C'est clair, c'est pas l'orgueil qui risque d'étouffer Copy Of A Copy. Lucidité ou tout simplement feignantise, la seule ambition des toulousains étant peut-être de composer de bons morceaux sans se soucier d'autre chose. Sur ce plan-là This Is It est à la hauteur des attentes. Huit morceaux au total pour une ambiance à la croisée de Hot Water Music et de No Trigger, COAC joue simple et juste des compos bien foutues, réactives et dynamiques, témoignant d'une maîtrise plus qu'intéressante à ce stade.
Des parties propres s'emboîtant les unes aux autres sans le moindre problème, COAC joue la sécurité en mettant en avant son langage universel, celui parlé par des milliers de groupes qui constituent aujourd'hui les références du genre, Strike Anywhere, Rise Against, Only Crime et j'en passe. Rien de neuf donc mais ce n'est définitivement pas le but des toulousains. En compensant son peu d'originalité par une forte intensité qui ne se dément pas tout le long du skeud, en mettant en avant un songwriting qui en fera baver plus d'un, COAC parvient à maintenir notre attention au plus haut point. Dans la lignée du ep sorti l'année dernière, on retrouve d'ailleurs les trois morceaux sur This Is It, le quintet fait chanter les guitares, galoper la basse et nous offre un bon bain de fraîcheur - le très bon "Summer", plus sophistiqué que la moyenne - quand la tendance actuelle en matière de hardcore est plutôt à la cavalcade de bisons. Au rayon débit, on regrettera toutefois le chant arraché des choeurs qui ne s'imposait pas particulièrement.
Un album frais et catchy mais qui aura beaucoup de mal à ne pas se noyer dans la masse. Et c'est dommage. Certes on était prévenus mais, à l'avenir, un chouia d'ambition supplémentaire ne fera pas de mal.
Tracklist : 1.Blacklist, 2.Our paradise, 3.Fake*, 4.My Last Word, 5.Insomnia, 6.Fable, 7.Horror Business, 8.Summer*
A écouter : Our Paradise, Summer