La Chambre des Morts de Gantz, puis la réédition digitale du massif et cathartique Misery Is The Rythm Of The World des allemands de B.Abuse, Impuremuzik veille au grain et en remet une couche avec le premier album de Cease Upon The Capitol, retour vers le son acéré et pointu du screamo félin et violent.
Dans un digipack coloré et ultra classe, Cease Upon The Capitol camoufle 9 morceaux sans intitulés mais non sans caractère. Un caractère hyperactif et colérique fruit de chairs ayant cloisoné et maintenu des tensions depuis trop longtemps. Le lion sort de sa cage. Les frontières des terrains powerviolence sont secouées et mises à mal par la recherche du chaos à la Kaospilot ou One Eyed God Prophecy ("6"). Le hardcore de Cease Upon The Capitol est un magma dense et poisseux fouetté de mélodies épileptiques, acides et véloces. Pas foncièrement original, sauf lorsque le groupe parvient à se canaliser dans des plans aériens de grand luxe ("7", "5") , mais clairement fédérateur. Cela suffit largement à légitimer leur propos, sans compromis.
Si les skeuds de chez Ebullition Records (Orchid, Yaphet Kotto, Portraits Of Past) ou de early Envy tournent encore chez toi, fonce et ne les loupe pas sur la tournée européenne qui prend fin le 19 juin. Ce premier album, enthousiasmant et sincère, fait naître un bel espoir pour la suite, qui devrait prendre forme avec un split aux côtés de The Third Memory.
A écouter : 3 - 6 - 7 - 8