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Biographie

Chimaira

Formé en 1998 à Cleveland, Chimaira est devenu en quelques années un groupe surveillé de près, les albums et les prestations live du groupe marquent les esprits par leur puissance, la violence dégagé par la musique (et le chant) et l’énergie incroyable déployée sur scène.
Après un ep (This Present Darkness) très vite écoulé à 10 000 exemplaires le groupe signe chez Roadrunner Records et sort Pass Out Of Existence un an plus tard, soit en 2001. Mélange de Hardcore, de Metal et de Thrash, le groupe amorce, avec d’autres pointures comme Killswitch Engage, un style qui va vite devenir populaire : le Metalcore. Mêlant la dureté du Hardcore et du Metal avec des passages mélodique avec le plus souvent un chant hurlé entrecoupé d’un chant clair.

Deux ans plus tard Chimaira remet le couvert et livre The Impossibility Of Reason. Le groupe délaisse quelque peu les facilités du début et complexifie sa musique et y incorpore encore de nouveau élément comme d’énormes influences Heavy / Thrash / Speed. Réglé comme un métronome Chimaira revient en 2005 nous asséner, après un DVD live, un album éponyme qui s’écartent de plus en plus du style initial pour un Metal bien plus direct et compact.

En 2006, Andols Herrick est de retour derrière les fûts et le groupe quitte Roadrunner Records pour signer chez Nuclear Blast, label sur lequel ils sortent Resurrection en mars 2007 puis The Infection en 2009. Le 20 juillet 2010, sort le 1er live du groupe : Coming alive, contenant un CD et 2 DVD. Fin 2010, après 10 années passées au poste de bassiste, Jim LaMarca décide de quitter le groupe pour s'occuper de sa famille. Après le départ du bassiste, le claviériste Chris Spicuzza quitte lui aussi Chimaira, ainsi que le batteur Andols Herrick qui a des différents avec le reste du groupe. Chris Harris (Hatebreed, Murderdolls) a été recruté pour mixer leur nouvel opus, The Age of Hell, sorti en août 2011. Début 2012, Matt DeVries et Rob Arnold quittent Chimaira ; Emil Werstler reprend alors le poste de guitariste, et Jemery Creamer (du groupe DÅÅTH) celui de bassiste. Avril 2013, le groupe dévoile un teaser ainsi que la date de leur prochain album Crown of Phantoms qui sort le 30 juillet 2013. Septembre 2014, Mark Hunter annonce sur Internet que le groupe se sépare, les autres membres ayant tous quitté le groupe durant les deux jours précédents.

11.5 / 20
29 commentaires (14.43/20).
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The Infection ( 2009 )

Les deux derniers Chimaira étaient clairement de bons albums. The Infection a la tâche ardue de leur succéder, et on l'espère, d'être du même acabit. Annoncé comme plus lourd, massif et lent, The Infection promet de belles choses. Chimaira s'est diversifié, ce qui n'est pas pour déplaire. Fini le métal survolté et hardcorisé qui faisait mouche dès la première écoute. The Infection se laisse désirer, se dévoile au fur et à mesure des passages de la lentille. Quelques excursions teintées de black ou de death font leurs apparitions, généralement sous forme d'un riff, claquement de baguettes ou d'une paire de mots lâchés par Hunter. Mais dans l'ensemble, on se retrouve plutôt face à un métal lourd et lent, imposant et parfaitement maitrisé. Le jeu de batterie dévoile tout son charme via un tempo calibré, esquivant les envolées de Resurrection (Six, Black Heart), épaulé par les cordes moins speed, plus sombres tel The Blackening de Machine Head. Rien de plus, rien de moins, juste une musique mûrie et distillée. Que du bonheur direz vous, mais pourtant, au fur et à mesure des écoutes, la joie laisse place à la perplexité...

En effet, The Infection est "trop". Trop lent, trop fouillé, trop complexe. Tout semble réfléchi, ce qui n'est point pour déplaire, mais la rupture se fait sentir face à l'éponyme et son successeur. En temps normal je suis bon public, mais là, Chimaira ne m'émeut pas. Coming Alive par exemple, semble bancal, bien joué sans posséder le petit moment qui le rendra passionnant. Même chose pour Impending Doom et son second chant modifié ou Destroy And Dominate qui a le malheur de s'embourber sur son refrain. Les claviers, certes ajoutent une ambiance plus glaçante (Secrets Of The Dead) mais sont trop peu présents pour épauler les cordes dans ce type de sonorités. Seule chose qui s'affine clairement sur cet album : Mark Hunter. Le frontman se lâche, expérimente, et fait de lui seul la véritable force de The Infection.

