Jeudi 08 février 2024

Les ~ équivalents des victoires de la musiques canadiens (les Juno Award) ont annoncés les nomminés de leur édition 2023, pour la catégorie "meilleur album metal de l'année" :
- Cryptopsy – As Gomorrah Burns
- Danko Jones – Electric Sounds
- Kataklysm – Goliath
- KEN Mode – VOID
- Voivod – Morgöth Tales
Ca change des awards avec uniquement des têtes d'affiche !
Pour la meilleure performance metal de l'année on repart sur des choses plus classique :
- Disturbed – “Bad Man”
- Ghost – “Phantom of the Opera”
- Metallica – “72 Seasons“
- Slipknot – “Hive Mind”
- Spiritbox – “Jaded”

Samedi 20 janvier 2024

R.I.P : Martin Lacroix, chanteur de Cryptopsy de 2001 à 2003. Son passage furtif est surtout marqué par None so Live.

Samedi 13 janvier 2024

Death Cult est le tout nouveau clip d'Aborted, avec en invité Alex Erian de Despised IconVault Of Horrors sortira le 15 mars sur Nuclear Blast Records, on sait déjà que l'album dégueulera d'invités (de Fleshgod ApocalypseCryptopsyIngestedArchspire, Signs Of The SwarmOv Sulfur...). Voici la pochette et la tracklist.

Samedi 09 septembre 2023

On a eu le droit le même jour à un nouveau Dying Fetus et un nouveau Cryptopsy. C'est donc de retour dans les années 90 qu'on vous présente la dernière lyric video des Québécois. 

Vendredi 08 septembre 2023

C'est vendredi, donc voici la liste des sorties de la semaine. Qu'allez vous écouter ? (et y'a du choix !)
- Kvelertak (Hardcore / Black Metal, Norvège) 🎧
- Dying Fetus (Death Metal, USA) 🎧
- Cryptopsy (Tech Death, Canada) 🎧
- Angel Du$t (Hardcore / Pop, USA) 🎧

- Allamedah (Prog Metal, Portugal) 🎧
- Antipod (Heavy Metal, France) 🎧
- Art Of Shock (Thrash, USA) 🎧
- Beithíoch (Black / Death Metal, UK) 🎧
- Bio-Cancer (Thrash, Grèce) 🎧
- Black Pestilence (Black Metal / Noise, Canada) 🎧
- Blackbird Angels (Heavy Metal, USA, Avec des membres de L.A. Guns, Slash) 🎧
- Clt Drp (Electro Punk, UK) 🎧
- Conquer Divide (Alt Metal / Rock, USA) 🎧
- Cursetheknife (Post Hardcore / Shoegaze, USA) 🎧
- Cypher Signals (Heavy Metal, Mexique) 🎧
- Dantalion (Black Metal, Espagne) 🎧
- Dark Reflection (Death Melo, Suède) 🎧
- Demons My Friends (Stoner / Doom, USA) 🎧
- Domkraft (Sludge, Suède) 🎧
- Egokills (Stoner / Hard Rock, Finlande) 🎧
- Finsterforst (Folk / Viking Metal, Allemagne) 🎧
- Fire Down Below (Stoner, Belgique) 🎧
- Fixation (Metalcore, Norvège) 🎧
- Fossilization (Death Metal, Brésil) 🎧
- Fotocrime (Post Punk / Coldwave, USA) 🎧
- Godseyes (Hardcore / Punk, USA) 🎧
- Gory Blister (Tech Death, Italie) 🎧
- Hail Conjurer (Electro / Black Metal / Experimental, Finlande, Split avec Absolute Key) 🎧
- Hats Off Gentlemen It's Adequate (Prog Rock / Electro, UK) 🎧
- Hawthorne Heights (Post Hardcore / Metalcore, USA) 🎧
- Head Cleaner (Death / Grind, Grèce) 🎧
- Hiems (Black Metal / Avant Garde, Italie) 🎧
- Ibliss (Stoner / Doom, Malaisie) 🎧
- Ice Giant (Death Melo, USA) 🎧
- Jaded Truth (Hard Rock / Garage, Canada) 🎧
- Kristin Hersh (Rock / Folk, USA) 🎧
- Lights To Remain (Death Melo, Finlande) 🎧
- Matw (Punk Hardcore, France / Marseille) 🎧
- Medicine Horse (Sludge, USA) 🎧
- Monolord (Stoner / Doom, Suède, Un EP) 🎧
- Moozoonsii (Stoner, France / Nantes) 🎧
- Morta (Black Metal, Espagne) 🎧
- Mustang (Heavy Metal, Inde) 🎧
- Mustard Plug (Ska / Punk, USA) 🎧
- Nasty (Hardcore / Beatdown, USA) 🎧
- Oomph! (Indus Metal, Allemagne) 🎧
- Pain Of Truth (Hardcore, USA) 🎧
- Peeling Flesh (Slam Death, USA) 🎧
- Phantom Bay (Punk Hardcore, Allemagne) 🎧
- Pixie Ninja (Prog Rock / Electro Rock, Norvège) 🎧
- Pomegranate Tiger (Prog Metal, USA) 🎧
Puddle Of Mud (Rock / Grunge, USA) 🎧
- Pure Noise Records (Punk / Ska / Hardcore, USA, Compil' de Pure Noise Records) 🎧
- Saliva (Alt Metal, USA) 🎧
- Skull And Crossbones (Heavy Metal, Allemagne) 🎧
- Sleep Maps (Prog Rock / Post Metal, USA) 🎧
Slomatics (Sludge / Doom, UK) 🎧
- Sodomisery (Black / Death Metal, Suède) 🎧
- Sparklehorse (Alt Rock / Grunge, USA, Album posthume, enregistré en 2010 avant la mort de Mark Linkous) 🎧
- Street Fighter (Hard Rock / Heavy, Danemark, Avec des membres de MeridianWithering SurfaceExelerateEthereal Kingdoms) 🎧
- Sylosis (Thrash, UK) 🎧
- Taskforce Toxicator (Thrash, Allemagne) 🎧
- Terminalist (Black / Thrash, Danemark) 🎧
- The Flower Kings (Prog Rock, Suéde) 🎧
- Triskelyon (Thrash, Canada) 🎧
- Uada (Black Metal, USA) 🎧
- Unity-Tx (Metalcore / Rap Metal, USA) 🎧
- Wax Mekanix (Pysche / Stoner / Hard Rock, USA) 🎧
- We Do Not Belong Here (Black Metal / Screamo / Hardcore, USA) 🎧
- With Honor (Punk / Hardcore, USA) 🎧

Samedi 05 août 2023

Encore un nouveau clip pour Cryptopsy qui annoncent la sortie de As Gomorrah Burns pour le 8 septembre chez Nuclear Blast Records.

Samedi 08 juillet 2023

Ça faisait un moment qu'on n'avait pas entendu parler de Cryptopsy et les québécois nous annoncent un clip et un album pour le 8 septembre qui va s'appeler As Gomorrah Burns. Sortie prévue chez Nuclear Blast Records et voici la pochette et la tracklist.

Lundi 27 février 2023

Asystole (Death Metal - US, pour fans de Gorguts, Virus, Cryptopsy...) sortira son premier disque intitulé Siren To Blight le 7 avril chez I, Voidhanger Records. Sophist Paralysis s'écoute par là.

Jeudi 09 février 2023

Herod (Sludge - Suisse) sort un nouvel album le 5 mai prochain sur Pelagic Records. Et en voici un extrait avec The Edifice, avec Matt McGachy de Cryptopsy en invité.

Samedi 13 août 2022

Surement des fans de CryptopsyPhobophilic sort le clip de Survive in Obscurity.

Jeudi 09 décembre 2021

Monsters Around Us (Indus / Mathcore / Experimental) a mis en ligne un nouveau titre : Bulletpress. On retrouve dessus Matt McGachy (de Cryptopsy) et Jared Kleing (de Rivers Of Nihil).

Vendredi 10 septembre 2021

The Agonist sort un nouvel ep le 15 octobre prochain chez Napalm Records, celui-ci est produit par Christian Donaldson de Cryptopsy. Un clip a été dévoilé avec Remnants In Time. Voici la pochette et la tracklist.

Jeudi 09 septembre 2021

Llnn dévoile le clip de Desecrator issu d'Unmaker qui sortira le 24 septembre chez Pelagic Records. On y retrouve en invité Matt McGachy de Cryptopsy.

Lundi 19 juillet 2021

Beyond The Styx (Metal Hardcore - Tours) est de retour en studio pour enregistrer son nouvel album aux côtés de Christian Donaldson (Cryptopsy, Despised Icon, Get The Shot).

Dimanche 09 août 2020

Enmity (Thrash Death Metal avec Steeve Petit (Zull FX, No Return) voix et batterie, David Decobert (Ex Nile, Cryptopsy, Dying Fetus sound live engineer) guitares et Mohammed Kutkut a la basse) annonce un premier titre en audio et video pour cet automne.

Lundi 24 juin 2019

Dernier jour du Hellfest avec une bonne nuit de sommeil ! Nous vous proposons de découvrir toutes les photos du 3ème jour par ici.

