Il était une fois, dans le royaume de France, quatre chevaliers réputés pour leurs manières brutales. Chacun d'entre eux possédait un style de prédilection, basé sur la vitesse qui fait mal. Ces quatres chevaliers étaient réunis non pas à la Table Ronde mais au Saint-CD de Da Grind. Portant fièrement l'étendard du Blast et du Guttural, la fière compagnie du Da-Grind marchait en quête du Saint-Bourrin.

Le premier des chevaliers se nommait Disaster. Ce fier sire usait pour son combat d'un brutal death furieux, à la croisée de Suffocation et Devourment. Fort d'un excellent batteur (ayant officié au sein d'Absinthe), d'une technique de feu (pour preuve le premier brûlot Decline of humanity) et d'un chanteur abusant du guttural, Disaster frappait fort et vite, et qui plus est efficacement. Ses quelques incursions du côté du grind effaçaient la linéarité qui aurait pu gâcher son art, si bien qu'on se retrouvait surpris de la vitesse à laquelle se terminait le massacre... Ses actes étaient également ponctués de mosh-parts à s'en décrocher les cervicales (Black box lobotomy) et de furieuses parties blastées dignes de la scène TXDM (Urban terrorism). Il agrémentait également ses combats par une reprise bien sentie du maître Brutal Truth, valeure sûre de la recherche du Saint-Bourrin et de la violence. Et comme il le disait lui-même... "La violence j'la pense pas, j'la pratique !"

Le deuxième chevalier répondait au nom d'Elysium, dit le véloce. Elysium était remarquable par sa vitesse excessive, ses riffs gras crustisants et ses furieux cris de guerre rappellant Mesrine ou même parfois Carcass. Ses armes cordées distillaient souvent des riffs proches du vieux Napalm Death (Voix sans issue) ou de vieux groupes Old Skoule comme Repulsion. Un petit côté Terrorizer se faisait aussi ressentir sur quelques-unes de ses attaques (Poussière). De petits relents metalliques pointaient également le bout de leur corde, petits interludes permettant de reposer quelque peu un adversaire déjà épuisé par tant de vitesse. Cette dernière restait d'ailleurs l'atout majeur d'Elysium, et nul doute que ses prestations directes restaient le meilleur moyen d'en profiter.

Les exploits de Sire Sickbag relatés dans le Da Grind sont les mêmes que ceux déjà contés en ces lieux, ainsi je vous renvoie à leur chronique.

L'Histoire des Chevaliers du Da Grind prendra fin ici avec la chronique des faits d'armes du dernier chevalier, Desecrator. Desecrator était un hybride mutant, que les mages royaux avaient nommé "Destructeuris Cervicalis". Desecrator usait en effet d'un grindcore suprêmement efficace, truffé de changements de tempos, de riffs groovesques, et d'une voix d'outre-tombe rappellant un peu un combattant nordique nommé Demilich (en moins guttural quand même). Desecrator utilisait également un peu de hardcore (Sarkopit) et de pauses (Grindhxc sur violent blastbeat). Les coups de Desecrator rappellaient eux aussi le vieux sage Napalm Death, quoique certains riffs nous ramènent à Carcass (notamment à Necroticism).

Ici prend donc fin la vaillante histoire du Da Grind. Il est dit que les quatre braves chevaliers se séparèrent et gagnèrent leurs étendards respectifs, qui présageaient d'un nouvel assaut de brutalité directement venue du royaume de France. La leçon qu'on retiendra de cette histoire : le royaume de France dispose de très bon combattants pouvant rivaliser sérieusement avec leurs homologues étrangers. Et surtout : les dits-chevaliers possèdent LEUR identité propre, qui n'a rien à envier à ses confrères. Gageons donc que l'Histoire future de nos chevaliers sera bien étoffée et bien sûr brutale...