Darkest Hour

Thrash Mélodique

États-Unis

Undoing Ruin

2005

Chronique

par Jokito

  Darkest Hour refait enfin surface deux ans après le brûlant Hidden Hands Of A Sadist Nation. Si le groupe bénéficiait, sur cet album, de l’appui des figures emblématiques du death/thrash mélodique suédois (Tomas Lindberg d’At The Gates, ou Andreas Björler de The Haunted), il doit à présent démontrer ses capacités propres. Afin de mettre tous les atouts de leur côté, c’est nul autre que Devin Townsend (Strapping Young Lad) qui se charge de la production du nouvel opus. Une chose est sûre, Darkest Hour semble décidé à prendre de la distance vis-à-vis du hardcore qui caractérisait leurs premiers efforts.

  Undoing Ruin nous démontre plus que jamais l’amour que porte le combo à ses illustres aînés du métal scandinave. On retrouve, en effet, les velléités rythmiques du thrash couplées aux riffs frénétiques typiquement européens qu’affectionne le guitariste Kris Norris. Mais là où les mélodies essayaient difficilement de se frayer un chemin dans les compositions brutes de décoffrage de l’album précédent, celles-ci occupent désormais la place centrale de la musique du quintet. Le niveau guitaristique fait positivement les frais de ce changement, que ce soit au niveau des parties rythmiques ou des soli. Darkest Hour a maintenant les moyens de ses ambitions et va à l’essentiel dans des titres concis, explosifs, et d’une efficacité redoutable. Quant au chant de John Henry, il se fait plus véhément que jamais, ne troquant pas un seul hurlement hardcore en dépit de l’orientation de son groupe. Ses textes se font néanmoins plus intimistes, délaissant l’engagement politique et social dont ils étaient clairement imprégnés auparavant.

  Musicalement, Darkest Hour revisite à merveille ses classiques, que ce soit At The Gates (Sound The Surrender), In Flames (Paradise), The Haunted (This Will Outlive Us), ou Dark Tranquility (Convalescence, Tranquil). Il faut également saluer les intermèdes qui viennent judicieusement reposer nos esgourdes en milieu d’album, dont le splendide acoustique Pathos, ou encore l’estampillé In Flames qu’est Ethos. Ce qui vient en revanche assombrir ce tableau idyllique, c’est le choix d’une propreté extrême du son impulsé par Devin Townsend. On peut imaginer sans peine la tuerie qu’aurait été cet album avec la production grasse de Hidden Hands Of A Sadist Nation, assurée pour l’anecdote par le suédois Fredrik Nordström. Certes on distingue à merveille la totalité des instruments, mais on y perd indéniablement en impact (notamment pour la batterie).

  Darkest Hour franchit donc brillamment un nouveau cap avec Undoing Ruin. La composition est nettement plus mature, rendant de fait les titres plus accrocheurs et directs qu’auparavant. On ne peut toutefois crier au génie en raison de l’importance que prennent leurs influences au sein de l’album, mais les américains sont enfin décomplexés de leurs pulsions métalliques de toujours.

16

T

Les critiques des lecteurs

Moyenne 17.57
Avis 7
Lil-bedoin July 18, 2007 17:15
vraiment très bon album, jmen lasse pas, il a une meilleur production que les précédents albums (qui sont également enormes notament So Sedated et hidden Hands) ya des pur riffs et en Concert c'est vraiment excellent !!
17 / 20
zzzz July 31, 2006 15:08
du tres tres bon !!!

attention quand même an 'pas en abusé sa serait dommage de s'en lasser
17 / 20
yoyoyo March 12, 2006 22:50
courer vite acheter cette album vous serez pas deçu de votre achat
18 / 20
darkest_hour March 12, 2006 20:44
yé full tro bon ste cd alor il fau lacheter
20 / 20
Manumal January 18, 2006 11:38
Je connaissais pas avant cet album ,très bon groupe
17 / 20
Zandal June 3, 2005 20:14
Moins violent,très solotique,mais ils reprennent les ingredients du succés et pour moi ça reste du "Darkest Hour".

Mais pour vraiment aimer "DH" il faut écouter "The Mark Of The Judas",le meilleur album à mon gôut.
17 / 20