Pour ce neuvième épisode du Tech Deathember, on revient aux Etats-Unis (encore) cette fois-ci à Austin (Texas), et c'est une formation qui a signé chez Willowtip (ENCORE). On sait que si c'est sur Willowtip, on oublie les productions lisses et modernes à la Artisan Era. Bien au contraire
Histoire de retrouver un nom connu, on a Colin Marston le génie touche-à-tout non pas au mix mais cette fois-ci au mastering : la production de ce Untethered Abyss est organique, naturelle, rugueuse sans jamais sonner amateur. De la dynamique, de l'équilibre tonal, tout ce dont a besoin Cathexis pour s'exprimer. Car cet album a besoin de place et de temps pour que les excellents musiciens puissent s'exprimer à leurs aises. Des idées, ils en ont.
A cheval entre un Tech Death dissonant et étouffant à la Ulcerate, Gorguts (vous commencez à connaître) et quelque chose de plus énervé qui tire vers Suffocation et Immolation, Unthered Abyss joue dans les deux registres parfaitement bien. Pour évoquer une formation moins célèbre mais plus proche de ce que font Cathexis, j'ai envie de parler d'Abhorrent (qui sont aussi chez Willowtip, comme par hasard) dont l'excellent l'album Intransigence, sorti en 2015, avait des sonorités similaires.
Rien n'est à jeter, rien ne manque. Untethred Abyss frappe dans le mille à chaque riff, à chaque pont. Six ans ont été nécessaires pour l'écriture de cet album et il est évident que rien n'est laissé au hasard. Pourtant, les huit titres sont incroyablement homogènes et dégorgent d'une immédiateté, d'un naturel qui offre une cohérence quasi-sans égale au disque. Radical, exigeant, Cathexis ne laisse pas une minute de répit sur la demi-heure de violence qu'il envoie, à l'inverse de la majorité des productions du genre. Une expérience apnéique douloureuse, et pourtant délicieuse qui mène Untethered Abyss au sommet des sorties du genre de cette année 2021.
A écouter : Oui, vraiment