En complément, petit résumé de la conférence de presse du Hellfest d'hier :
- Le Hellfest est toujours une association (avec un budget de 27 million, soit le plus gros de France)
- 37000 personnes étaient présentes au Knotfest, contre 180 000 en cumulé au Hellfest
- Le Knotfest était un événement unique, pas de suite prévue
- Vu la demande, le Hellfest pourrait accueillir 2 fois plus de monde, mais ce n’est pas la volonté de l’association
- Le rôle du Hellfest, d’après Ben Barbaud, est aujourd’hui de devenir une aide pour les groupes à être les têtes d’affiche de demain, comme Gojira ou Architects. L’orga précise que cela fait partie des têtes d’affiche dont on aura besoin dans 20 ans.
- Concernant Manowar : l’orga assure avoir tout fait pour les faire venir. Un procédure est prévue, longue, mais pas d’infos divulguées (« langue de bois » assumée par Ben Barbaud).
- Sabaton était resté le vendredi pour voir Manowar, et le groupe s’est proposé de lui-même pour remplacer Manowar.
- Dates de l’an prochain : 19 au 21 juin, avec un projet de bar Hellfest à Paris (à la place du Dr Feelgood).

Concernant les concerts du 23 juin :
Alors que le soleil atteint son zénith, nous arrivons pour nous délecter du bain de fraîcheur Brutus. Mené par une batteuse-chanteuse dont on a déjà fait les éloges ici, le combo Belge a le mérite de dénoter sur la Warzone, dans le bon sens du terme. Stefanie Mannaerts nous happe tout de suite par sa maîtrise vocale, impressionnante de précision par rapport aux versions studio. Un vrai panel allant de la déclamation énergique aux vocalises arrachées nous est offert, habillé tantôt de notes claires et lumineuses, tantôt de départs furieux. Le groupe du plat pays semble carrément convaincre la Warzone, attentive et réceptive et lance avec brio cette journée en terres Hardcore.

Pour les plus sensibles au soleil, le rendez-vous idéal à l’heure du déjeuner de ce dernier jour se passait sous l’ombre de la Valley avec les très prometteurs Messa originaires d’Italie. Venant défendre leur dernier effort Feast For Water paru l’année dernière. Leur musique sait manier avec parcimonie les codes du Traditional Doom Metal pour y insuffler des nappes de Dark Jazz qui n’aurait pas démériter sur une bande originale d’Angelo Badalamenti, le tout sublimé par la voix enivrante de leur chanteuse. Pour une scène où les groupes ont tendance à trop se repomper entre eux sans apporter rien de neuf, voici une valeur montante qu’il faudra suivre de près.

Comment expliquer Cemican si vous n’y étiez pas ? D’une part, un guitariste-chanteur, un batteur, un bassiste, et une envie de bourriner une sorte de Thrash vénère. D’autre part, deux musiciens de plus qui alternent entre didgeridoo, flûtes en os ou en coquillage, cœurs polyphoniques, et percussions tribales. Tout ce beau monde est affublé de frusques de maya ou d’incas, et arbore des corpse paints vraiment pas dingues. Un résultat atypique, original, mais à l’exécution passable et offrant quelques longueurs, rendant l’expérience à peine « pas mal », malgré une dimension chamanique qui aurait pu rendre ça très cool.

On attendait Yob avec une certaine impatience. Ce qu’on attendait moins par contre, c’est qu’ils nous défoncent littéralement la tronche pendant une heure. Nous avions espéré une set-list planante, piochant largement sur Clearing The Path To Descend et Atma, on nous a servi tout l’inverse, un mur de son massif, parfois violent, souvent frontal et débridé. Le propos est différent, mais le résultat tout aussi incroyable. La palette vocale de Mike Scheidt est plutôt bien restituée, le son est très fort et parfois un peu brouillon, mais la chape sonore qui plane au dessus de nous l’emporte et prend le dessus. Le public est très vite conquis par cette musique purement sensorielle, qui ne parle qu’aux tripes, et applaudira très longtemps le groupe, espérant un peu de rab. Incroyable.

Trivium assume ses récents albums, et grand bien leur fasse. Leur setlist fera honneur aux deux derniers disques, mais on restera sur notre faim quant aux titres cultes d’Ascendency. En terme de fan-service pour les vieux de la vieille, on aura seulement droit aux titres Down From The Sky ainsi que In Waves dans une moindre mesure. Les autres ne nous diront rien, mais force est de constater que certains d’entre eux fonctionnent bien en live.

Nouveau round sous l’Altar, cette fois en présence de Vomitory. Les gars nous envoient un Death Old School très honnête, mais souffrant d’imprécision quant au son des deux guitares. Bon, on fait donc un peu moins la fine bouche des oreilles et on se raccroche au vrombissements saccadés par la batterie. Vient alors un souci sur l’une des guitares, libérant la place au gratteux rythmique et voilà que les lignes de six-cordes se dévoilent clairement. Nouvelle coupure de quelques minutes le temps de remettre tous les musiciens en selle (le groupe en profitera pour lancer des patchs à leur effigie dans la foule, sympa) et Vomitory revient de plus belle, cette fois avec un son clairement audible. Les gars balancent alors sur leurs deux derniers morceaux tous les patterns les plus efficaces existant dans le Death Metal : lourdeur, blast, d-beat, mid-tempo...Tout y passe et on oublie rapidement les quelques cafouillages, aidés par la bonne humeur des zicos.

Si le nom de Wiegedood ne vous dit rien, c’est que vous ne devait pas être familier avec la communauté de musicien Church Of Ra dont les membres du groupe, officiant initialement chez Amenra, Oathbreaker ou encore Rise And Fall, sont affiliés. Proposant un Black Metal atmosphérique sans compromis, les Belges viennent de terminer leur trilogie d’album De Doden Hebben Het Goed qui s’étale de 2015 à 2018, que le groupe interprétera en intégralité lors d’une tournée à la rentrée d’ailleurs. Si personnellement, leurs enregistrements studios me laissent sur ma réserve, il n’en est pas de même avec leur version live, bien au contraire, et leur son n’y est pas pour rien. Heureusement, le groupe n’est pas rare pour un sous, ayant régulièrement été programmé à l’affiche de divers festivals ainsi qu’en première partie de Yob sur leur précédente tournée. De bien nombreuses occasions de s'apercevoir du niveau scénique de ce jeune groupe dont les racines s’éloigne du Black Metal pour le Hardcore, le Doom et le Sludge.

Contrairement à Trivium, Testament fait complètement dans le fan-service. Après une ouverture sur deux conventionnels titres du dernier album en date, c’est un total retour en arrière : les thrasheurs joueront même plus de titres de leur second album (The New Order, 1988 tout de même) que de morceaux issus du plus récent opus, The Brotherhood Of The Snake. On notera aussi un petit “jingle joyeux anniversaire” en l’honneur des 57 ans du chanteur Chuck Billy, moment assez fun. Le frontman est tout sourire, toujours à animer le show avec sa manie du air-guitar sur son mini pied de micro. Bonne humeur, bonne setlist, bon son aussi, le Thrash de Testament est un grand “oui”. Plus mélodique que Slayer, plus bourrin que Metallica, la recette est au top depuis 30 ans.

Nasty : Bas du front, primitif, rentre dedans, primaire, … oui on peut coller tous ces adjectifs à la musique de Nasty. Mais quand on veut un défouloir c'est parfait. Évidemment le pit peut être qualifié des même mots, le tout mené par un leader qui va causer français entre les morceaux et des "c'est la guerre", "bisous bisous". Fun et régressif.

I-MMO-LA-TION. La bande de New-York a ouvert un portail vers les Enfers cet après-midi, entraînant dans sa chute un pit bagarreur du début à la fin (avec quelques intermèdes où la valse était autorisée) et le reste des démons de l’Altar. Immolation a bénéficié d’un des sons les plus propres de la tente, laissant apparaître ses lignes de guitares infernales si caractéristiques du groupe. On a donc le droit à un exposé complet des talents du groupe avec une option Robert Vigna qui met carrément l’ambiance, fendant l’air de sa Flying-V et haranguant la foule dès qu’il le faut. Immolation n’a pas un seul titre à jeter et fait passer le temps vitesse grand (Flying-)V, faisant parfois penser à des élans du Morbid Angel des débuts. Plus de vingt ans après les débuts, les Américains sont toujours à un niveau exceptionnel.

Anthrax commence son set par l’intro de Cowboys From Hell (de Pantera bien entendu), avant d'enchaîner sur leur reprise culte de Got The Time : deux covers pour le prix d’une ! Leur set sera clairement orienté sur cette thématique, puisque les célèbres moshers ne peuvent pas ne pas jouer Antisocial, et qu’ils bouclent la boucle en concluant leur set par l’outro de… Cowboy From Hell.
Entre tout ça, Anthrax place une petite poignée de leurs compos, efficaces mais pas transcendantes non plus, en dehors du mythique Indians qui réussira enfin, en fin de set, à fédérer la foule sur un morceau qui ne soit pas une reprise.

Emmenés par leur nouveau chanteur (Jeff Gutt), les californiens de Stone Temple Pilots essaieront pendant une petite heure de faire souffler le vent des années 90, en enchaînant la plupart de leurs tubes grungy sur une Main Stage déserte. La sauce ne prend pas niveau public, et c’est bien dommage car la qualité est plutôt au rendez-vous. Les nostalgiques de cette époque, ils sont peu, repartent quand même avec le smile après un combo Plush / Interstate Love Song / Sex Type Thing.

Vltimas a attiré l’attention des fans de Death comme de Black avec un line-up surprenant : Rune “Blasphemer” Eriksen (Mayhem, Aura Noir…), David Vincent (Morbid Angel) et Flo Mounier (Cryptopsy…). L’écoute de l’album avait révélée que le trio était parvenu à créer quelque chose d’intéressant. Il fallait maintenant savoir si la formation arriverait à assurer sur scène. Et la réponse est oui. Servis par un son très précis, Vltimas vont jouer leur premier album en entier et très bien, avec l’heureuse contribution d’un bassiste et un guitariste de session. Rune Eriksen est exceptionnel à la guitare, une véritable mitraillette à riffs d’une précision effrayante, notamment sur les syncopes. David Vincent s’en sort comme un bon frontman sans avoir une basse sanglée sur son épaule et impressionne toujours avec sa voix au timbre caverneux et grave. Il ne contente d’ailleurs pas de growler, il fait aussi du chant clair sur Monolilith et s’en sort bien, en plus d’ajouter un peu d’air frais aux compositions. Le temps passe très vite et on arrive déjà à la fin du set, moment choisi par le groupe pour faire une reprise du titre éponyme de Black Sabbath, qui fonctionne vraiment bien avec la voix de David Vincent.