Poussif, The Infection l'est. Lent aussi, pataud par moment. Chimaira ne réitère pas l'exploit des précédents opus, mais part dans une direction que le groupe doit sans doute affiner pour arriver à la hauteur d'un Resurrection. Chimaira a voulu se la jouer "prise de risques". Le risque est là, les américains ont chût. Bien maîtrisé, mais néanmoins musicalement moins intéressant, The Infection en ravira sans doute un certain nombre. Je ne fais pourtant pas partie de ceux là.

A écouter : Comme une rupture...
17 / 20
84 commentaires (16.1/20).
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Resurrection ( 2007 )

Chimaira fait partie de ces groupes qui, à chaque album, rédéfinissent un peu plus les contours du métal moderne, sans jamais vraiment tomber dans les clichés metalcore qu'on leur attribue souvent de manière trop hâtive. Les dernières années du groupe ont vu une succession de batteurs, tous aussi exceptionnels les uns que les autres, mais qui au final n'ont jamais permis de retrouver la cohésion de l'excellent The impossibility of reason (2003). Le groupe s'est orienté en 2005 avec son album éponyme, vers un style plus sombre, plus Métal. Ce Resurrection suit cette logique, mais avec deux élements majeurs en plus: le retour du batteur sur-mesure du groupe, Andols Herrick, et une signature chez Nuclear Blast. Peu de batteur dans ce style apporte autant au niveau des compositions, on sent (comme sur The impossibility of reason), que la batterie est redevenu aussi puissante et présente que les guitares, ce qui a toujours été une des forces du groupe. La signature chez Nuclear Blast a également fais le plus grand bien au groupe, souhaitant depuis plusieurs années s'éloigner un peu plus de la politique de Roadrunner. L'épanouissement artistique du groupe est perceptible sur l'ensemble du cd, fini les passages néo indigestes/rebarbatifs de l'époque Pass out of existence ou des titres comme Down again. Chimaira offre ici un album de métal digne de ce nom: noir, oppressant, violent.

Ce qui vient à l'esprit après multiples écoutes de ce cd, c'est le travail de titan derrière cet album. Chimaira ne se contente pas de composer 11 titres, mais s'est aussi essayé à créer toute une ambiance autour de ce Resurrection. Les titres s'enchaînent, la fin d'un morceau débutant le suivant, donnant une réelle cohésion au tout. Les samples sont également très réussis, sans jamais être trop présents, ils apportent originalité et puissance aux morceaux, on pense notamment aux cuivres à la fin de Resurrection ou aux passages orchestraux sur Empire, titre novateur et surprenant de brutalité pour le groupe.
Même si cet album s'avère moins rapide/catchy que The impossibility of reason, il n'en est pas moins violent. La noirceur qu'il dégage offre une tonalité malsaine à l'ensemble, épaulé par un chant propre à Mark Hunter. Le chant n'a jamais été la grande originalité du groupe soyons clairs, mais il colle pourtant bien à la musique de Chimaira. Les passages mélodiques sont beaucoup mieux amenés qu'auparavant, ils sont plus présents également, mais surtout plus agressifs (End it all, Six). D'autres incursions mélodiques,  instrumentales cette fois-ci, sont elles aussi très réussies. On pense notamment au titre Six, long de dix minutes, truffé de solos et de riffs épiques, sorte d'hommage aux grandes heures du métal, à la sauce Chimaira. Les guitariste eux, ont clairement été beaucoup plus inspirés que sur l'éponyme, et sortent sur ce Resurrection des riffs aiguisés par une production dantesque, No reason to live ou Pleasure in pain sont là pour en témoigner, où encore les énormes ponts sur les morceaux End it all et Pleasure in pain.

Chimaira affine son style et confirme sa place de leader de la scène métal moderne, en offrant ici un album des plus inspirés, et surtout des plus travaillés. Le groupe tente de sortir de la masse de groupes metal-hxc/metalcore (comme il l'avait fais avec son DVD The dehumanizing process il y a trois ans), en offrant quelquechose de nouveau. L'album métal de ce début d'année, sans aucun doute.

Deux titres en écoute sur http://www.myspace.com/chimaira

A écouter : Six, Empire, No reason to live
15.5 / 20
65 commentaires (16.99/20).
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Chimaira ( 2005 )

En deux albums Chimaira s’est taillé une solide réputation ; grâce déjà à deux albums regorgeant de références plus qu’honorables envers des monstres sacrés du métal comme Metallica et Slayer mais aussi grâce à des concerts joués a 100 à l’heure. Chimaira est le genre de groupe respirant la sincérité et tout a fait apte à porter bien haut l’étendard métal.
Cet album sera-t-il le Reign In Blood ou le Master Of Puppet du sextet de Cleveland ? Difficile à dire, le temps fera son travail, une chose est sure cet album est bon, mais de là à dire historique j’en doute encore.

