Nouvel album de Cradle of
Filth annoncé comme dans la continuité du précédent, Godspeed on the Devil's Thunder, pas franchement mauvais et qui annonçait un
« retour aux sources » comme on dit. Attendu par les fans
comme par les plus gros détracteurs, le groupe de Black Metal Sympho
kitshissime au costumes en cuir façon SM et au looks délirants de
son leader Dani Filth est de retour !
Ce Darkly, Darkly, Venus Aversa se veut (lui aussi...) être un concept album sur un
personnage de l'Histoire. Lilith, le personnage biblique, la première
femme d'Adam avant Eve : Toute une histoire. Lilith, au contraire de
Eve, qui la supplantée, représenterait la femme fatale, la
sensualité et le désir. Mais elle représente aussi la haine,
la rivalité féminine et la volonté ardente de vengeance qui la lie
à Eve. D'accord, les paroles ne sont pas des plus passionnantes chez COF, mais là on va dire que le thème est intéressant.
Surtout que le personnage colle parfaitement avec l'ambiance dégagée
par cet album, nous y reviendrons.
Dès les premières
secondes, après une intro de 20 secondes gothico-médiévale à voix
féminine comme seule Cradle sait en faire, l'album démarre. On se rend compte immédiatement que le groupe britannique a évolué : D'abord, la batterie est
radicalement différente. Martin Skaroupka envoie du blast, c'est rapide,
c'est très « Black Metal », et ça relègue les rythmes
de Thornography et Nymphetamine au rangs de musique de supermarché.
Entre autres rythmiques très thrash (The Spawn of Love and
War), le batteur, en vrai virtuose, sait aussi ralentir le rythme et sortir des
Breaks bien sentis (One Foul Step from the Abyss). Et
qui plus est, les roulements donnent un côté
très « Evil » et true à l'ensemble (On voit là le bénéfice
qu'a été pour le groupe la signature chez Peaceville, la prod' est de grande
facture.). Bref, la batterie est sans doute l'instrument le plus
intéressant de ce « Darkly, Darkly Venus Aversa ».
Ensuite, et au niveau de la voix, exit les cris sur-aigus et la voix
d'ado' castré de Dani Filth. Si le chant est toujours saturé et extrême,
ici le Frontman adopte bien souvent un registre plus mature, plus
viril et même si le chant féminin assuré par Lucy Atkins est
moins présent, l'alchimie fonctionne sur les quelques titres (La
superbe Lilith Immaculate). Enfin, ces éléments donnent une ambiance
unique à l'album. En effet, fini l'image de mauvais hybride Horror
Metal Blackisé dont le groupe s'était entiché depuis longtemps, Darkly, Darkly se veut féminin, sensuel. Cradle réussit
le pari d'une musique extrême mais non dénuée de couleurs, de
sensibilités et servie en plus par une pochette bien meilleure que
ce que le groupe a pu faire.
Si les orchestrations
sympho de la sexy Ashley Ellyllon (Ex-Abigail Williams) sont toujours
présentes (The Nun with the Astral habit..), elles ont nettement
moins d'intérêt. On sent que les britanniques ont fait le pari
d'une musique plus dépouillée et authentique, ce qui est tout à
leur honneur, mais du coup les mélodies en prennent un coup. Surtout
que les guitares restent assez pauvres en termes de richesse musicale, se contentant parfois de suivre le rythme de la batterie, même si de bien jolis solos et riffs bien sentis (The Spawn of Love and War) viennent agrémenter le tout. Bref, l'aspect dépouillé de la musique peut en rebuter certains. En outre, peu de "tubes", excepté la
ballade Persecution Song, qui ralentit beaucoup le rythme à
mi-parcours, et la très moyenne Forgive me Father I have sinned.
(Dont le clip est encore plus moyen !) Mais l'on revient quand même
vers ce Darkly, Darkly Venus Aversa avec un certain plaisir, et l'on
sent que Dani et sa bande en ont encore sous le coude : bref sursaut d'orgueil ou vraie évolution musicale et idéologique ?
beaucoup plus brutal que "Godspeed on the Devil's Thunder" , cet album est beaucoup moins facile d'écoute . je ne sais pas trop quoi dire d'autre sur cet album ,a part le fait qu'il me semble moins bon que le précédent .