La prestation de Beartooth sera complètement, mais alors COMPLÈTEMENT occultée par un match de badminton. Oui, oui. Entre Nasty et Beartooth, deux festivaliers déguisés en sportifs des années 70s installent un filet tendus par deux complices, sortent des raquettes et un volant, et commencent des échanges endiablés pendant qu’un groupe de pom-pom-boys en uniforme les encourage. Le public qui attend le prochain concert se joint aux pom-pom-boys, une holà circule en boucle autour du match, les gens sur les gradins deviennent dingues et se lèvent pour applaudir à chaque point, la foule est plus en feu que lors des concerts. La partie s’arrête quand Beartooth commence, mais on est tellement halluciné que ce genre de situation se produise, que le concert sera anecdotique comparé à ce match incroyable et incongru. On pense que c'était bien.

La formation culte norvégienne Emperor est de retour au Hellfest cette année. Après avoir célébré les 10 ans de leurs albums cultes In The Nightside Eclipse et Anthems To The Welkin At Dusk, le set de cette édition 2016 était prévu comme un concert “best-of” et alors qu’on pouvait s’attendre à des passages de IX Equilibrium et/ou de Prometheus, le terme best-of est appliqué au pied de la lettre à savoir “le meilleur de” Emperor qui se trouvent être les deux premiers albums… Même si ce concert ne vient pas chambouler ce que le groupe a pu nous proposer en 2014 et en 2017, pour ceux présents lors de ces éditions, et que le son reste correct mais pas transcendant, on se laisse piéger à embarquer pour leurs ambiances si orchestrales et grandioses. I AM THE EMPEROR !

En cette fin d’après midi étouffante, c’est au tour des américains de Lamb of God de débouler sur scène, avec dans leur sac une palette complète de baffes format XXL. La bande à Randy Blythe met le feu à la Main Stage, pour le plus grand plaisir du pit qui répond présent au groove inimitable de la bande de Redmond. Le son est parfait, Randy Blythe est survolté comme toujours, et si on peut regretter qu’ils ne passent que très peu de temps sur les trois derniers albums, ils termineront leur set avec un Redneck d’anthologie… Une des plus grosses claques de l’après-midi, et une de leur meilleure prestation au Hellfest.

Le dernier album des Young GodsData Mirage Tangram, est une vraie réussite mais était suffisamment planant et atmosphérique pour créer un doute sur son potentiel à être joué sur scène sans créer d’ennui. Il a fallu à peu près 10 secondes au trio suisse pour nous rassurer sur ce point. En concert, ces nouvelles compositions prennent une autre forme, beaucoup plus psychédélique, particulièrement quand Franz Treichler empoigne sa guitare. Il n’y a que du bon à dire de ce set : avec un son d’une précision chirurgicale, des arrangements bien pensés servis par une palette de sons électroniques très organique, un superbe lightshow et une performance d’une intensité remarquable, The Young Gods ont conquis la Valley, tristement peu remplie à cause du chevauchement avec SlashTear Up The Red Sky est particulièrement marquante avec son explosion de guitare sur la deuxième partie du morceau, un véritable souffle qui emporte tout sur son passage. Kissing The Sun met le feu au poudre avec son indus dopé aux guitares samplées et fait danser le public. Un des plus beaux concerts du week-end.

Darkthrone ne fait plus de live depuis plus de vingt ans et n’est pas décidé à en faire. Très bien, Carpathian Forest est là pour y remédier, certes avec un bagou moins prononcé que le duo légendaire, mais ce fut un grand plaisir de voir ces joyeux drilles peinturlurés. Enfin, grand plaisir plus particulièrement pour les deux-trois premiers rangs clairement à fond dans le set, enchaînant toutes les postures les plus evil possible. Avec des têtes de cadavres mal faites plantées sur des piques, un sceptre façon crucifix en os, le groupe Norvégien a lâché du riff Black Metal complètement primitif tout droit issu des 90’s. Entendez des patterns dignes d’hommes des cavernes couplés à des guitares aussi basiques que possible. Hyper Punk dans l’attitude, Carpathian Forest va même jusqu’à nous lâcher un morceau limite Hard Rock, visiblement bien connu des fans. Très honnêtement, on ne partait pas gagnants en se dirigeant vers la Temple croyant juste y perdre quelques neurones, mais nous avons été (très) mauvaise langue.

Après le set de Cult of Luna hier, le deuxième groupe originaire de Umeå en Suède à se produire ce weekend est lui aussi un habitué des places de tête d’affiche. En effet, Refused en est à sa troisième passage à Clisson après 2012 et 2016. Peu de changement tant dans leur actualité que dans le choix des morceaux depuis leur dernier passage mais le groupe met un point d’honneur à proposer quelques variations dans la réalisation des morceaux ainsi qu’un nouveau titre dont on ne sait pas encore s’il s'agit de l’avant goût d’un potentiel nouvel album. The Shape Of Punk To Come reste malgré tout le plus représenté pour notre plus grand plaisir avec un final extrêmement attendu sur New Noise… CAN I SCREAM !?!

Cet ultime concert français (à l’heure actuelle) de Slayer a eu son lot d’insatisfactions. D’abord son début avec la setlist axée sur les deux derniers albums. Nous allions nous endormir quand soudain, War Ensemble nous met un coup de boule.. A partir de là, le quatuor va revenir à la raison en enchaînant les classiques jusqu’à plus soif, mention spéciale pour Gemini, Seasons in The Abyss ou Hell Awaits. Tom Araya s’est bien appliqué à faire le minimum à la voix, à l’exception du fameux cri d’Angel Of Death qui était particulièrement réussi. C’est l’occasion de saluer la contribution de Gary Holt au groupe, qui en intégrant Slayer a fait diminuer significativement leur moyenne de pains à la minute, particulièrement en soli. On peut aussi regretter que ce dernier concert n’ait pas été l’occasion pour eux de jouer au moins une chanson de chaque album, jetant ainsi aux oubliettes les quelques pépites de Divine InterventionChrist Illusion ou le légendairement mal aimé Diabolus In Musica. Enfin, Paul Bostaph a beau ne pas être en reste derrière les fûts, certains de ses fills moins réussis ont rappelé qu’il y avait un grand absent ce soir : Dave Lombardo. Pour le reste, il faut reconnaître que le quatuor a réussi à délivrer une bonne dose de violence sur la Mainstage, en enchaînant des riffs iconiques à un rythme qui en dit long sur leur impact sur la musique Metal, avec un son bien musclé.PS : il y avait des croix renversées en feu !

Tool : Surprise, le groupe débute avec "le pipi c'est du caca mais avec une odeur différente", rendant ainsi hommage à Ultra Vomit. Les fans sont perplexes.
Non sérieusement, Tool ont débuté leur set avec un hymne, Aenema, et ont placé la barre très haut en terme d'intensité pendant 90 minutes qui sont passées comme un éclair. Le quatuor a sans doute eu le meilleur son des trois jours sur les Mainstage, laissant respirer la guitare d'Adam Jones, la basse de Justin Chancellor et la batterie de Danny Carey. Seul Maynard James Keenan est en retrait, à la fois physiquement et dans le mix, ce qui n'a pas été du goût de certains. Le seul vrai défaut de ce concert se situe d'ailleurs du côté du vocaliste, qui a fait le minimum syndical au chant, que ce soit pour interpréter The Pot plus grave ou en dissimulant sa voix derrière un mégaphone pour Vicarious. Les deux nouveaux titres dévoilés pendant la tournée US ont également été joués, révélant un vrai potentiel, particulièrement Invicible et son riff final dantesque. Heavydemment, l'aspect visuel a été une véritable orgie de créativité et d'ingéniosité : lasers, images de synthèse, visuels inspirés par Giger, heptagramme illuminé... Tool ne se contente pas de jouer des classiques mais dégaine également des titres plus rares comme Intolerance et surtout Part Of Me, un titre très musclé tiré d'Opiate qui n'avait pas été joué depuis une vingtaine d'années. La chanson est d'ailleurs un peu remodelée avec le prisme de Tool en 2019, à savoir une touche plus prog' et expérimentale. Il est amusant d'avoir entendu pendant ce week-end un titre vraisemblablement inspiré de 46&Two de Tool (ndr : The Alpha de Dool),  puis de voir l'originale jouée avec maestria. Finissant son set avec des classiques comme Jambi, Stinkfist et Vicarious, Tool conclut un concert magistral, maîtrisé et surprenant, de quoi contenter tout type de fan, ancien ou nouveau.

Top dimanche :
Bactéries : Tool, Brutus, Lamb Of God
Méo : Yob, Messa, Ddent
Flo : Tool, Yob, Cancer Bats
Lelag : Tool, The Young Gods, Lamb of God
SkaldMax : Yob, Immolation, Carpathian Forest
Pentacle : Enter Shikari, Slash, Beartooth
Neredude : The Young Gods, Tool, Yob
Nonohate : Tool, Refused, Emperor
Zbrlah :Manowar.

Dimanche 23 juin 2019

Second jour du Hellfest, on continue malgré le début de fatigue à alterner entre concerts, interviews avec certains groupes et photos. Celles-ci sont en ligne par ici. En attendant, petit retour sur ce samedi 22 juin.

