Crypt Sermon

Heavy Doom Metal

États-Unis

The Ruins Of Fading Light

2019
Type : Album (LP)
Tracklist
1.The Ninth Templar (Black Candle Flame) 
2.Key of Solomon 
3.Our Reverend's Grave
4.Epochal Vestiges
5.Christ is Dead 
6.The Snake Handler 
7.Oath of Exile 
8.Enslave the Heathens 
9.Beneath the Torchfire Glare 
10.The Ruins of Fading Light 

Chronique

par Skaldmax

J'ai souvenir d'être allé voir Crypt Sermon sur scène un matin du Hellfest. Je me rappelle d'une Altar clairsemée (au bas mot) et d'un groupe lançant un Epic Doom traditionnel assez respectable mais pas incroyablement marquant. Ce qui était fidèle à ce que j'avais entendu sur leur premier album quelques mois plus tôt, Out Of The Garden était un hommage correct aux anciens du genre mais ça n'allait pas chercher beaucoup plus loin. Voilà sans doute pourquoi j'ai tardé à me pencher sur The Ruins Of Fading Light, qui a tourné ici et là mine de rien et ce de plus en plus et de toutes parts. On pourra évoquer l’air du temps et les revival Heavy qui ont eu le vent en poupe dernièrement : on a vu Smoulder, ou encore Riot City et Traveler dans des genres plus Speed se faire acclamer assez abondamment en 2019. 

Mais balayons l’idée d’une exposition soudaine et injustifiée (Crypt Sermon a bossé de nouveau avec l’excellente mais pas gargantuesque maison Dark Descent Records), car ce deuxième disque affiche un saut qualitatif réel par rapport à son aîné. Avec un hiatus de 4 ans et demi, le quintet a eu tout le loisir de perfectionner ses armes de composition massive et de progresser techniquement parlant dans la direction de l’opulence musicale. On découvre un chant devenu très prenant, des guitares hyper généreuses, une production étoffée et limpide, en somme que du positif et surtout un pas décisif qui assoit la personnalité de Crypt Sermon, encore timide il y a quelques temps. 

En premier lieu, on pense aux prouesses derrière le micro qui mènent savamment la danse. Pourtant pas doté d’une tessiture option grand écart, Brooks Wilson se balade parmi ses hauteurs de voix avec une aisance déconcertante. Bien décidé à nous conter le sacré dans ses textes, le chanteur ne ménage pas ses efforts pour offrir une performance aérienne avec des départs-fusée vers les plus hauts des cieux (Christ Is Dead) et un vrai effort d’interprétation (avec la théâtralité en veux-tu en voilà du morceau éponyme notamment). Ses collègues n’étant pas en reste, les riffs sont eux aussi plus affûtés, assez pour faire serrer les dents sous la tension des clins d’œil faits à Black Sabbath et Candlemass (Our Reverend’s Grave également appelé la bagarre au cimetière). Du groove, des cassures et au milieu de tout ça les couleurs mélodiques nécessaires pour dépeindre un passé plus épique que véridique. 
Au détour d’interludes utiles à l’immersion dans l’époque des pieux Templiers, vous vous verrez rassasié·e en tubes carrément immédiats en vous mangeant Key Of Solomon (habilement choisi comme single) qui vous happe en trois notes top chrono. D’autres bestioles tapies dans l’ombre auront aussi raison de vous, tout spécialement Christ Is Dead qui prend un malin plaisir à générer attente et sympathique frustration avant un refrain façon explosion de saveurs qu’on ne manquera pas de se repasser le poing en l’air. 

Propulsés par l’action du Saint Esprit, nos cinq gaillards peuvent revendiquer facilement le devant de la scène Heavy Doom vaillant actuel avec ce tour de force. The Ruins Of Fading Light se fera une place dans votre discothèque plus vite qu’il n’y paraît (s’il n’y figure pas déjà), à classer entre les guerriers musclés et les moines solitaires.

16

Les critiques des lecteurs

Moyenne 17
Avis 3
Fabinouz December 16, 2024 10:39
Les compos sont inspirées et rentrent dans la tete. C'est un mélande de doom épique et de heavy. Franchement un combo très reussi.

J'adore cet album
17 / 20