Daggers
Punk Metal

Neon Noir Erotica
Chronique
Il y a eu encore plus d’attentes entre ce nouvel album et le précédent qu’entre It’s Not Jazz, It’s Blues et Along the Acheron. Entre-temps, le combo a pas mal roulé sa bosse, que ce soit ensemble ou dans d’autres projets (Necrodancer, Deathmaze, The K, Cocaine Piss, …). Autant dire qu’on peut espérer que Daggers en sorte encore plus muri, franchissant un nouveau cap depuis l’opus de 2014.
Pouvant se clamer comme descendant, avec Neon Noir Erotica, directement de Breach, mais un Breach suintant de noirceur poisseuse, assez loin de la classe des Suédois. Un feeling qui se dégage de « Loather » ou « Widow Maker », qui pourtant n’excèdent que de peu les 2 minutes, qui n’amène pourtant pas une rupture franche avec l’album précédent.
Neon Noir Erotica ne pouvait pas porter meilleur nom : ca sonne un peu comme la bande son d’un film des années 20, en mode sale, comme si James Ellroy avait besoin de musique pour ses livres.
Daggers prend également le soin d’ajouter quelques sonorités un peu différentes, que ce soit la fin de « Harvester » ou l’acoustique « Eschewal » qui clôturera cet album.
Le truc, c’est que Neon Noir Erotica se creuse un nid petit à petit dans votre esprit, là ou It’s Not Jazz, It’s Blues possédait quelques titres plus directs. Le côté insidieux de certains riffs (« Pipe Dog ») rentre et se tapit quelque part, au chaud. Ainsi, la comparaison avec Deathspell Omega sur la chronique précédente prend encore sens ici.
Difficile d’en tirer quelque chose de fiable : Neon Noir Erotica ne sera pas, à mon sens, simplement un disque ou l’on préférera certains éléments et d’autres moins. C’est un tout, qui aurait pu paraitre orgueilleux mais fait au final preuve d’une simplicité dans certains titres (« Racer ») et d’une tonitruante envie de coller à la peau.
Autant dire que Neon Noir Erotica sera un disque de Hardcore, mais pas que. On y retrouve du Post Hardcore, de la Noise, … Ainsi, Daggers confirme qu’ils peuvent aller plus loin que It’s Not Jazz, It’s Blues.