Will Haven : Première fois que je les vois et j'en espérais peut être trop. Un set qui manque de relief, à l'image de leurs derniers albums. Quand le groupe vient puiser dans son répertoire plus ancien on a enfin de petits frissons mais trop peu pour vraiment contrebalancer le reste. Groupe influent même si resté dans l'ombre, ils semblent s'être fait dépasser par d'autres.

Vous êtes fatigués d’hier ? Vous avez mal dormi, la tête pleine des souvenirs de la veille ou des attentes d’aujourd’hui (ou à cause de gens bourrés qui slament sur votre tente) ? Whitechapel est là pour vous réveiller en douceur. Le combo offre un show ultra burné à base de Deathcore étonnamment mélodique. Les breakdowns sont efficaces au point de provoquer spontanément crowdkills et circle pits, et la foule, déjà relativement présente, ne se fait pas prier pour répondre aux demandes de walls of death du chanteur. Niveau son, les trois guitares sont super propres (leads compris) et l’ensemble est bien équilibré, rien a redire. Très bonne entrée en matière !

Propulsé dès un premier album sur les Mainstages les américains de The Fever 333 arrivent précédés d'une solide réputation live et d'un album bien trop calibré pour le grand public. Et leur prestation sera bien le cul entre deux chaises. Une énergie que l'on voit plus sur la Warzone mais des titres plombés par des gimmicks pompés sur Linkin Park. Certes ça bouge, c’est énergique mais ça s’arrête là.
Contre-expertise d’un autre chroniqueur : la folle énergie évoquée ci-dessus m’a semblé suffisante pour affirmer que le show était énorme. Tout était dans l’excès. Le chanteur finira même par percer la peau d’un des fûts de son batteur pour l’enfiler sur sa tête comme un casque. Quant aux gimmicks, oui, certes, mais la casse a été limitée grâce à un choix de setlist bien pensé, sans les temps morts qu’on déplore dans l’album On en aurait même repris un peu, il manquait Trigger...

Guitare, batterie. Mantar c’est aussi simple que ça, aussi subtil qu’un 33 tonnes en perte de contrôle se dirigeant à pleine vitesse vers un orphelinat. Bien que le groupe ne soit qu’un duo, la Valley n’est pas délaissée en lourdeur, résonnant sous le poids du Sludge nourri au gasoil torréfié. Mantar sait jouer lent bien sûr mais propose de belles accélérations primitives comme il faut. Une mise en jambe grassouillette avant une journée de Valley plus raffinée et arty qu’à l’accoutumée.

Le Psychobilly, voilà un genre que j'écoute quasi exclusivement en festival, et dans le style les Mad Sin s'impose là. Warzone bien remplie et groupe évidemment au taquet, la recette Psychobilly fonctionne toujours aussi bien. On retiendra un slam du contrebassiste, avec son instrument s'il vous plait, sur une reprise de Mötorhead.

Combichrist : alors oui, c'est de base pas ma came. Mais j'ai tenté quand même, et au bout de 4 titres c'en était trop, pour éviter une MST je suis parti. Comme Trollfest hier, le Hellfest montre la diversité du metal et nous en apprend sur nos limites.
La mienne se situe sur ce Techno Metal insipide (et ce n'est que mon humble avis). Les nuages de Tchernobyl ont eu la décence de s’arrêter à la frontière, Combichrist non visiblement… mais que fait la police ?

Nous retrouvons donc Dool sur la Temple en cette fin de matinée pour qu’ils nous délivrent leur rock flirtant avec le Doom et le psychédélique. Et ce n'est pas une blague, le groupe commence son set avec The Alpha, chanson dont le riff principal ressemble à s'y méprendre à 46&Two de... Tool. Une fois la similarité mise de côté, ça reste un très bon morceau avec une dynamique bien dosée. La chanteuse/guitariste Ryanne van Dorst a une voix puissante et claire et fait peu voire pas de couac, tout en envoyant des riffs à la pelle et en menant le groupe avec un charisme certain. Dool s'assure une réserve d'atouts avec trois guitaristes, ce qui leur permet de jouer les riffs à deux pendant que la troisième six-cordes fait un solo. Et soudain, trois petites notes s'envolent dans l'air : Love Like Blood de Killing Joke. Dool en fait une reprise qui est totalement adaptée à leur style, plus lente, plus lourde par l'entrelac de riffs et de mélodies, une vraie belle réussite. Le set se termine sur un autre tube, Oweynagat, qui nous permet de faire le plein d'arpèges énigmatiques sur un rythme presque dansant. Dool se confirment donc comme une valeur sûre sur scène, nous attendons maintenant leur deuxième album.

Il est 15h, la chaleur et les cadavres desséchés disséminés un peu partout autour de la Temple nous forcent à trouver un refuge rapidement. Punish Yourself semble tout indiqué, si ce n’est que tout le monde a eu la même idée. Et à moins d’avoir une crème solaire indice 800, ou d’avoir survécu à 4 cancers de la peau, impossible d’y mettre un pied, c’est blindé. Dommage pour nous, le show semblait pourtant alléchant…

Qu'est-ce qui est noir et blanc, et qui monte et qui descend ? Quatre hollandais répondant au nom de Carach Angren, officiant dans un Black Metal Sympho pas loin de Cradle et misant sur la théâtralité et le visuel, mais sans doute pas suffisamment sur les moyens sonores. En effet le show visuel reste correct bien que rapidement répétitif : les guitariste et clavieriste jouent sur des monte-charges en complète roue libre tandis que leur compère au chant harangue la foule de-ci de-là. Les compos jouées ne sont pas forcément dégueu mais manquent de corps comparé à l'abondance de prod et d'arrangements sur album. L’unique gratteux ne parvient pas à aligner la puissance présente dans les disques et les synthés eux sonnent minuscules. Carach Angren gagnerait à avoir plus de musiciens, et à se payer une scénographie plus aboutie qu’un Stana Black Metal.

Déboulé du Canada et nourri aux douces mélodies de Cryptopsy et Gorguts, Archspire est venu prouver que l’on peut combiner une technicité excessive et débilité folle. Les mecs jouent un Tech Death hyper rythmique, la saccade comme grammaire, chaque silence ou changement de rythme est un point, une virgule venue te faucher au passage. Là dessus vient se greffer un flow growlé complètement imparable et calé sur une batterie hyperactive, le tout habillé de mélodies fort réjouissantes et expressives. Et malgré tout cet attirail, l’ensemble passe comme une lettre à la poste, même sans adhérer particulièrement au genre. Ajoutons à ça le panneau « Applause » brandi par le chanteur lorsqu’il veut être acclamé, l’introduction de ses compères sous leur meilleur jour (« lui il a une diarrhée incontrôlée, et lui a des problèmes d’alimentation, il risque de mourir avant la fin du concert »). Les mecs d’outre-Atlantique ont fait forte impression et ce tout en humour et légèreté, entre deux fusillades Death Metal.

Les Eagles Of Death Metal étaient attendus pour d’évidentes raisons. Jesse Hughes semblait bien ému de revenir avec son groupe remanié. Même si il ne fera aucune allusion aux attentats, son badge (à l'effigie d’une association d’aide aux victimes) et ses nombreux commentaires sur le fait d’être heureux d’être là et accueilli par le public français montre que c’est évidemment bien présent dans son esprit.
Musicalement c’est du Eagles Of Death Metal : un rock entraînant; on aura même droit à une mini-reprise de Mötorhead chanté par la bassiste.

Ohlala, cette lourdeur ! Sumac c’est la grosse castagne ! La basse de Brian Cook (Russian Circles) renvoie tes dents au tapis, le batteur Nick Yacyshy (Baptists) te fait mordre la poussière tellement il tape fort et tu rajoutes à ça des riffs débiles d’Aaron Turner (Isis). T’as plus que tes yeux pour pleurer et ta nuque va s’en souvenir avec leur Sludge sans compromis. C’est la violence, le trio est super motivé et ça se ressent dans le public de la Valley. En fait pas grand chose à dire, c'était la pétée comme Will Haven en début de journée.

L’année dernière, nous apprenions avec tristesse le décès de Caleb Scofield, bassiste au sein des formations Cave In et Old Man Gloom et proche de la scène Hydra Head, Deathwish Inc et compagnie. Après un concert hommage de ces deux groupes où la place de Caleb était respectivement occupée par Nate Newton et Stephen Brodsky, les groupes décident de conserver ce line-up pour notamment se produire au Roadburn Festival dont vous êtes familiers si vous suivez régulièrement nos écrits. Après ce passage par le festival hollandais, Cave In vient se produire au Hellfest et côté setlist, pas de changement malgré la parution de leur nouvel album Final Transmission. Piochant parmi toutes les périodes du groupes, de ses origines Metalcore à ses dérives plus radio friendly Rock alternatif, ce set aura de quoi satisfaire n’importe quel fan en concluant par un enchaînement Big Riff (dédié à Caleb) / Trepanning / Sign My Loves du plus bel effet.

Candlemass : 1986, un certain album nommé Doomicus Epicus Metallicus fait surface avec à sa tête Johan Längquist. 2019, après avoir participé au premier album voilà que le Suédois s’empare à nouveau du micro, et nos craintes se portaient sur sa capacité à réinterpréter Solitude ou Crystal Ball. Craintes dissipées rapidement, toujours en échauffement sur le premier titre, Johan s’envole sur Mirror Mirror et offre une voix certes pas immense, mais tout à fait en mesure de contenter les fans. Le gazier habite correctement les parties vocales les plus haut perchées sans prendre trop de risques pour éviter toute fausse note. Candlemass balance du tube à la pelle, essentiellement issu des premières sorties du groupe et s’en sort très honnêtement. Bon, le jeu de scène reste assez statique voire mou pour certains musiciens (sont plus tout jeunes non plus) mais les compos font clairement le boulot. Et puis le groupe a l’élégance de ne jouer qu’un titre du nouvel album (précisé à dessein par Leif Elding) pour laisser la place aux titres les plus attendus. L’Altar aura vécu une petite heure de Heavy Doom légendaire amenée habilement.

