Biographie

Century

Century se forme en 2005 avec pour seul membre le multi-instrumentiste Carson Slovak. Peu après, il est rejoint par d'autres musiciens et signe un contrat chez Tribunal Records, qui sort l'année suivante le premier album Faith And Failure. Puis, après quelques changements de line-up, Century revient avec Black Ocean en 2008.

Chronique

14 / 20
1 commentaire (14/20).
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Black Ocean ( 2008 )

Las du metalcore mou du genou et endormant ? Fatigué d'entendre la même mélodie éreintée et fatiguée sur chaque nouvel album ? Envie d'un brin de fraicheur, d'un disque où un chant clair insipide ne vient pas tout gâcher et où la noirceur ne se résume pas à quelques frusques portées par des ados à peine sortis de l'adolescence ? Alors Century est peut-être pour vous... Un sombre océan envahit notre monde, nous laissant retranchés dans notre faiblesse et notre incertitude. Au vu du thème de Black Ocean, morceau tiré de l'album répondant au même nom de Century, on se doute que les musiciens n'ont pas composé de morceaux emplis d'allégresse ou de joie. Aux premières écoutes, Black Ocean peut sembler linéaire, brouillon. Pourtant, c'est au fur et à mesure que Century distille son assurance, ses variations et son entrain. Du très énervé Drug Mule à l'éprouvant Daylight Algorithm, Century envoie, à travers 9 morceaux, une pêche et une énergie dévastatrice. Certes Century délivre ce qui, lors d'un survol rapide, sonne comme un brouhaha répétitif, mais cela intensifie l'aspect de vaste océan où les vagues déchainées sont autant de variations à première vue difficile à cerner. Des breaks comme sur Monolith ou Rising Sun sont délicieux, à donner envie de lever les poings et hurler. Les compositions ne respectent de plus pas le schéma trop classique couplet – refrain – couplet, se tournant plus vers une succession de riffs, de glauques paroles hurlées comme une expiation.
 
Pourtant, Black Ocean n'est pas empreint de moments de lumière. Le chant est par moment étouffé, enfoui sous des vagues de notes (Monolith, Equus) alors que les élans vocaux de Carson Slovak n'ont pas à rougir tant ils sont efficaces. D'autre part, la basse est noyée dans l'océan agité de guitares, même si la batterie n'a pas besoin d'elle pour mener le navire. Malgré cela, Black Ocean tient la route et ne s'évapore pas au bout de quelques écoutes, contrairement à nombre d'albums surfaits.

Black Ocean est une très bonne surprise pour cette année 2008. Les quatre musiciens de Century n'apportent certes pas d'œil neuf au Metalcore, mais savent user et abuser de son essence pour en tirer des compositions explosives et entrainantes. Condensé, avec très peu de temps morts, Black Ocean est à ranger aux côtés du O'God The Aftermath de Norma Jean pour cette sensation d'urgence, d’un Harlots pour l’intensité et la fureur ou d’un Zao pour la qualité.

“This Is The End
The Sun Sets On Our Broken Backs
And We’ve Been Here Before
And We Are Left Without A Single Thing�?

A écouter : Drug Mule
Century

Style : Metalcore
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