Pour moi l'album de Chimaira qui m'a le plus marqué! Très très bon!
Mentions spéciales pour Six et Pleasure In Pain...
Chimaira fait partie de ces groupes qui, à chaque album, rédéfinissent un peu plus les contours du métal moderne, sans jamais vraiment tomber dans les clichés metalcore qu'on leur attribue souvent de manière trop hâtive. Les dernières années du groupe ont vu une succession de batteurs, tous aussi exceptionnels les uns que les autres, mais qui au final n'ont jamais permis de retrouver la cohésion de l'excellent The impossibility of reason (2003). Le groupe s'est orienté en 2005 avec son album éponyme, vers un style plus sombre, plus Métal. Ce Resurrection suit cette logique, mais avec deux élements majeurs en plus: le retour du batteur sur-mesure du groupe, Andols Herrick, et une signature chez Nuclear Blast. Peu de batteur dans ce style apporte autant au niveau des compositions, on sent (comme sur The impossibility of reason), que la batterie est redevenu aussi puissante et présente que les guitares, ce qui a toujours été une des forces du groupe. La signature chez Nuclear Blast a également fais le plus grand bien au groupe, souhaitant depuis plusieurs années s'éloigner un peu plus de la politique de Roadrunner. L'épanouissement artistique du groupe est perceptible sur l'ensemble du cd, fini les passages néo indigestes/rebarbatifs de l'époque Pass out of existence ou des titres comme Down again. Chimaira offre ici un album de métal digne de ce nom: noir, oppressant, violent.
Ce qui vient à l'esprit après multiples écoutes de ce cd, c'est le travail de titan derrière cet album. Chimaira ne se contente pas de composer 11 titres, mais s'est aussi essayé à créer toute une ambiance autour de ce Resurrection. Les titres s'enchaînent, la fin d'un morceau débutant le suivant, donnant une réelle cohésion au tout. Les samples sont également très réussis, sans jamais être trop présents, ils apportent originalité et puissance aux morceaux, on pense notamment aux cuivres à la fin de Resurrection ou aux passages orchestraux sur Empire, titre novateur et surprenant de brutalité pour le groupe.
Même si cet album s'avère moins rapide/catchy que The impossibility of reason, il n'en est pas moins violent. La noirceur qu'il dégage offre une tonalité malsaine à l'ensemble, épaulé par un chant propre à Mark Hunter. Le chant n'a jamais été la grande originalité du groupe soyons clairs, mais il colle pourtant bien à la musique de Chimaira. Les passages mélodiques sont beaucoup mieux amenés qu'auparavant, ils sont plus présents également, mais surtout plus agressifs (End it all, Six). D'autres incursions mélodiques, instrumentales cette fois-ci, sont elles aussi très réussies. On pense notamment au titre Six, long de dix minutes, truffé de solos et de riffs épiques, sorte d'hommage aux grandes heures du métal, à la sauce Chimaira. Les guitariste eux, ont clairement été beaucoup plus inspirés que sur l'éponyme, et sortent sur ce Resurrection des riffs aiguisés par une production dantesque, No reason to live ou Pleasure in pain sont là pour en témoigner, où encore les énormes ponts sur les morceaux End it all et Pleasure in pain.
Chimaira affine son style et confirme sa place de leader de la scène métal moderne, en offrant ici un album des plus inspirés, et surtout des plus travaillés. Le groupe tente de sortir de la masse de groupes metal-hxc/metalcore (comme il l'avait fais avec son DVD The dehumanizing process il y a trois ans), en offrant quelquechose de nouveau. L'album métal de ce début d'année, sans aucun doute.
A écouter : 1
Deux titres en écoute sur http://www.myspace.com/chimaira
De la puissance et de l'énergie à l'état pur. On a envie de gueuler avec eux à chaque moment.
Cette cassure dans Needle, mon dieu j'en ai encore des frissons!
Album de fou furieux.