On reste sur la Valley en ce début de soirée pour la prestation de The Ocean. La bande à Robin Staps vient défendre son dernier opus et une certaine notoriété, sous une tente archi comble, devant un public avide de sensations. Le combo allemand nous gâte et pioche un panel de titres très efficaces, de Precambrian à Phanerozoic en passant bien évidemment par Pelagial et Heliocentric. Voilà, ça c’était la minute S.V.T. Côté musique, c’est la grosse claque, le son est parfait, les musiciens sont visiblement très contents d’être là, et les enchaînements entre les albums ne cesseront de rendre fou cet auditoire venu pour apprécier ce voyage sensoriel. Que ce soit sur le registre violent, ou atmosphérique, The Ocean impose sa musique incroyable, le chanteur (Loïc Rossetti) est impressionnant sur tous les registres et contribue grandement à l’alchimie unique de ce groupe, Il s’autorise un slam en fin de set-list, tandis que nous repartons groggy…

Envy de retour au Hellfest après trois ans d’absence et surtout un départ du chanteur Tetsuo et un retour dans le groupe peu de temps après. Et là, c’est le pinacle, comme si tout avait été enterré depuis des années et refaisait surface. Musicalement, vocalement, et sur les lights. Tout est incroyable, même si Envy joue pas mal de morceaux récents. et que ça sonne plutôt Post-Hardcore / Post-Rock, les montées et les explosions font tout le sel du groupe et sont gérées à la perfection. Envy c’est la ferveur, la rage, la colère, l’amour, la passion. Tout est dedans, jusqu'à la dernière explosion de Farewell To Words, ultime pamphlet de leur période Screamo.

On ne présente plus Dark Tranquillity, pionniers du Death Mélo suédois aux côtés de At The Gates ou In Flames (à l’époque). La bande à Mikael Stanne est toujours au taquet après toutes ces années, et ce n’est pas leur dernier né, Atoma, qui aidera à affirmer le contraire. Leur setlist du jour se concentrera pas mal sur cet album (bien que plusieurs vieilleries, dont trois excellents titres issus du non moins excellent Fiction). Le sextet se donne à fond, mais pourtant le son n’est pas vraiment optimal… Et pour cause : le chanteur annonce que leur matériel est resté coincé dans un aéroport et qu’ils sont arrivés à poil sur le Hellfest. Dark Tranquillity a songé à annuler, mais joue finalement grâce à des instruments prêtés par Candlemass. A aucun moment le nom de Manowar n’a été prononcé, mais on y a tous pensé très fort...

De retour au Hellfest cette année après leur triomphe en 2013, les suédois de Cult Of Luna ne sont pas arrivés les mains vides car la sortie d’une nouvel album est plus qu’imminente. Deux extraits de celui-ci nous seront d’ailleurs proposés ce soir avec notamment The Silent Man, très orienté vers une sonorité période Eternal Kingdom et Somewhere Along The Highway, qui ouvre le concert. Comme à leur habitude, la lumière de leur show joue un rôle prédominant dans l'appréciation globale avec une minutie héritée de leurs voisins de Meshuggah et un montage des lumières impeccable et impressionnant. Seul reproche que je ferai est qu’en terme de setlist, excepté les deux nouveaux titres, tous les autres morceaux (Owlwood, Ghost Trail, Finland, In Awe Of) ont déjà été joués ici en 2013 et presque dans le même ordre, mais pas de quoi bouder son plaisir de voir les suédois en live.

Comme on peut s’en douter rien qu’au nom de leur groupe, Bloodbath n’est pas venu pour faire dans la dentelle. D’ailleurs, leur ingé son non plus. Enfin il faut dire qu’avec une troupe qui cherche déjà les effets les plus crados sur album, le sondier n’était pas aidé. La batterie n’invente rien mais balance des patterns aussi éculés qu’efficaces et sauvera cette première moitié de set carrément cryptique avant une amélioration salvatrice. En revanche, le chant ultra guttural de Nick Holmes est impressionnant, voire même encore plus saisissant que sur les deux efforts studio auxquels il participe (le hurlement inaugural de Let The Stillborn Come To Me en témoigne), et les vieux titres initialement chantés par Mikael Åkerfeldt passent l’épreuve haut la main. De plus, le frontman assure un show sobre et classieux, tout en démarche lente et calculée, habillé avec une sorte de redingote, en complet contraste avec ses cris démoniaques, et pour un résultat vraiment impressionnant. En dehors du son des guitares sur la première demi-heure, Bloodbath a dispensé une vraie leçon de Death Metal.

Cela fait maintenant plusieurs années que le Hellfest se lâche à programmer un artiste aux compositions « dansantes » comme Perturbator et Carpenter Brut. Cette année, le « cultomètre » explose avec rien moins que les Sisters Of Mercy, les parrains du rock gothique. L'idée était osée et mine de rien judicieuse, il y avait sans doute beaucoup de festivaliers qui voulaient se déhancher sur les tubes du groupe. Mais la réalité nous rattrape vite : ce n'est plus un bon groupe de scène. D'abord, Andrew Eldritch chante mal, souvent faux et fait des aller-retours sur les planches avec l'air du type qui n'a aucune vraie envie d'être là si ce n'est pour collecter son cachet. Et ça affecte directement l'ambiance dans le public. Tout le monde devrait normalement être en train de se remémorer ses pas de danse en soirée gothique, mais le public est dans le coma, mis à part un mouvement inexorable de personnes quittant le concert. Avec la batterie programmée, la basse et les claviers samplés, le minimum d'efforts possible a été fait pour jouer ces compositions. On a souvent l'impression d'entendre des contrefaçons karaoké desdites chansons. Par contre, les deux guitaristes accompagnant Eldritch sont bons, à la fois en rythmique et en solo et ça se ressent sur les morceaux de Vision Thing, qui sont beaucoup plus axés sur les riffs, ici joués avec plus de distorsion, donnant au tout un côté Metal assumé et qui leur va assez bien. On appréciera également les titres plus calmes et orientés Post-Punk laissant de côté pour un temps l’Indus binaire et neuneu sur lequel s’égosille Eldritch. On ressort du show avec un goût un peu amer, la sensation que ce concert avait du potentiel pour transformer la Temple en Batcave, ce qui n’a finalement pas eu lieu.

Tête d’affiche de ce samedi, Kiss est attendu par une marée humaine qui rend compliquée l’approche de la Mainstage 1. Bien que toujours cachés derrière leur maquillage et leurs frusques de carnaval, les papys n’arrivent néanmoins pas à dissimuler leur fatigue. Les morceaux sont correctement exécutés, mais la fougue n’est pas vraiment au rendez-vous. De nombreuses et longues pauses sont ménagées entre les titres pour faire crier le public (et visiblement, permettre au quatuor de souffler). En revanche, impossible de nier le sens du spectacle qu’a Kiss : grands ballons customisés avec leur mythique logo lâchés sur le public, tyrolienne qui treuille Gene Simmons jusqu’à une mini-scène près de la régie, feu d’artifice final… Kiss fait partie de la légende et le montre. Quant à l’énergie dont on voudrait qu’ils fassent preuve, on ne peut pas vraiment leur reprocher, on arrive quelques années trop tard.

Voilà trois ans que la notoriété des anglais d’Architects ne fait que croître et, malgré les dires de certains rabats-joie, les retrouver en clôture de la Mainstage 2 est tout à fait logique et mérité. Bien que régulièrement mêlé à la scène Metalcore moderne, le groupe a toujours pris la peine d’introduire des éléments de Post-Hardcore et de Mathcore dans ses compositions, évoluant en marge de cette scène tout en essayant de la tirer vers le haut. Cet aspect de leur musique est d’ailleurs bien plus marqué depuis l’excellent Lost Forever // Lost Together paru en 2014, bien représenté ce soir aux côtés d’extraits d’All Our Gods Have Abandonned Us et évidemment de leur nouvel album Holy Hell. Utilisant les nouveaux écrans géants des Mainstage à 100% de leurs capacités avec des visuels aussi parlants que magnifiquement réalisés et profitant d’un son énorme et parfait, tous les éléments nécessaires sont réunis et les musiciens n’ont qu’à apporter leur touche finale. Doomsday, dédié à leur guitariste Tom Searle décédé en 2016, vient clôturer un concert qui aura su faire taire les plus sceptiques quant à leur présence aussi haut sur l’affiche.

Tops du jour
Bacteries : Envy, Archspire, Cult Of Luna
Chazo : The Fever 333,
Florian : Cult Of Luna, Envy
LeLag : Envy (parce que la musique déboîte, et ça même si le chanteur a des accès d’autisme pénibles, a un fort accent japonais, et que le guitariste avait un t-shirt Sunn-O)))), The Ocean, Cave In, Sumac
Neredude : Candlemass, Envy, Cult of Luna
Nonohate : Envy, Cult Of Luna, Architects
Pentacle : Envy
Skaldmax : Envy 
Zblrah : Manowar

Vendredi 31 mai 2019

Un nouvel album de Cannabis Corpse (Death Metal parodique) devrait voir le jour cette année. Son nom? Nug So Vile (sûrement un jeu de mots en référence à l'album None So Vile de Cryptopsy).

