Evoluer dans le même style sans reproduire le même album, c'est ce que propose Copeland sur son deuxième effort full length. Le mélange d'emo et d'indie rock reste de mise, sans pour autant tourner à l'auto-plagiat.
Seulement 10 titres (et peut être pas tous marquants dès la première écoute) mais pourtant une facette différente quasiment à chaque fois. De la bucolique "Pin Your Wings Down" à la morne acoustique "Hold Nothing Back" en passant par la percutante doublette "Love is a Fast Song" / "You Have My Attention", deux points d'orgue émotionnels, le quartet joue sur plusieurs gammes, et joue juste.
Le maître de cérémonie Aaron Marsh mène sa barque de sa voix un tantinet androgyne ("Kite"); tout en subtilité, sans faire étalages d'éclats hyperboliques, les intonations sont multiples, les tons conjugués au pluriel et l'intensité variable (de l'apathie à la montée de vive voix).
Mais c'est bien entendu l'orchestre qui exécute la partition, car la maîtrise émotionnelle et technique passe, en plus des instruments traditionnels, par l'ajout d'appoints renforçant les ambiances: piano/orgue/Melloton, violon, guitare acoustique ou accordéon. Un éventail d'effets sur le trio d'instrus 'classiques' est également déployé; et le jeu de batterie mériterait une mention pour ses variantes dynamisantes.
Bref, d'apparence homogène et sans prétention, In Motion se révèle être, comme son prédecesseur, un disque varié, subtil et mature, plus qu'il n'y parait de prime abord.
E-card (45 premières secondes de chaque titre); Ecouter "Sleep", "You Have My Attention", "Love is a Fast Song" et "Pin Your Wings Down" sur leur page purevolume.
A écouter : "Love is a Fast Song" ; "You Have My Attention" ; "No One Really Wins"