Will Killingworth n'est pas le genre de gars à rester des heures à la maison à s'enquiller des caipirinhas tout en conjecturant autour du dernier épisode de la Casa de Papel. Un coup d’œil sur les sept pages du profil Discogs suffit à cerner le genre du bonhomme. On ramène tout au zèbre d'Amherst mais bon, le fil conducteur entre Orchid, Ritual Mess, Ampere et maintenant Corrode c'est bien lui. Et son acolyte d'Ampere Meghan Minior.
Dans tous les cas, on les aura connus plus inspiré.e.s et, surtout, plus fin.e.s. Car Age of Ruin, c'est avant tout un boucan d'enfer. Une guitare fabriquée dans les usines Husqvarna, pour un hardcore largement puisé dans les sphères de Black Flag et de Converge. Corrode, c'est un retour aux sources, une remontée à l'âge de pierre, où les préoccupations esthétiques étaient loin d'être la priorité. Mais Age of Ruin est nécessaire parce qu'il redonne le goût des choses simples, authentiques. Et tant pis si ça ne dure pas longtemps et si ça ne fait que passer d'une oreille à l'autre. L'important, c'est maintenant.