Vendredi 05 avril 2019

Something Wiched Marches In, par Vltimas, le nouveau groupe de David Vincent (ex Morbid Angel et plein d'autres) Blasphemer (Mayhem, Aura Noir ...) et Flo Mounier ( Cryptopsy) s'écoute en intégralité sur bandcamp.

Samedi 02 mars 2019

Nouvel extrait du très prometteur de Vltimas (avec des membres et anciens membres de Cryptopsy, Aura Noir et Morbid Angel) Sortie de Something Wicked Marches In le 29 mars chez Season Of Mist.

CryptopsyGloryhole GuillotineIngested et Incite seront de passage au Rock'n'Eat de Lyon le 5 mai prochain.

Samedi 02 février 2019

C'est le 29 mars que sortira ce qui sera surement un des albums de l'année 2019, Something Wiched Marches In, par Vltimas, le nouveau groupe de David Vincent (ex Morbid Angel et plein d'autres) Blasphemer (Mayhem, Aura Noir ...) et Flo Mounier ( Cryptopsy) Vous êtes prêts ? Extrait

Samedi 05 janvier 2019

Nos frenchies de Benighted se sont rajoutés à la tournée américaine de Cryptopsy et Aborted

Lundi 10 décembre 2018

Vltimas (le nouveau projet Death Metal de David Vincent (ex-Morbid Angel), Rune Blasphemer (ex-Mayhem, Aura Noir) et Flo Mounier (Cryptopsy)) sortira son premier album Something Wicked Marches In le 29 mars chez Season Of Mist. Le titre Praevalidus s'écoute dans la suite.

Vendredi 07 décembre 2018

Vltimas, le nouveau projet de David Vincent (Morbid Angel), Blasphemer (Mayhem, Aura Noir), et Flo Mounier (Cryptopsy, Nader Sadek...) sortira son premier opus Something Wicked Marches In le 29 mars 2019 via Season Of Mist. Le premier extrait, "Praevalidus", s'écoute dans la suite.

Lundi 05 novembre 2018

Concerts du Jour :
Aborted, Cryptopsy, Benighted et Cytotoxin seront en concert le 5 novembre à Petit Bain - Paris. Event FB / Billetterie.
- Ihsahn, Ne Obliviscaris et Astrosaur seront en concert le 5 novembre à la Machine du Moulin Rouge de Paris. Event FB / Billetterie.

Samedi 27 octobre 2018

Il vous reste encore quelques heures pour vous faire une opinion sur le nouveau Cryptopsy que le groupe a mis en ligne.

Jeudi 18 octobre 2018

Vltimas, ça ne vous dit rien ? C'est le nouveau projet metal extrême dont nous avait parlé Blasphemer (Mayhem, Aura Noir) en 2017. Le groupe vient de signer sur Season of Mist, et est constitué de Blasphemer, David Vincent (Morbid Angel) et Flo Mounier (Cryptopsy, Nader Sadek...) L'album devrait sortir début 2019. Teaser par ici.

Vendredi 12 octobre 2018

Concours : Aborted, Cryptopsy, Benighted et Cytotoxin seront en concert le 5 novembre à Petit Bain - Paris. Event FB / Billetterie. À cette occasion, Cartel Concerts et A Jeter Prom vous permettent de remporter 2 x 1 place pour cette date. Pour participer, il vous suffit de répondre à la question qui suit et de remplir le formulaire.

Cryptopsy lâche la lyric video de "Fear His Displeasure", à voir dans la suite. L'EP The Book Of Suffering - Tome II sort le 26 octobre.

Lundi 03 septembre 2018

Cryptopsy sortira The Book Of Suffering (Tome 2), leur prochain ep, le 26 octobre chez Century Media Records. Voici la pochette et la tracklist.

Vendredi 24 août 2018

Cattle Decapitation accueille 2 nouveaux membres dans ses rangs, Belisario Dimuzio (Eukaryst) en tant que second guitariste, et Olivier Pinard (Cryptopsy) en tant que bassiste. Un nouvel album est prévu pour l'automne 2019. 

Samedi 21 avril 2018

Cryptopsy a entrepris la composition de The Book of Suffering (Tome2).

Mardi 17 avril 2018

Aborted, Cryptopsy, Benighted et Cytotoxin seront en concert le 5 novembre à Petit Bain - Paris. Event FB / Billetterie.

Samedi 02 décembre 2017

Panzerfaust ont eu un accident de la route. Aucune victime mais l'accident, du à une perte de contrôle à cause du verglas, a mis un terme à leur tournée avec Cryptopsy et Belphegor et a eu raison de leur matériel.

Samedi 17 juin 2017

Vendredi au Hellfest 2017!

Les photos : Nos photos sont en ligne. Pas mal de photos d'ambiance, et des photos d'un peu tout ce que nous avons capté sur la journée. Le tout se dévoile par ici. Les photos sont de Meo Photo, Bacteries et Chazo et d'autres arriveront dans la semaine.

12ème cuvée du Hellfest, complet sans même avoir annoncé un groupe, le 3ème week-end de juin voit Clisson devenir une nouvelle fois le point de convergence des amateurs de musiques amplifiées.
Alors comme d’hab on va débuter par les changements au niveau du site, des scènes, … cette année assez peu de changement pour le grand public, le site reste globalement le même, mais les 2 scènes principales sont reculées donnant plus d’espace quand le site se remplit, devant Deep Purple on aura vu l’effet (positif) de cette modif. Le gros changement de l’année sera pour la partie VIP (décalée pour donner de la place aux mainstage).
 
 
Verdun :
10h30. Du Doom pour ouvrir les festivités de cette première journée de festival. Ca commence déjà très fort puisque les Montpellierains bénéficient d’un son énorme et qui plus est hyper propre. Peu de temps pour jouer quelques titres de The Eternal Drift's Canticles, mais les riffs massifs, la basse sourde, les coups de caisse claire monstrueux et le chant presque mystique par moment nous mettent clairement dans le bain. Les mecs sont chauffés, nous aussi.
 
The Decline :
Warzone, soleil qui commence à taper à 11h, Punk-Rock... Comment vous expliquer que c’était plutôt la combinaison parfaite de ce début de matinée ? C’est super entraînant, les mecs débordent d’énergie communicative et ça rappelle légèrement Dropkick Murphys sans le côté celtique, bref du tout bon !
 
Myrath :
La Mainstage 2 rassemble déjà un peu de monde pour Myrath, malgré l'heure matinale. Quelques drapeaux tunisiens sont même de sortie, preuve que les fans se mobilisent pour le groupe ! Sans backdrop mais avec un décor en forme de porte tout en arabesques, le show commence par une danseuse, qui entre sur scène par cette porte justement. Puis les musiciens entrent en scène, en costume sobre et classe mais ornés de détails arabisants, pour entamer le tube Believer. Le set, bien que bref, donnera à tout le monde le temps de s'exprimer : solos de guitare et de basse, chant en anglais et en arabe, claviériste qui vient danser avec la performeuse... Seul Morgan Berthet derrière ses fûts semble moins investi dans le concert, mais son jeu technique est néanmoins bien au rendez-vous. Un des sets les plus “trop court” de la journée, d'entrée de jeu…
 
Okkultokrati :
Les norvégiens placés sous la Valley sont plutôt une énigme. On les aurait plutôt vu sous la Warzone, vu leur mélange de Hardcore / Crust / Black et certaines touches vaguement Doom. La prestation reste cependant en demi-teinte. Les musiciens sont statiques, la scène semble trop grande pour eux (plutôt à voir en petite salle ?) et les compositions trop linéaires pour se mettre vraiment dedans. Les deux derniers titres dont un très méchant et un final hypnotique et lancinant sont bien plus convaincants. 
 
True Black Dawn :
Cette année, la scène Black Metal au Hellfest est davantage représentée par ses aspects Pagan / Folk ou par les groupes dits Post. On est donc plutôt ravis d’entendre des hurlements haineux, des riffs qui glacent le sang et du blast à foison. Oui, True Black Dawn joue du Black Metal à “l’ancienne” et même s’ils n’inventent rien, ça fait du bien par là où ça passe.
 
Textures :
C’est sans doute l’une des dernières fois que l’on a l’occasion de voir Textures en dehors de la petite tournée avant le split qui se prépare d’ici la fin d’année. Pour le moment, on savoure, donc. Rythmique au poil, gros riffs dans la gueule, passages plus mélodiques, Daniel De Jongh est plutôt en forme vocalement alternant les growl et le chant clair aisément. Pas mal de titres de Phenotype sont joués ainsi qu’un petit Singularity de derrière les fagots. On aurait bien repris quelques titres en rab.
 
Animals As Leaders :
Animals As Leaders ne sont que trois, n'ont pas de bassiste, pas de chant, et pourtant ils investissent l'énorme Mainstage 1 avec aisance et désinvolture. Tout sourire, Tosin Abasi mène son groupe virtuose sereinement pour quarante minutes de guitares slappées, de tapings à huit doigts, de polyrythmies syncopées... L'enchaînement final The Woven Web / CAFO termine de satisfaire les aficionados de Prog djenty, et de prouver que Animals As Leaders a sa place sur la scène principale du Hellfest.
 
Evergrey :
Bien qu’offrant un véritable best-of des derniers albums du groupe (Leave It Behind Us, Passing Through, King Of Errors...), Evergrey semble un peu à côté de la plaque. Interludes au piano entre les trois premiers titres le temps de changer de guitares, de parler aux techniciens, les musiciens semblent avoir quelques soucis. Mais l'interprétation des morceaux est parfaite, avec un son excellent, et la voix de Tom Englund reste inégalée dans l'émotion qu'il transporte. Poignant dans son chant, souriant comme jamais quand il n'est pas au micro, le frontman semble s'éclater.
 
