Quand la trentième écoute est encore pleine de découverte et d'émerveillement, on peut parler de chef d'oeuvre je pense. Chaque écoute est différente, et le panel d'interprétations possibles, de sentiments possibles à l'écoute de cet album me semble infini.
Comity
Chaotic Hardcore / Metal / Progressive

The Journey Is Over Now
Chronique
Comity fait partie de ces artistes incompris. Pour qui musique rime avec passion, complexité et prise de risque. Pourtant, depuis The Catharsis Syntax Project, le quatuor est toujours resté déterminé à poursuivre sa démarche d'Oeuvre Chaotique.
Pièce en 4 actes aussi ambitieux que possibles, The Journey Is Over Now est cette capacité à engendrer dans la douleur, à flirter avec l'imprévu et la folie grandiloquente à la manière d'un Overmars violant vos pauvres oreilles dans la boue. Que vous seriez brave de vous aventurer dans les méandres de ce disque, prêt à affronter le douloureux "Part I" (au riff central qui n'est pas sans évoquer la douleur de Mihai Edrisch et aux envolées délirantes à la The Mars Volta) lorsque les cris possédés de Thomas ne déferlent pas sur vous. On retrouvera aussi quelques similitudes avec les albums antérieurs (le passage aux alentours de 15 minutes sur "Part IV") mais sans répéter ces schémas déjà dévoilés.
Chaque disque de Comity est à la fois tellement proche et distant des précédents qu'il devient difficile de savoir ce que peuvent réserver les Parisiens sur la prochaine minute. Changement de rythme, riff imprévu, cassure vocale et même passage acoustique virevoltent avec la frénésie d'un Celeste, sans pour autant devenir aussi extrémiste, ou la fougue de Converge ("Part IV").
Le piège de Comity est aussi sa plus grande force : frapper fort, vite, avec justesse et passion. Il est difficile de s'enquiller les 22 minutes du 4ème Acte, mais une fois le pied mit dans la spirale infernale, il s'avère impossible de s'en extirper. Oeuvre gargantuesque qui effraiera autant qu'elle séduira, The Journey Is Over Now n'en demeure pas, au grand malheur de certains, une musique qui se décortique, rebutante et rugueuse lors des premiers contacts.
Peut-on véritablement parler de défauts ? A mon sens, il n'y a pas de demi-mesure sur un disque de ce calibre. On aime ou on déteste, parce que l'on est en présence d'un tout indissociable qui, d'une même manière que les opus précédents, sera assimilée ou repoussée d'un seul bloc. Encore un sans faute en somme, ou encore un disque imbuvable, au choix. Car il est ardu de cerner complètement The Journey Is Over Now, même si les habitués de Comity sauront en reconnaître la patte et l'essence en quelques écoutes. Néanmoins, tout comme You Left Us Here et As Everything Is A Tragedy, The Journey Is Over Now est la preuve que Comity n'en finira jamais. Je ne vois pas de meilleure conclusion que celle de As Everything Is A Tradegy : "Messieurs, nous ne pouvons que vous remercier pour des oeuvres de cette trempe.".
A écouter : 1
Les critiques des lecteurs
Quand la trentième écoute est encore pleine de découverte et d'émerveillement, on peut parler de chef d'oeuvre je pense. Chaque écoute est différente, et le panel d'interprétations possibles, de sentiments possibles à l'écoute de cet album me semble infini.
Que dire sur cet album sur lequel, une fois de plus, Comity laisse tous les autres métalleux à des années lumières... Malheureusement trop complexe, trop ardent, trop émotionnel, pour ne pas sortir du petit carcan des connaisseurs... Comity devrait être au panthéon du métal à l'instar de tous les groupes qui refuse la conformité et privilégie la créativité. Merci donc à Comity pour une nouvelle fois cet album salvateur.
Plus fluide que les précédent, plus musical et surtout plus beau, ce nouveau Comity est vraiment grand. Release party du bel objet le 9 Décembre à Rennes et en supplément une petite interview avec François (Guitare) à propos de tout ça : http://fireonthebayoucanalb.blogspot.com/2011/11/emission-du-291111-interview-avec.html
Je l'apprivoise en ce moment-même et je prends mon pied. Le son des guitares est incroyable, ça transperce de toutes parts. Je trouve qu'il y a un coté "free rock" à leur hardcore aux allures de bordel organisé. Le mixage est absolument parfait lui aussi, ça aide. Album du moment bien mérité (plus que celui Puscifer d'un point de vue tout à fait personnel, album poussif justement, hum).
Album difficile à apprivoiser mais une fois plongé dedans on prend son pied! Le premier morceau est une référence pour moi, la partie mid tempo du milieu est renversante! Pour public averti.