Dark Tranquillity, un groupe dont je ne suis pas du tout familier : je n'avais pas vraiment accroché lors des premières écoutes il y a des années, et ne m'y étais donc pas intéressé depuis. Jusqu'à la sortie de ce Atoma, que j'ai écouté plus ou moins par hasard et qui m'a scotché. Depuis, je l'ai pas mal écouté, et si l'album n'est pas parfait, je le trouve tout de même très bon. Une redécouverte qui me donne envie de jeter une oreille sur le reste de la discographie.
Dark Tranquillity
Death Metal Melodique

Atoma
1. Encircled
2. Atoma
3. Forward Momentum
4. Neutrality
5. Force of Hand
6. Faithless by Default
7. The Pitiless
8. Our Proof of Life
9. Clearing Skies
10. When the World Screams
11. Merciless Fate
12. Caves and Embers
Chronique
Construct était l'album du renouveau, voire de la révolution. Pour son dixième album, Dark Tranquillity s'était en effet laissé la liberté d'explorer des terrains plus mélodiques mais aussi un peu plus industriels, en incorporant plus de claviers notamment. Le groupe semblait réellement vouloir faire progresser son Death Mélo vers quelque chose qui se démarque du lot, et réussissait parfaitement la manœuvre sur Construct. La barre est donc très haute lorsqu'Atoma sort en fin d'année dernière, et on se pose légitimement la question fatidique : les Suédois allaient-ils poursuivre cette exploration ambitieuse ou revenir vers ses sources ?
Et bien, ni complètement l'un, ni complètement l'autre... Atoma oublie les mélodies directes de l'album précédent et semble à première vue ressembler au reste de la discographie de Dark Tranquillity (Damage Done en tête de file), mais avec une touche sombre et froide qui met directement cet album à part. Ce nouveau disque est tourné vers des émotions terriblement humaines, terriblement organiques, et le groupe en profite pour utiliser cette proximité et de cette franchise pour retrouver une partie de sa violence d'antan (Neutrality, When The World Screams, mais surtout Encircled, une des meilleures amorces d'album depuis longtemps pour les Suédois).
Puisqu'on parle de hargne, il est bon de signaler que les growls de Mikael Stanne sont toujours aussi bons, tonitruants et pourtant ne semblant ne lui demander aucun efforts. Mais le frontman brille surtout ici sur son chant clair sombre et habité, qui ponctue habilement Atoma (la piste éponyme et Forward Momentum en sont les meilleurs exemples, mais on citera aussi Our Proof Of Life qui rappelle beaucoup Misery's Crown issu de l'excellent Fiction).
Car il y a aussi un côté moins énervé qui élève cette nouvelle livraison, et en plus des chants clairs, cela passe par des ambiances intimes mais inconfortables, construites savamment pour déranger sans être brutales (Merciless Fate, Forward Momentum). Au final, c'est dans ces extrêmes que brille le plus Dark Tranquillity : les parties les plus violentes et les instants d'accalmie. Les entre-deux sonnent un peu réchauffés, peu originaux, et seront les pistes qui lasseront le plus vite (Faithless By Default, Caves And Embers).
Atoma marque aussi les débuts en studio d'Anders Iwers (Tiamat) à la quatre-cordes. Bien qu'assez discret sur cette galette, le bassiste se démarque un peu dans le très bon Neutrality, un des points culminants de ce disque. Comme Dark Tranquillity n'avait toujours pas assez de connections avec In Flames (Anders Iwers qu'on vient d'aborder est le frère du bassiste d'In Flames, c'est pour ça que ça vous disait un truc ; mais en plus de ça le chanteur d'In Flames officie sur le premier album de DT pendant que Mikael Stanne chante sur les débuts de In Flames), c'est Björn Gelotte qui s'occupe brillamment du solo de guitare de Force Of Hand.
Dans sa version japonaise, l'album contient deux titres bonus, The Absolute et Time Out Of Place (qui sont sortis récemment en tant que single online). Ils se doivent d'être évoqués pour leur côté inattendu : chantés uniquement en vocaux clean, les deux pistes bâtissent une ambiance lourde assez proche d'un Opeth période Damnation qui aurait mangé du Depeche Mode. Une surprise, et une bonne.
Sans livrer l'album le plus essentiel de leur carrière, Dark Tranquillity arrive avec Atoma a susciter l'intérêt, à être à la fois cohérent avec leur passé et tourné vers des éléments nouveaux. Rebondir après Construct était une tâche difficile, les Suédois ont relevé le défi sans faillir. Chapeau messieurs.
Les critiques des lecteurs
Dark Tranquillity, un groupe dont je ne suis pas du tout familier : je n'avais pas vraiment accroché lors des premières écoutes il y a des années, et ne m'y étais donc pas intéressé depuis. Jusqu'à la sortie de ce Atoma, que j'ai écouté plus ou moins par hasard et qui m'a scotché. Depuis, je l'ai pas mal écouté, et si l'album n'est pas parfait, je le trouve tout de même très bon. Une redécouverte qui me donne envie de jeter une oreille sur le reste de la discographie.
Pas de grande surprise pour moi avec cet opus.
Plus à mon goût que le précédent mais il manque un petit quelque chose sur l'ensemble, et ce malgré quelques pistes très plaisantes, et 2 pistes bonus à contre-pied de l'album.
Depuis "Projector" 1999 (grosse déception) que je n'avais pas écouté Dark Tranquillity et la j'ai pris une vrai claque.Plus on écoute, plus on découvre des belles surprises."Neutrality" à écouter sans cesse. Excellent album, un peu plus Gothique(claviers morbides) que d'habitude mais presque au niveau "the gallery", même s'ils ont évolué sans vraiment changer de style , au contraire In Flames qui devient une vraie bouse.