Subrosa :
Il y deux mois Subrosa jouait un set d’un tristesse et d’une grâce absolue au Roadburn. Ici, ce sera tout l’inverse. Les musiciennes ont bouffé un lion. Le set est d’une lourdeur qui mettrait presque à l’amende Electric Wizard. Les cordes sont énervées, la rythmique fracasse tout et pourtant l’ensemble est si cohérent et si intelligent. Ce n’est pas une fureur ivre de sens que nous livre Subrosa mais bien une plongée dans les ténèbres à la puissance émotionnelle et réfléchie. Comme en 2014, c’est une nouvelle fois un coup de coeur.
 
Queensrÿche :
Pendant ce temps sur la Mainstage 2, Queensrÿche distribue son Prog de papys. De papys ? Pas tant que ça. Le groupe à beau faire partie des meubles, certains de ses membres ont beau commencer à réellement accuser le poids des ans, l'efficacité est là à 100%. La foule est beaucoup plus dense que ce à quoi on pouvait s'attendre, et Queensrÿche réussi à ambiancer tout le monde, du quinqua qui attend Deep Purple jusqu'au gamin qui découvre le Heavy Prog. Une programmation audacieuse mais un pari réussi.
 
Devin Townsend Project :
"My name is Devin Townsend ! Are you ready for some awkward progressive metal ?" C'est comme ça que le Canadien ouvre son concert sur la Mainstage 1 avant de lancer Rejoice. Le son est excellent, aussi bon qu'en salle. La voix de Devin est parfaite, autant en clair qu'en chant hurlé, et le bonhomme s'en sert pour ambiancer le public : toujours dans le quatrième degré, il blague entre les morceaux ("vous savez ce qui est cool ? Nous on est à l'ombre !"). Quant à la setlist, elle ressemble malheureusement à celle que nous avons déjà pu voir au début de l'année lors de la tournée avec  Between The Buried And Me et Leprous. Mais c'est si bien fait qu'on se laisse faire sans rechigner.
 
Dodheimsgard :
Dodheimsgard s'annonçait comme un show à ne pas manquer pour tout fan Black Metal avant-gardiste. Les Norvégiens grimés de jaune, noir et blanc s'avancent sur scène et envoient une intro orientaliste, psychédélique avant que les guitares ne se mettent à parler. Et si la curiosité était piquée au vif, malheureusement le son des nordiques ne fut pas au rendez-vous. Une basse envahissante, des riffs beaucoup trop enfouis et inintelligibles, et au final une déception pour ce qui aurait pu être l'un des concerts les plus surprenants de la journée. 
 
PuissanceLoup :
Quoi de mieux en plein après-midi ensoleillé que d'aller prendre l'air vers les Mainstages ? Bof ? Non non mais là on parle de PuissanceLoup, autrement dit du Puissance (pardon, Power) Metal à base de corpse paint et de loups-garous, du « Alleluia » à toutes les sauces et surtout une bonne humeur communicative. Avec des tubes pleins la set-list (We Drink Your Blood, Resurrection By Erection,...), et un frontman qui s'improvise prof de chant du public, comment ne pas adhérer au set des Allemands ? On se prend très facilement au jeu et le groupe en redemande, lançant de plus belle ses claviers des cathédrales et ses rythmiques ultra-prenantes. Et que ça danse avec ses potes ici, que ça arrose tout le monde par là, en somme un public gonflé à bloc qui repartira avec le sourire et des refrains plein la tête. 
 
Tagada Jones :
En 2014 Tagada Jones avait sur-bondé la Warzone, une des raisons qui avait poussé le festival a refaire cette scène. Et bien en 2017 Tagada Jones fera de même ! C’est fou de voir autant de personnes pour un groupe français. Et l’ambiance est folle ! 10 minutes avant le début du concert le public slamme déjà. Après c’est sans surprise, le groupe déroule ses titres Punk, aux refrains faciles, mais oui il faut l’avouer c’est efficace et le frontman sait comment dynamiser le set.
 
Behemoth :
Même si la communication n'est pas le fort de Behemoth (on aura pas un "merci" ou un "c'est le dernier titre"...), les Polonais nous font néanmoins vivre un show grandiloquent qui ne laisse personne de marbre. Changement de costumes, faux sang qui dégouline de la bouche de Nergal, musiciens dissimulés par des masques cornus inexpressifs et glauques (sur O Father O Satan O Sun). Seuls les pyrotechniques paraissent moins impressionnants qu'ils ne le sont probablement réellement, car le groupe joue sur la Mainstage 2 à 20h et il fait encore grand jour... Le set de Behemoth n'en sera pas moins carré. Hallucinant de patate, Nergal mène son groupe avec passion et énergie le long d'un set irréprochable, principalement axé sur le dernier album en date, The Satanist.
 
Cryptopsy :
None So Vile, LE saint album de Brutal Death Metal joué en entier sur leur tournée et donc durant leur passage, c’est forcément un évènement qu’il ne fallait pas louper aujourd’hui. S'exprimant autant en anglais qu'en français, nos confrères québécois ont délivré un set parfait au son propre de bout en bout face à une Altar clairsemée souffrant forcément de jouer en même que le set Behemoth sur la Mainstage 2. Mais pour les amateurs, manquer une prestation à la fois variée, brutale avec une dose de groove et de violence viscérale, ça tenait du sacrilège. Le plus impressionnant dans tout ça c’est qu’on voit bien que ce groupe / album a influencé une bonne partie de la scène Deathcore, sauf que là on a clairement ce qui se fait de mieux avant que ça devienne n’importe quoi. 
 
Baroness :
Voilà une paire d’année que je n’avais pas revu Baroness sur scène. Sans être amateur des derniers albums, le groupe a généralement donné des concerts qui mérite le détour. Le début du concert sera mollasson, mou, fade, lent… et il faudra attendre la fin du concert pour que le groupe se penche sur ses premières productions et redonne un coup de fouet à son set, un peu tard.
 
Deep Purple :
Tête d'affiche de ce premier jour de festival, et légende incontestable du Rock au sens le plus large possible, Deep Purple rassemble bon nombre de chroniqueurs de Metalorgie, certains pour une heure et demi de passion béate, d'autre pour quelques titres en mode curieux. La Mainstage 1 s'est dotée d'un grand écran en fond de scène, qui diffuse des images du groupe différentes des écrans sur les côtés de la scène, détail non-négligeable vu l'affluence énorme autour de Deep Purple... Les Britanniques ouvrent leur set avec quelques titres récents, et même s'il est évident qu'ils ont une super forme et qu'ils n'ont toujours pas d'arthrite (surtout Don Airey aux claviers, LE virtuose de la journée), on sent que quelque chose cloche... C'est tout simplement que ce ne sont pas ce que les gens attendent de Deep Purple (même s'ils ont le bon goût de choisir des titres intéressants comme The Surprising ou Birds Of Prey, qu'on avait déjà salués dans notre chronique). C'est d'abord Strange Kind Of Woman, premier classique à être joué qui réveillera l'ardeur de la foule, puis Lazy, tous deux distillés au milieu d'une heure de morceaux récents. Puis vient le le final, une demi-heure de grands classiques incontournables : Perfect Strangers, Space Truckin', Smoke On The Water, Hush (avec l'ajout d'une bataille de solos entre Don Airey et Steve Morse) et Black Night...
 
Obituary :
Direction Obituary pour se réchauffer les esgourdes à coups de Death Old School. Sans surprise, les Américains livrent un live calibré où les vieux morceaux ont une place de choix. Avec une Altar bien remplie, les Slowly We Rot ou Chopped In Half trouvent un écho chez beaucoup de fans. Ralentissements, lourdeur des riffs, batterie tirant par moments sur le Punk, rien de nouveau sous le soleil mais ces papas du Death ont une fois de plus ravi leurs fans avec talent.
 
Electric Wizard :
Doom Fuzz et pattes d'eph en coucher de soleil, Electric Wizard s'apprête à prendre possession de la Valley et le terme « possession » est faible. Il plane déjà une très forte odeur de marijane dans l’air alors que le groupe foule à peine la scène et que les lampes des amplis Marshall commencent à chauffer. "Hear me, Lucifer !" Un Black Mass à réveiller les morts ne tarde pas à s’emparé du public sur fond de projections nsfw psyché-erotico-sanatico-sadomaso. Le son des anglais, très élevé comme à leurs habitudes, est très bien maîtrisé jusqu’au terme de l’heure de set accordé au combo clôturé comme en 2014 par Funeralopolis.
 
 
Marduk :
Au détour de la Temple, Marduk crie toute sa haine et déploie son imagerie guerrière à qui veut l'entendre. Rien de surprenant pour qui connaît un tant soit peu l'ardeur des Suédois. Bon, c'est méchant, pas très fin et la batterie est un peu trigguée, mais pour qui recherche une dose de Black rentrée dans le crâne à coup de Panzer, le show fait l'affaire sans extras particuliers.  
 
Rancid :
...And Out Come The Wolves est un album qui a régulièrement tournée sur ma platine il y a quelques années. Sans être un connaisseur de Rancid néanmoins, leur venue au Hellfest s'annonçait comme un des moments fort sur la partie Punk du festival. Et le contrat est remplit, le groupe va jouer anciens les titres (dont beaucoup de And Out Come The Wolves) et deux ou trois récents. L’énergie est là, le groupe semble s’éclater sur scène même si la machine est bien huilée. Bonne ambiance, énergie : Rancid donc?
 
