mais si tu devais expliquer pourquoi ce disque en particulier, tu pourrais essayer de décomposer ça…

Le bonheur, c’est le retour d’un groupe de génie mais silencieux depuis tant d’années. Le bonheur, c’est lancer Human et le savourer d’avance, en constatant qu’il dure 1h16. Le bonheur, c’est retrouver la voix si caractéristique de Henrik Båth, toujours aussi précise et chargée d’émotions depuis Where Stories End, il y a neuf ans.
Le bonheur, c’est de comprendre que les premières notes de A New Beginning, le bien nommé, te placent directement dans le même état d’esprit que les deux premiers albums de Darkwater, comme si le temps n’avait pas d’effet. Le bonheur, c’est la transition entre Alive (part 1) et Alive (part 2), qui explose de façon épique et grandiose. Le bonheur, c’est le riff d’intro de Light Of Dawn à travers lequel transpirent toutes les subtilités du Prog et le caractère efficace du Power. Le bonheur, c’est le retour à des compositions à tiroir (comme Reflection Of A Mind, The Journey, Turning Pages…), plus dans la veine de Calling The Earth To Witness que de Where Stories End. Le bonheur, c’est un jeu de basse utile, à la fois créatif et audible, mais pas écrasant (Insomnia, In Front Of You). Le bonheur, c’est l’émotion dégagée tout au long de Human, cette fragilité complexe égrenée au piano et cette hargne dans la froideur des guitares, cette dualité des sentiments qui inspire un nom si juste à cet album.
Le bonheur, c’est ce Prog mélodique et sombre rendu accessible par les Suédois.

A écouter : Alive (part 2)