Biographie

Crocus

Gregory Milne- Chant
 Zachary Birchley- Guitare
Lewis Kirton - Basse
Thomas Holliman- Batterie

"Le crocus, bien connu des jardiniers est une plante bulbeuse vivace à floraison printanière ou automnale selon les espèces. Ses fleurs violettes ou panachées, rayées ou encore dégradées peuvent se décliner en différentes couleurs".

C’est aussi et surtout en ce qui nous concerne une des formations screamo les plus épiques du Royaume-Uni. Formé à partir de la réunion de Leaving The Fold et Iceni Icemi, le quatuor constitue avec Archives, Tortuga, Mesa Verde, KaddishMaths et Throats le renouveau de la scène Emo/Hardcore d’outre-manche. Par l’intermédiaire de la structure DIY We Heart Records (Attack ! Vipers ! , Mia Hope), le combo sort cette année son premier Ep 5 titre : The Worst Kind Of Joy Is Hope.
Le message des intéressés ?
"Crocus represents expression of four very different people, united by a profound passion of sound and creativity. Our freedom is our expression, unfettered creativity is one of the most powerful manifestations of subversion possible, for it offers us all a sense of freedom! Take from our music what you will, thats the point right? We mean nothing if you don't feel anything, we're not here to look good, be cool or care about anything other than the moment! Boredom is Counter Revolutionary! Wake up!"

Chronique

15.5 / 20
2 commentaires (16.5/20).
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The Worst Kind Of Joy Is Hope ( 2008 )

Crocus ne joue pas, Crocus lutte. Redresseur de torts et d’acier dans un écrin de pétales, la formation britannique est une démonstration – s’il en fallait encore – de la nécessité qu’il y a à briser l’airain pour trouver l’or.

Screamo, punk, hardcore ? Whatever. Crocus prend aux tripes, dévore de l’intérieur et finit par se suspendre aux chairs, pour qu’on se souvienne de son passage. That’s all. Bâtis tout en rudesse sur un batterie rêche et dominatrice, les anglais ont la rage à l’abdomen et des lances sous les ongles. Balançant un screamo punk urgentiste à qui veut bien l’entendre, Crocus porte la guitare en bandoulière et fusille sans sommation dans un torrent électrique qui n’est pas sans rappeler les fureurs de Kobra Kahn ou d’Orchid. Crocus disperse, disloque, dis "meurs" !

Au cœur d’un charnier de 5 titres aussi bref qu’intense, Crocus hurle, la bave aux lèvres, le riff féroce prêt à déchirer le derme des amplis. Dans la lignée de Saetia pour l’esthétique torsion des cordes ("When Your Own Heart Asks"), ou de Takaru pour sa capacité à cogner sans relâche, Crocus est un groupe de hardcore amoureux des arpèges emo (On s’enterrerait avec l’intro de "Merit Lies" rien que pour être sûr de ne jamais la perdre). De là, un incroyable contraste entre passages punk avec up tempo dévastateur, et geysers emoviolence épiques clôturés par des mélodies affligées de tristesse ("Eight Great Fears").

Dans les habitudes populaires, lorsqu’un objet tombe d’en haut et que quelqu’un s’écrit "attention!", instinctivement, on met les deux mains sur sa tête pour se protéger. Crocus possède ce côté "masse brute qui tombe avec fracas", mais il se moque de ces deux bras de sécurité. Crocus déboîte les clavicules et s’en sert comme baguettes.
The Worst Kind Of Joy Is Hope: Livré avec du plâtre.

En écoute sur myspace.

A écouter : "When Your Own Heart Asks", "Merit Lies"