Autopsy :
Autopsy n'est pas une tête que l'on voit souvent dans nos contrées, pas d'excuse pour rater les garçons bouchers du Death-Doom en cette fin de soirée. « We are Autopsy and we play Death Fucking Metal » : Chris Reifert annonce la couleur du haut de sa batterie et entame les hostilités. Et le sieur et ses sbires nous ont réservé un grand écart discographique, allant de Severed Survival en passant par Mental Funeral pour aboutir sur le dernier EP Skull Grinder. Quelque peu taquin avec l'audience éparse et un peu engourdie, le leader n'aura de cesse d'envoyer pain sur pain derrière les fûts tout en haranguant la foule de sa voix grasse. Tu t'endors un peu avec les pavés Doom-Death et leurs mélodies lugubres ? Compte sur Autopsy pour te caler des départs en trombe foutrement idiots mais efficaces qui font simplement remuer la tête sans réfléchir malgré la fatigue. Accompagnée d'un son très correct, cette rareté scénique aura fait son effet malgré une affluence injustement basse.  
 
In Flames :
Ne nous voilons pas la face : les deux derniers albums d'In Flames sont insipides, pour rester poli. L'épreuve du live avait tout pour effrayer, d'autant plus qu'on découvre que le groupe est agrémenté d'un claviériste full hipster, mais le groupe s'en sort finalement extrêmement bien. Les récents titres fades sont boostés par l'énergie de la scène et réussissent presque à passer inaperçus au milieu des vieux titres joués (Cloud Connected, Only For The Weak... même Deliver Us passe crème !). Seul bémol, le hit Take This Life, joué en toute fin de concert, est le titre de trop pour Anders Fridén. Son chant, vraiment en place sur le reste du set, était une preuve que l'évolution musicale du groupe n'est pas liée à la perte de ses capacités de screameur. Mais la fatigue d'une heure intense doit avoir eu raison de lui, et les refrains de Take This Life sont méconnaissables... Malgré tout, le groupe partait de loin et la surprise est très bonne pour clore ce premier jour.
A peine le show d’In Flames terminé que résonne dans les haut-parleurs des Mainstages le célèbre Black Hole Sun de Soundgarden. Un hommage non dissimulé à Chris Cornell qui nous a quitté il y a déjà un mois de cela.
 
The Damned :
"We are The Damned. Fuck brexit." C’est au punk-gothic de The Damned qu’il revient cette année de résonner sur la Warzone pour clôturer cette première journée. Les anglais, et tout particulièrement leur claviériste fou qui ne tient pas une seconde en place, déploient une forte énergie pour maintenir éveiller les festivaliers qui sont venus en nombre assister à leur prestation. Sous le regard de sa statue qui surplombe le côté Punk/Hardcore du festival, le combo londonien dédie Love Song, morceau d’ouverture de l’excellent Machine Gun Etiquette, à feu Lemmy Kilmister.
 
 
Le top 3 des chroniqueurs présent :
 
Bacteries : Subrosa, Rancid, Deep Purple
Pentacle : Subrosa, Electric Wizard, Verdun
Max : Cryptopsy (1er ex-aequo), Powerwolf (1er ex-aequo), Autopsy
Zbrlah : Devin Townsend Project, Deep Purple, Myrath
Meo : Electric Wizard, Monster Magnet, Red Fang
Nonohate : Cryptopsy, Electric Wizard, Autopsy
Julien : Rob Zombie, Behemoth, Avatar
 

Mardi 09 mai 2017

En plus de leur concert à Clisson lors du Hellfest 2017, Cryptopsy se produiront en France à l'occasion de trois dates :
- 15/06 @ Usine à Chapeaux, Rambouillet
- 25/06 @ Le Klub, Paris
- 26/06 @ La Cartonnerie, Reims
Durant cette tournée, la formation québecoise interprétera son album None So Vile en intégralité.

Mardi 25 octobre 2016

Chronique avec un retour sur le Cryptopsy de ... Cryptopsy : "Pour comprendre cet album il est important de le situer. Cryptopsy c'est le groupe de référence en matière de brutal death technique vers la fin des années 90, début 2000. [...]"

Samedi 01 octobre 2016

Chariots of the Gods reviennent avec un nouvel album produit par Chris Donalson (Cryptopsy) et qui s'appelle Ages Unsung. Une vidéo a été réalisée par l'ancien chanteur du groupe pour la chanson Tusk.

Samedi 24 septembre 2016

Il y a tout juste un an, Cryptopsy publiait le clip de Detritus. Gros retour aux fondamentaux du groupe après une période d'errance. Faites-vous votre opinion en écoutant et partagez votre ressenti avec nous. 

Mercredi 09 décembre 2015

Grosse affiche outre-atlantique entre février et fin mars avec Cannibal Corpse qui embarque dans une tournée avec Obituary, Cryptopsy et Abysmal Dawn. (Idée cadeau pour la saint-Valentin, ils seront le 14 février à Baltimore dans le Maryland.) 

Vendredi 30 octobre 2015

L'EP Book Of Suffering : Tome 1 de Cryptopsy est en écoute sur MetalInjection.net.

Lundi 28 septembre 2015

Des clips :
- Ez3kiel - "L'oeil Du Cyclone" sur Lux
- Cryptopsy - "The One They Kept", sur l'EP The Book Of Suffering – Tome 1, sortie le 30/10
- Crazy Town - "Born To Raise Hell", sur leur dernier méfait The Brimstone Sluggers
- Ought - "Sun's Coming Down"
- Prefuse 73 - "Still Pretending"

Mercredi 23 septembre 2015

Cryptopsy annonce un nouvel EP, The Book Of Suffering Tome 1, à paraître le 30 octobre. Pochette et tracklist par là.

Jeudi 30 juillet 2015

Un peu de changements du coté de l'affiche du Motocultor :
- Des ajouts avec Aborted et Avulsed
- Des annulations avec Wehrmacht, TroubleKyle Gass BandManzer et Cryptopsy
Le running Order est disponible ici, même si 3 groupes restent à annoncer.
Et le festival se la joue ouverture en donnant les explications des annulations sur leur site.

Mercredi 22 juillet 2015

Nous vous parlions récemment de la formation de Akurion par des membres et ex de Cryptopsy et Neuraxis. Dans la suite découvrez leur premier titre Yet Ye See Them Not. Au programme plus de 7 minutes de Death Metal Technique et sombre. Toutefois aucun album n’est annoncé pour le moment. 

Lundi 20 juillet 2015

Des membres de Cryptopsy et Neuraxis ont fondé Akurion. On y retrouve Mike DiSalvo, Rob Milley et Tommy McKinnon.

Mercredi 15 juillet 2015

Petit teaser pour Akurion, groupe formé par l'ancien chanteur de Cryptopsy.

Mercredi 24 juin 2015

Concours : Le Motocultor Festival 2015, c'est dans 50 jours ! Au programme :
- vendredi 14 août : Pentagram, Sick Of It All, Eluveitie, Triptykon, Madball, Kyle Gass Band, Finntroll, Solstafir, Little Big, All Out War, Rise Of The Northstar, Trouble, Birds In Row, Sticky Boys, Mars Red Sky, Ancient Rites, Gutalax, Psykup, Killers, Nesseria, Belenos
- samedi 15 août : Carcass, Death DTA, Sodom, God Seed, Brujeria, Tankard, Ultra Vomit, Bombers, The Ocean, Angelus Apatrida, My Sleeping Karma, Der Weg Einer Freiheit, Kronos, Wehrmacht, Klone, Glorior Belli, Crisix, Bliss Of Flesh, Arcania, Drakwald, Abysse
- dimanche 16 août : Opeth, Trivium, Sepultura, Orange Goblin, Kataklysm, Septicflesh, Krisiun, Cryptopsy, Delain, Psycroptic, Alcest, Ne Obliviscaris, Agalloch, Dopethrone, Cliteater, Ramming Speed, C R O W N, Manzer , Machete, Hexecutor, Verbal Razors, Muezli

Les réservations sont disponibles directement auprès de la billetterie officielle du Motocultor et également chez Digitick, Fnac Spectacles et Ticketmaster. Toutes les infos sur la page FB et le site officiel du Motocultor.

À cette occasion, le Motocultor Festival met en jeu un pass 3 jours. Pour tenter votre chance, rendez vous sur cette page. Bonne chance !

Samedi 06 juin 2015

Interview : le Motocultor a dévoilé il y a quelques semaines sa programmation complète avec 66 groupes sur 3 scènes :

- Vendredi 14 août : Pentagram / Sick Of It All / Eluveitie / Triptykon / Madball / Kyle Gass Band / Finntroll / Solstafir / Little Big / All Out War / Rise Of The Northstar / Trouble / Birds In Row / Sticky Boys / Mars Red Sky / Ancient Rites / Gutalax / Psykup / Killers / Nesseria / Belenos

- Samedi 15 août : Carcass / Death Dta / Sodom / God Seed / Brujeria / Tankard / Ultra Vomit / Bombers / The Ocean / Angelus Apatrida / My Sleeping Karma / Der Weg Einer Freiheit / Kronos / Wehrmacht / Klone / Glorior Belli / Crisix / Bliss Of Flesh / Arcania / Drakwald / Abysse

- Dimanche 16 août : Opeth / Trivium / Sepultura / Orange Goblin / Kataklysm / Septicflesh / Krisiun / Cryptopsy / Delain / Psycroptic / Alcest / Ne Obliviscaris / Agalloch / Dopethrone / Cliteater / Ramming Speed / Crown / Manzer / Machete / Hexecutor / Verbal Razors / Muezli

Rencontre
avec Yann Le Baraillec (directeur et programmateur) et Yves Tattevin (assistant de production/communication) pour parler plus en détails de cette cuvée 2015.