Mort/vivant tient sur la durée, sans conteste. Pourtant, Contre-Feux s’est décidé à remettre le couvert avec La Morsure, avec un petit changement de line-up entre temps. Ca commence par des larsens et un extrait de Bukowski, reprenant la formule de « Mort/Vivant », mais la cavalcade se mue en quelque chose de plus tempéré qui reprend ses armes via ses premiers mots.
Politique, ce disque l’est tout autant que peut l’être le mouvement DIY, « Que mille fenwick remontent les Champs Élysées » clament-ils sur « Nos Sourires et des Flammes ». Les Bordelais ont peut être perdu sur le côté Punk de l’opus précédent (« Pour qui on se crève les mains ? »), mais les mots n’ont en rien reculé.
La cavalcade de Contre-Feux (« La Morsure ») se retrouve parfois calmée (la seconde partie de « Papier Carbone », plus ambiante que musicale ou la rupture Post de « Nos sourires et des flammes »). On pensera à leurs collègues de Ari, forcement, mais aussi à Potence pour exemple, ou parfois à Lorne Malvo.
J’eu craint que la longueur du morceau-titre ou du dernier morceau ne me freine, et pourtant le fait d’y retrouver une vraie cassure du rythme permet de les digérer plus facilement, chose que le groupe avait déjà fait dans « Tes éclats ». On prendra donc le temps d’apprécier le jeu de basse de « Papier Carbone » sur son break, le jeu de batterie purement Screamo de « Nos sourires et des flammes » ou le côté presque Chaoscore de « Gibier le soir ».
J’ai beaucoup plus apprécié la sensation d’urgence de Mort/Vivant (merci « Qu’ils crèvent » et « Nous n’apportons pas la paix ») que celle de La Morsure. On trouve un côté plus raw par moment (« Papier Carbone ») qui n’a pas à rougir face à l’opus précédent, mais il m’aura fallu plus de temps pour apprécier ce nouvel opus. Sur le principe, cela ravira les fans de Screamo. Dans la réalité, on reste sur un bon disque, mais à mes yeux un poil un cran en dessous du précédent.
A noter que la version vinyle annoncée chez Voice of the Unheard contiendra les deux EPs La Morsure et Mort/Vivant.