Cet éponyme, composé de 10 titres, montre une nette évolution, comme cela avait été le cas avec leurs deux précédents opus,  la musique s’est assombri, est devenu bien plus brute et perd son coté jumpisant si séduisant. Là où des brûlots comme Pure Hatred, Power Trip ont fait la renommé du groupe on trouve désormais des morceaux bien plus compacts et bien plus longs (on ne descendra pas en dessous des 5 minutes). Certains seront déçus de ce changement mais c’est certainement la force de cet album ; là où Chimaira aurait pu proposé un album metalcore, à la vogue en ce moment, on aura plutôt droit à un album sans concession qui fera définitivement taire les critiques sur la pseudo commercialité de Chimaira.

Mark Hunter utilisera en continu sa voix la plus criarde, mixe entre une voix thrash et hardcore avec un flow impressionant, certains n’accrocheront pas à ce « chant » particulier mais pour ceux y étant sensible l’album sera un concentré de haine grâce à ce chant écorché vomi sur les dix pistes.
Niveau zicos la part belle est faites à la guitare (ou plutôt aux guitares) qui, comme à la belle époque, nous délivrera des solos incroyables entrecoupant des riffs assassins. Les parties non chantées ne seront à aucun moment ennuyeuses et Chimaira arrivera à faire apprécier les solos même au plus réticents.
L’apport de Kevin Talley (ex Dying Fetus, Misery Index) venu prendre possession des fûts, est indéniable et le groupe incorpore de plus en plus de death dans ses compos.
Ces changements rendent l’album extrêmement dense, peut être trop, difficile en effet de réellement apprécier cet album du premier coup, c’est petit à petit que le charme des compos agira ; il est en outre un peu difficile de réellement apprécier une écoute intégrale de l’album. Quelques titres sortiront leur épingle du jeu, comme Nothing Remains, Lazarus, Pray For All et Save Ourselves qui casseront un peu la lourdeur (voir monotonie) des compos avec des changements d’ambiance / rythmes (en particulier Lazarus et Pray For All qui montrent une nouvelle facette du groupe).

A l’écoute de Chimaira difficile de ne pas voir les ombres de groupes comme Metallica et Slayer mais la marque Chimaira est là, on la reconnaît désormais facilement et c’est très attentif que l’on suivra la suite des aventures de ce monstre à plusieurs têtes. Ce 3ème album confirme le talent de Chimaira, peut être pas l’album parfait à cause de certaines lourdeurs mais nul doute que les metalheads prendront leur pied avec celui-ci.

A écouter : Nothing Remains, Lazarus, Pray For All
14.5 / 20
10 commentaires (16.65/20).

The Dehumanizing Process ( 2004 )

Un EP, deux albums et voilà le DVD live, certains pourraient hurler à l’exploitation commerciale, nul doute qu’ils n’ont jamais vu Chimaira en live car ceux ayant déjà pris leur claque avec la bête Chimaira ne pourront qu’être enthousiaste de les revoir.

Pour combler les fans on pourra trouver le premier EP du groupe (This Present Darkness), introuvable en France, et même si ce n’est qu’un EP autoproduit la qualité est au rendez vous. On retrouve dans leurs premières moutures plusieurs morceaux présents sur Pass Out Of Existence, pour compléter le tableau deux morceaux ont été ajoutés par rapport au CD original, on a donc droit à un CD 9 titres en plus du DVD.

Passant maintenant au DVD, deux grandes parties avec d’un coté un documentaire d’une heure et demie et de l’autre un live en Hollande pour le Roadrage 2003. Et en plus de tout ça la traditionnelle collection complète de clips, les commentaires du groupe …
Le documentaire suit Chimaira en tournée et lors de la préparation de The Imposibility Of Reason, intéressant et plutôt bien structurés il permet de voir le groupe avec ses hauts, ses bats, ses doutes, … et semble être très sincère (même si on évitera pas les inévitables « Chimaira sera le prochain Slayer, ils sont grands, … ») ; le groupe semble avoir éviter la langue de bois et parle directement à la caméra des problèmes que rencontres le groupe (changement de batteurs), des choix à faire (des morceaux de l’album, du visuel des t-shirts, …), … On pourra aussi voir qui commande dans le groupe, apercevoir quelques membres d’autres groupes (Robb Flynn de Machine Head, Corey Taylor de Slipknot dans le plus simple appareil, …) ; mais je ne vais pas tout raconter ! Ca serait comme dire que Bruce Wilis est mort dans le 6ème sens ! (oups). Egalement dans ce documentaire quelques morceaux live, proche du groupe et du public, un vrai plaisir de retrouver les sensations des lives.

