Daria
Power Pop

Red Red
01 "Deafening"
02 "Bridges"
03 "Deceiver"
04 "You're A Man"
05 "We Are What We Aren't"
06 "Parade"
07 "Tristan Da Cunha"
08 "The Sinner"
09 "Prove Me Wrong"
10 "The Last Page"
11 "The English Cloud"
Chronique
Et le voilà ce troisième opus de Daria. Sobrement titré Red Red, ce dernier poursuit sur la lancée de ses aînés : teigneux, acerbe, bondissant. Les ingrédients sont donc les mêmes pour un son brut, enregistré dans des conditions live par Olivier Fournier, saluons le, et qui retranscrit à merveille la vigueur du groupe. Il n'y a qu'à écouter "Prove Me Wrong" ou "Parade", résolument punk dans l'exécution, tabassage de mesures, trop court mais très bon . Il en va de même avec "The Sinner" qui n'a rien à envier au déchainement que fut "We Came, We Saw And We Blew..." (Silencer). Rugueux, virulent. Ah nostalgie. c'est vraiment là les domaines où le quatuor excelle, et on en redemande; d'ailleurs plus que lorsque Daria lève modérément le pied, pataugeant un peu, à l'instar de "Defeaning Times". Non Daria n'est pas fait(e) pour être contenu(e), mais c'est ici surtout une affaire de goût.
Red Red est un digne successeur de Silencer et Open Fire, c'est certain. Les morceaux sont là, concis, efficaces, c'est l'expérience qui parle. Une expérience qui n'a pas à rougir de ces modèles que sont les Foo Fighters, Rival Schools, Small Brown Bike, ou encore et toujours Slowride et Lock And Key pour taper chez Deep ELM. Bref, plus généralement, le rock US des 90s. Au passage, le chant a encore pris en assurance, et même davantage en nuance avec un soupçon de désespoir par instant. Est ce là l'influence de Dan Coutant (Joshua), qui a masterisé Red Red, qui transparaitrait ? Peut être, peut être pas, mais c'est toujours bon à mentionner pour qui hésiterait à donner une chance à cette nouvelle sortie.