Après Kurt Ballou et Alex Newport, c’est au tour de Michael Birnbaum (Anadivine, Straylight Run) de s’atteler à la production de ce quatrième opus de Codeseven. Une fois encore, le groupe ne déroge pas à la règle et propose, sur ce Dancing Echoes/Dead Sounds, une évolution bien réelle, qui verra certains fans de la première heure délaisser le groupe, si cela n’était pas déjà le cas après The Rescue, et d’autres leur témoigner à nouveau leur confiance, à juste titre d’ailleurs.
Cet effort voit tout d’abord le groupe s’éloigner un peu plus encore de ses racines, entre metal et post-hardcore, en en conservant quelques éléments, tout en renforçant cet aspect très aérien de leurs compositions et qui se dessinait déjà sur The Rescue. Dès lors, la discographie de Codeseven, qui les rapprochait de poids lourds tels que Deftones, Glassjaw, Hopesfall ou bien encore Dredg, s’enrichit de nouvelles sonorités plus proches de Radiohead, Sunny Day Real Estate et Elliott, pour un parcours évolutif faisant tout naturellement penser à Cave In. De ces derniers, les membres de C7 partagent le goût pour ces ambiances spa-cy/ceship (cf. artwork), similitudes notables dès les premières secondes de l’introduction ("La Mémoire Réincarnée") ; c’est alors que la formation dévoile son nouveau visage via "All The Best Dreams", plus rock, enveloppé d’electronica, et bercé par le chant souple et droit de Jeff Jenkins. Vient ensuite l’un des titres phares de l’album, "Pathetic Justice", au même titre que "Roped And Tied", qui joue sur une alternance entre clarté et obscurité, entre mélodies lumineuses et interludes pesants, quand ils ne sont pas aussi cinématographiques qu’orientaux ("Quail's Dream"). Un "Pathetic Justice" qui arbore lui-même une nouvelle facette, plus jazzy, aux notes de piano rappelant les "Leaches Of Karma" (Division Of Labor) et autres "Smell Of Yellow And Black", "Danger" (The Rescue). Pour mieux déboucher sur l’un de ces interludes aussi aérien qu’aquatique, jouant sur les éléments, pour un drapé dans la plus pure tradition electr-eau (© Turtle).
L’album s’achève en un bel hommage à la carrière du groupe à travers l’écrasante "Sunflower". Ce Dancing Echos/Dead Sounds sonnera le glas de la formation, avant sa résurrection sous la forme d’une nouvelle entité; une carrière qui se fera le porte-parole de l’évolution, de la mélodie et des expérimentations fluides, et enfin du renouveau des genres dans leur mixité. Merci messieurs pour cette belle fin, et à la revoyure !
A écouter : "Roped And Tied"; "Pathetic Justice"; "All The Best Dreams"; "Sunflower"