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Biographie

Countless Skies

Countless Skies est un groupe de Death Metal Mélodique anglais, qui doit son nom à l'épique titre éponyme de Be'lakor, sorti peu avant la création de la formation britannique. Le premier ep de Countless Skies sort fin 2014 et est suffisamment bien accueilli pour catapulter le groupe jusqu'au festival Bloodstock Open Air 2015. Dans sa lancée, Phil Romea (Basse / Chant), Nathan Robshaw (Batterie), James Pratt (Guitare / Chant) et Ross King (Guitare / Chant) sortent leur premier album, New Dawn, à la mi-2016 chez Kolony Records. L'album est jugé aussi bon que l'ep et de nouvelles portes s'ouvrent aux Anglais, qui tournent avec Whispered.

Countless Skies signe avec Willowtip Records en 2020 et y publie son nouvel album Glow début novembre de la même année. La formation rend ses compositions plus subtiles et plus chargées en émotions sur cet album, s'éloignant un peu du style "purement Death Mélo à la Insomnium" (groupe auquel ils sont souvent comparé), pour s'aventurer en terres progressives.
Après avoir défendu Glow en concert en ajoutant une violoncelliste à leur line-up scénique, le groupe enregistre quelques titres avec cette invitée en mode "live in studio". Cela donne naissance à Resonance.

Chronique

16.5 / 20
3 commentaires (16.5/20).
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Glow ( 2020 )

Je suis de plus en plus souvent sujet au syndrome de la page blanche. Je veux chroniquer un disque qui me tient à cœur, je veux vraiment vous donner envie de vous y intéresser aussi, et là, c’est le néant. Le trou, le vide, le rien. Comment trouver des mots assez grands pour décrire une musique aussi colossale ? Je me sens régulièrement désemparé en relisant mes descriptions, en finalisant mon exposé ; mais depuis peu, je pense en comprendre une des raisons.

Je suis, c’est admis, un prog-snob. J’aime la technicité, la rapidité d’exécution, la virtuosité, les productions propres et claires, les constructions à tiroir, les chansons longues et les rythmiques déstructurées. J’attends d’un disque qu’il soit adroit, en étant audacieux mais logique, surprenant mais intuitif. Par conséquent, j’analyse la musique que j’écoute, je sais expliquer pourquoi je l’aime, la décrire et la disséquer. Et c’est bien ça le problème. Récemment, j’ai été confronté à des albums qui m’ont tellement retourné la tête, que les décrire devient trop ardu. Je dois en parler dans le registre de l’émotif au lieu du rationnel, du ressenti à la place du décortiqué, laisser parler les tripes et cœur et non le cerveau, et l’exercice m’est moins familier.

Countless Skies fait partie des formations qui m’ont fait réaliser cette évolution à mettre en place. Leur vision du Death Mélo est si poignante, si vibrante d’émotion, que les termes techniques ne suffisent plus à rendre justice à leur toute récente sortie, Glow.

Les Anglais proposent trois quarts d’heure d’une musique chargée d’influences Prog et Post, tout en ambiances éthérées et planantes, à l’instar par exemple de Iapetus (qui pourrait être l’un des groupes s’en rapprochant le plus, même si on entend aussi du Insomnium ou du Opeth par-ci par-là). A de nombreux moments, le quatuor parvient à transcender le cadre purement musical, en partageant de puissants instants d’extériorisation totale, des instants d’abandon complet. On se laisse complètement emporter par l’énergie positive, épique, lumineuse (que la pochette suggère déjà), de passages comme la première moitié de Glow - Part 2: Awakening. Ces percées sont encore plus marquantes lorsque les voix claires s’en mêlent, déclamées à pleins poumons, comme des cris fédérateurs d’une liberté en couleurs chaudes, un chant fier et poétique, puissant et théâtral, victorieux et convaincu (surtout dans Tempest, Moon, et Glow).

En d’autres points, Countless Skies se fait pressant, urgent, organique. Le premier couplet de Moon, par exemple, se précipite tout riff dehors, tandis que Glow - Part 3: Reflection ou Summit blastent comme si leur survie en dépendait. Malgré l’aspect épique évoqué plus haut et des orchestrations omniprésentes, les racines Death Mélo du groupe sont bel et bien marquées. Subtilement, comme une lame trop fine, trop rapide. Pendant un instant, on ne peut pas être sûr d’avoir été frappé… Cette chaleur est peut-être normale, on se dit. C’est même une bonne chose, c’est agréable, on se dit. On ne veut pas croire que ça fasse mal, on ne l’accepte pas, on se concentre sur la lumière, on se dit. Ce n’est pas parce que Glow marque au fer rouge qu’il ne fait pas avec douceur : il s’impose avec volupté, se laisse réécouter volontairement mais avec fermeté. Zephyr conjugue d’ailleurs le meilleur des deux mondes, offrant une démonstration de finesse tellurique, de grandeur et d’intime, de beauté en contrastes, de démence raffinée.


Je ne sais pas si vous avez une bonne idée de ce que vous allez écouter en lançant Glow. Cette chronique, peu axée sur la description terre-à-terre, me rend un peu mal à l’aise. Ai-je fait un bon boulot de chroniqueur, si je n’ai pas expliqué “pourquoi c’est bien” ? En tout cas, je ne pense pas pouvoir parler autrement de cet album. Et même comme ça, je ne suis pas certain de lui avoir rendu justice.

A écouter : maintenant, et longtemps.
Countless Skies

Style : Death Metal Mélodique
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Origine : Royaume-Uni
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