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Biographie
Corbeaux est constitué de Johanne Dubois (Basse), Mickaël Pochet (Guitare), Maël Le Guichaoua (Guitare) et Joris Saïdani (Batterie) et joue un Post-Rock instrumental à la fois mélodique et énergique. Leur premier album nommé Terrain Blanc sort en 2011 et leur donne la chance de se produire devant un public conséquent au Festival des Vieilles Charrues en 2012 et de faire d'avantage connaître sa musique. A la fin de l'année, Corbeaux sort un split, The Meeting Point, au côté de Volte Face. Deux ans plus tard, un second disque sort nommé Hit The Head.
C'est à force d'arpenter les routes du Grand Ouest et de se forger une identité au fur et à mesure des sorties discographiques que les Corbeaux prennent leur envol avec ce deuxième album. Le quatuor qui commence enfin à se faire connaître est surtout là pour donner un bon coup de collier à sa musique et dévoiler de nouveaux paysages musicaux.
Post-Rock cinématique disions nous, pour ce qui était encore valable lors de Terrain Blanc et de leur split avec Volte Face. Oubliez. Le volatile a grandit, ne se nourrit plus des mêmes graines. Quitte à verser dans le rapprochement dans la famille des vertébrés tétrapodes ailés, il faudra aller chercher du côté de Pelican ou de Red Sparowes. Du Post-Rock plutôt dur, nerveux, qui évite de se reposer et de fournir toujours les mêmes montées et accalmies dont on a soupé ces dernières années. Non pas que le groupe n'en utilise jamais (7th Avenue), mais il le fait plutôt avec parcimonie, toujours placé sous le signe d'une mauvaise augure et d'ambiances noirâtres. Parce que ouais, avec des titres comme Cran d'Arrêt ou La Bagarre, tu t'imagines bien que ça rigole moyennement. Basse caverneuse, riffing trapu et batterie en combustion sont leurs armes de prédilection.
Mais le vrai truc cool dans ce Hit The Head, c'est la nouvelle approche noisy du quatuor. Ca cisaille, ça grince souvent et Corbeaux n'y va pas de main morte avec quelques roquettes soniques pour dynamiter le tout (la fin de 7th Avenue). Compo à tiroir qui s'étirent parfois en longueur (Cran d'Arrêt), aspect mathy de Sur Un Fil qui se fait démolir sur un final bouillonnant, férocité accrue sur La Bagarre, mélodies habitées sur Where Is Dave?... le moins que l'on puisse dire, c'est que le groupe ne manque pas d'idées même si l'on peut parfois leur reprocher un léger manque d'inspiration dans certains passages. Dans tous les cas, ça secoue la dedans et c'est tant mieux. Where Is Dave? est à propos une version retravaillée du titre déjà présent sur leur premier album, Terrain Blanc, dans une approche tellement plus dynamique et couillue qu'elle n'a presque plus rien à voir avec l'ancienne. Que dire également d'Ezimpurkor dernier morceau de bravoure qui synthétise plutôt bien du haut de ses huit minutes toutes les idées de Corbeaux avec même une ouverture sur des climax Post-Hardcore et son chant sanguinaire.
Hit The Head confirme donc l'adage comme quoi nos régions ont du talent et qu'il suffit de fouiller un petit peu pour tomber sur de (très) bons groupes. Une second essai transformé pour Corbeaux, qui continue de tracer sa route en se réinventant à chaque sortie avec brio. Qui sait ce qu'ils nous réservent pour la prochaine fois?
Sur ce split intitulé The Meeting Point, l'on trouve deux jeunes groupes bretons, Corbeaux et Volte Face qui font (quasiment) leurs premiers pas discographique dans le vaste monde du Post-Rock.
Tout bien considéré, parler de split pour ce disque n'est pas tout à fait juste, puisque l'on a, à mon sens, une collaboration entre les deux groupes qui semblent dialoguer ensemble, se répondre et apporter chacun des éléments différents pour créer une œuvre homogène qui prend vie d'elle-même, bien qu'elle soit différente d'une collaboration ou deux groupes jouent en même temps (par exemple Sunn O)))&Boris). Cela tient bien sûr de l'organisation de la tracklist puisque un morceau de Volte Face alterne avec un titre de Corbeaux et que sur le cinquième et dernier titre, les deux formations se rejoignent sur le bien nommé The Meeting Point. Rien à voir avec un split classique on chaque groupe joue ses morceaux de son côté donc. Outre cette considération technique, c'est surtout instrumentalement que les deux groupes se complètent, créent un tout uniforme qui se veut contemplatif et planant et si à un moment l'un des groupes hausse le ton, l'autre saura créer des passages plus ambiancé. Les compositions, plutôt courtes pour ce type d'exercice (5min en moyenne), ne s'embarrassent pas de pénibles monologues qui s'éternisent et vont à l'essentiel : l'efficacité et les émotions procurées. Malgré tout, Corbeaux ne ressemble pas à Volte Face et inversement. Le premier, fidèle à son patronyme, nous entraine dans des contrées tantôt mornes, froides ou abrasives contrebalancées par l'aspect plus positif et les rythmiques dansantes du second où l'âme de And So I Watch You From Afar n'est pas loin.
On entend souvent parler de Post-Rock cinématographique, une expression réutilisée quasi systématiquement lorsque l'on évoque le ressenti de ce type de musique, même s'il est vrai qu'elle se prête habilement aux images de films. Les exemples sont nombreux : Microfilm en est un très bon exemple d'originalité et dernièrement, Mogwai a réalisé la bande son de la série Les Revenants. Mais là ou Volte Face et Corbeaux proposent quelque chose de nouveau, c'est qu'ils reprennent chacun les thèmes de Blade Runner et de 28 jours Plus Tard à leur manière évidemment. Volte Face y dévoile des ambiances futuristes et électroniques à la fois très moderne et organique qui tranchent nettement avec la vision du film, mais est d'autant plus intéressant, alors que Corbeaux reste plus fidèle à l'intensité et à la mélancolie dégagée par le thème de John Murphy. Par ailleurs, c'est en conclusion du disque que l'on a le droit au meilleur titre du disque, ce fameux point de rencontre entre les deux formations bretonnes qui donne quelque chose d'assez étonnant, très Foals dans le rendu, avec toutes les bonnes idées qu'on avaient aperçu auparavant rendues d'une très belle manière.
Au cas ou vous en doutiez encore The Meeting Point est cohérent, intéressant et immersif tout au long de la petite demi-heure de cette belle découverte Post-Rock qui s'offre à nous. On a hâte de voir ce dont sont capables les deux groupes par la suite.
A écouter : The Meeting Point
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