Biographie

Cleave

Daihei Ymanaka : chant, guitare
Tomo Kamata : guitare, choeurs
Shuhei Dohi : guitare, choeurs
Syouta Enomoto : basse, choeurs
Kohichi : batterie

En 1999 à Harujuku (Japon), Daihei, Tomo, Shota et Takuya (batterie) alors au lycée forment Cleave commençant par faire des reprises de NOFX, Dogwood et No Use For A Name. Quelques années plus tard ils écrivent leurs propres compos, sortent une première démo (2003) et Takuya quitte le groupe. Il est remplacé par Kohichi derrière les fûts et un troisième guitariste, Shuhei Dochi, rejoint le groupe en 2004.

En 2005 ils sortent un split EP avec Fuck the Forest (Sacramento, USA) afin de promouvoir la tournée sur la Côte Ouest des Etats Unis qu'ils effectuent en août 2005. En rentrant au Japon ils jouent le plus possible et écrivent de nouveaux morceaux qui se retrouvent sur leur premier EP Pay the Price For Love qu'ils sortent en octobre 2006 sur Caffeine Bomb Records. (Faith, MFD, Neutral...) Autour de cette période ils ouvrent au Japon pour Champion, Killing the Dream...

Chronique

16 / 20
1 commentaire (15/20).

Pay the Price For Love ( 2006 )

Après plusieurs démos remarquées, les Nippons éditent grâce à HGR leur premier EP, Pay the Price for Love. Selon l’adage, remanié pour l’occasion, on ne juge pas un disque à son titre ; car bien loin de l’emo, c’est à corps et surtout à cris que Cleave se jette dans un punk/hardcore mélo digne des plus grands.

Le temps d’une intro à la Strike Anywhere (dont ils sont les dignes héritiers orientaux) qui fait monter la sauce, et c’est parti pour 6 brûlots TGV à base de martellements tentaculaires de fûts, de riffs incisifs avec ce qu’il faut de mélodie, et de vociférations franches et authentiques.
Le quintet de Tokyo s’exprime donc avec ferveur et passion, dans un anglais correct, emmené par Daihei dont le timbre oscille entre chant mélodieux et cri au bord de la rupture. Une émotion et une tension palpables s’installent rapidement à mesure que les chœurs rageurs se multiplient, ne laissant de répit que l’espace d’un "Truth Beneath Reality" davantage punk rock.

A cette générosité dans l’effort s’ajoute une bonne maîtrise instrumentale : tout est bien en place et Cleave sait comment capter l’attention de son auditoire, en baissant par exemple le régime sur un break à double pédale moshisant ("There is no Place to Go"), ou au contraire avec un harmonique bien placé.
Seule ombre au tableau, "The Neverending Story is Dead", un morceau capté en live et gauchement flanqué en fin de galette. Le son laisse à désirer et le rendu final n’est pas d’une clarté ni d’une précision mémorables, malgré l’énergie déployée.

Dommage donc que cet enregistrement hasardeux vienne gâcher, comme un cheveu sur la soupe, un EP autrement rondement ficelé et d’une solidité remarquable. Sans forcément lancer une révolution musicale, Cleave affiche un visage personnel et déterminé dont il faudra se souvenir.

A écouter : "Sonic Death Monkey", "Pay the Price for Love", "There is no Place to Go"