Cauldron

Heavy Metal / Speed Metal

Canada

New Gods

2018
Type : Album (LP)
Tracklist
01. Prisoner Of The Past
02. Letting Go
03. No Longer
04. Save the Truth - Syracuse
05. Never Be Found
06. Drown
07. Together As None
08. Isolation
09. Last Request

Chronique

par Skaldmax

On peut compter sur Cauldron depuis 2006 pour figurer parmi les vagues de nouveaux héros rendant hommage aux années 80. Balayant large du Heavy traditionnel jusqu’au Glam et au Hard Rock, les gars de Toronto ont trouvé leur place dans le panthéon de la New Wave Of Traditional Heavy Metal.

Et bien que ce soit assez antinomique avec les standards du genre, je vois Cauldron comme un groupe de Heavy minimaliste. Je m’explique, là où quantité de formations d’hier et d'aujourd’hui chantent les muscles saillants et le pouvoir des épées magiques, le groupe évoque bien plus la vulnérabilité, tant dans ses paroles (simplistes, on est quand même loin du chef d’oeuvre) que dans ce chant plus plaintif depuis ces dernières années. Le groupe l’affirme lui-même, le ton plus léger des trois premières sorties est désormais enterré et ça s’entend (Isolation).
Plus je les écoute, plus je me dis que Cauldron aurait aussi pu être un excellent groupe de Doom mélodique ou même de Post-Punk/Coldwave (à quand un featuring avec Hangman’s Chair ?). Le chanteur a décidément une voix plus habitée que jamais depuis In Ruin et véhicule des émotions peu courantes dans le genre. Même sur les rythmes enjoués et très 80's de Together As None, Jason Decay parvient à poser son timbre fantomatique, pièce maîtresse de cette sortie.

Après quelques passages sur la platine, on arrive à dégager une poignée de titres phares comme Drown, Prisoner Of The Past ou Together As None, et si l'on écarte Letting Go et Save The Truth qui sont lassent rapidement, le reste fonctionne plutôt bien. On passe globalement un bon moment à l’écoute de ce New Gods, et arrivés à leur cinquième album, les Canadiens maîtrisent bien leur art et l’ont fait évoluer en asseyant leur personnalité. Ce tournant a été pris avec In Ruin et notre disque du jour prolonge la démarche, mais avec moins de folie cependant. 

Car le trio risque à plusieurs reprises de franchir le pas qui sépare minimaliste de planplan et peu inspiré. Certes les refrains ressortent bien, mais difficile de fredonner des riffs vraiment marquants, ceux-ci étant assez souvent là pour l'habillage sonore plus que pour la compo elle-même. Et mince quoi, si tu me vends du Heavy, je veux de la guitare qui se réveille, qui envoie des lignes mélodiques mémorables. Même en terme de rythmique, l’album noir et bleu offrait bien plus de richesse que ce dernier né aux compositions souvent trop proches et se démarquant essentiellement sur les refrains chantés.

Quatre ans avaient séparés Tomorrow’s Lost de In Ruin, pour des raisons indépendantes de la volonté du groupe, et mine de rien l’attente et le saut qualitatif entrepris avaient payé. C’est malheureusement moins le cas ici. Bien sûr poser une première oreille sur ces neuf morceaux ne vous fera pas de mal, mais n’hésitez pas à remonter le temps.

12

Les critiques des lecteurs

Moyenne 15
Avis 1