Le live est lui un poil plus décevant, certes les images sont belles, le son est bon mais le tout est peut être trop propre, pas assez rock’n roll. On n’est pas déçu par le live mais on aurait pu espérer quelques efforts pour rendre le DVD bien plus proche du groupe et du public (qu’on n’entend pas). Mais bon un bon Wall Of Death et un public en furie rattrapent la donne.

Un DVD intéressant mais à réserver aux amateurs du groupe car plus accès documentaire que live ; petite précision tout de même le documentaire est sous titrés (plutôt rare) mais en anglais, non anglophone passez votre chemin. On espère que d’ici peu le groupe nous servira un DVD live digne de ce nom, on attendant on pourra se réconforter avec ce DVD fort intéressant et qui en plus nous permet d’enfin avoir le premier EP du groupe.

A écouter : Non
15.5 / 20
40 commentaires (17.18/20).
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The Impossibility Of Reason ( 2003 )

Attention, le nouveau Chimaira est sorti, attachez vos meubles, prévenez vos voisins, sortez le chat ; en effet Chimaira ça s’écoute fort, très fort.
Que nous réserve cette cuvée 2003 ? Du gros son ? Evidement on cause tout de même de Chimaira là. De la qualité ? Même réponse que précédemment. Qu’est ce qui change ?

Alors là difficile de répondre en une seule phrase, la musique du groupe à évoluée tout en gardant son identité. Enfin évoluer, elle a changé pour incorporer des sons que l’on pensait disparus au fond de notre discothèque, Chimaira revient aux sources du métal, l’on croirait entendre Sepultura sur l’intro de Power Trip, Metallica sur l’accalmie de Down Again. De façon générale les riffs, la double, les solos (Cleansation ou comment se remémorer du Edge Of Sanity) nous remette 10 ou 15 ans en arrière, et même si les premières écoutes surprennent on s’habitue (ou réhabitue) petit à petit à ces sons que l’on pensait enterrés.

Bon évidement Chimaira reste du métal hardcore mais enrichit en vitamine Death, en agent actif trash et même avec de la carotène heavy. La patte Chimaira est toujours là, même si l’électronique semble un peu enfouie sous des tonnes de riffs à l’ancienne.

Ce Impossibility Of Reason nous délivre quelques perles musicales chauffées à blanc ; Power Trip et son coté brut de décoffrage, Pure Hatred qui ferait pâlir les masqués de l’Iowa ou encore Cleansation et son coté ancien très prononcé. L’on se lassera peut-être du CD à partir de la piste 8 mais tout cela reste tout de même très très bon.

Au final un très bon CD qui après quelques écoute sera très vite posé pendant de longues semaines prés de la chaîne stéréo. Âme sensible s’abstenir.

A écouter : Power Trip - Cleansation - Pure Hatred
15 / 20
22 commentaires (15.23/20).
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Pass Out of existence ( 2001 )

Après un EP détonnant qui a propulsé Chimaira comme un groupe à suivre, voilà l'album ; après seulement 3 ans d'existence, on peut dire qu'ils ont fait du chemin!

3 pistes ne nous dépayseront pas, Dead Inside, Sphere et le monstreux Painting the White to Gray, déjà présentes sur This Present Darkness, sont de retour avec une prod légèrement différente.

Chimaira fait dans la musique dure mais écoutable, Pass out of existence nous fait penser à un mélange de Slipknot pour le son des guitares, Brujeria pour la batterie et Fear Factory pour la présence d'électronique. Quand à Mark Hunter, sa voix se situe entre celle de Corey Taylor (Slipknot) et de Matt Holt (Nothingface), mais il fait quelques incurstions plus mélodiques qui donnent du relief à cet album.

Des pistes comme Pass Out of existence ou Sp Lit rappellent fortement Slipknot et Fear Factory, d'autres, comme Sphere, nous rappelleront à certains moments les tonalités de Johnatan Davis (Korn) et certaines, comme Painting the White to Grey, nous donneront l'impression d'entendre Brujeria (dans l'intro). Et a l'inverse de beaucoup de groupes dans ce style, l'album n'est pas linéaire, la présence d'interlude (ABEO) montre la volonté qu'a Chimaira de ne pas s'enfermer dans un "je bourrine, je hurle, point.".

L'album est un concentré de violence et ravira les fans de musique à pogo en manque de son et de double pédales. Le mélange électro et gros son est très bien maitrisé et nous donne un album certes bourrin mais écoutable quand on veut se défouler. Peu de groupes arrivent à faire des CD si bourrin sans tomber dans les clichés Hardcore ou Death, Chimaira a su se détacher de la masse avec brio et on a hâte de voir ce que ça donne en live...

A écouter : Painting the white to grey - Sp lit - Pass out of existence - ...