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Biographie

Catherine Baseball

Après quelques tâtonnements de line-up, les Rennais de Catherine Baseball se forment pour de bon en 2015 autour de Hugo, Lenny, Germain et Camille. Le groupe exécute un Math Rock vulgarisé, mêlé d'influences aussi bien Post-Rock que Jazz. Il sort ainsi une démo en 2016 (Vice Dust), rapidement suivie d'un premier album sans titre l'année d'après, qui les place dans une constellation pas trop éloignée de Medications. Le quatuor distribue trois titres en 2018, en attendant un deuxième long format, et signe sur le petit label local Clac Records en 2019. Après un changement de batteur (Basile à la place de Germain) on attendra 2021, pandémie oblige, pour voir enfin le deuxième album pointer le bout de son nez, Time Bends, hébergé sous une multitude de labels (Araki, Seaside Suicide, Urgence Disk, Saka Cost, Sleepless Owl et Stellar Frequencies), dans une veine relativement plus proche de Pinback ou American Football.

Time Bends ( 2021 )

On l’aura attendu ce deuxième format long des Rennais, malgré quelques rares friandises lâchées depuis 2017, mais il est réel, il est entier Time Bends, et manifestement ça valait le coup de patienter. Catherine Baseball a en effet pris soin de prendre le temps de redessiner les angles de son Rock décomplexé, enrichi de quelques années d’expérience scénique.

Jeté.e.s dans le bain sans eau, sans intro, la plénitude du dossier nous submerge instantanément en cascades, Just Because, la production est précise, comme les guitares qui prennent les devants, dansent et captent notre attention beaucoup trop facilement, encouragées par une batterie fraîche, énergique, et d’une basse ronde et sautillante. La douceur du propos ne manque pas d’abrasion, au dosage ponctuel, un peu Partout dans la Ville, contrebalancé d’un chant toujours aussi nonchalant et pertinent, qui se fragilise et se renforce à la fois dans la beauté sur le central I Know, Sorry, dissonance mélodique en filigrane, tel une ballade déconstruite, bourrée mais lucide. On mesure alors la dimension qu’est en train prendre le quatuor breton, à travers un album serein, transpercé de rayons de lumière brute, irriguant l’épiderme sans brûler la peau.

Le délicieux Ghost Friend insiste sur les accointances Brit-Pop mais laisse la batterie s’appesantir en conclusion, Is The Frame Worth The Painting? fait causer des penchants pour un Pinback plus lourd et plus vénère, avec des chœurs quasi Punk Rock, tandis que le terminal Time Bends nous enchante de sa fusion matheuse et du Rock d’après dans une marmite de potion magique, à l’efficacité prouvée scientifiquement.

Distribué par une pelletée de labels de qualité que sont Araki, Seaside Suicide, Sleepless Owl, Stellar Frequencies, Urgence Disk et Saka Cost, ce Time Bends est le témoin d’un groupe qui a musclé son jeu sur les planches, profité des occasions d’étoffer une écriture pourtant déjà très sûre de base. Catherine Baseball maintient son équilibre en se défiant lui-même, avec des tables basses rythmiques et châteaux de cartes mélodiques, mais parvient a rester concentré sur son objectif : nous envelopper de douceur brute, ou de brutale douceur. Easy, les doigts dans la galette-saucisse.

En écoute trop fastoche sur Bandcamp.

A écouter : facilement.

Catherine Baseball ( 2017 )

Groupe de jeunes Rennais Catherine Baseball trace son discret et court chemin depuis 2015. Seulement équipé d’une démo et d’un album (+ trois morceaux en 2018), le quartet épate par sa maîtrise enrobée d’une personnalité déjà correctement définie. Le longue durée pondu en 2017 est par la force des choses le meilleur point d’entrée dans cet univers qui mêle le coton à l’imprévu.

Et ça commence fort avec See You Where There’s No Light, à la fois équilibriste, souple et accrocheur dans une veine plutôt similaire à Medications. Poursuivi de près par un Rude Kids instable, garni de mélodies soigneusement pétées, dans le sillon d’un Tera Melos ou Lysistrata en plus accessible. Dans l’ensemble on remarque une construction de l’objet assez particulière, entrecoupé d’interludes qui ne sont pas juste là pour faire joli (les dissonants Balcon ou Carillon), ainsi que des textes imagés, entretenant une forme d’ambivalence raisonnée. La musique couchée ici traduit en effet l’acceptation de l’inconfort, d’où découle une simplicité sereine, l’évidente association d’éléments contraires. Le faussement déroutant You’ve Been a Good Boy, imprimé de roulements émancipés, s’inscrit idéalement dans cette sensation, tout comme le brinquebalant et lumineux The Bright Side of My Life ou le délicatement nerveux – et accessoirement sommet de l’album – I Didn’t Conceive Things Could Stop Breathing (ce titre <3), qui condense tout le savoir-faire des Rennais. Dans une symbiose instrumentale remarquable, basse, guitares et batterie s’installent dans le velours du canapé, se bastonnent et se font des caresses dans la foulée, arbitrées par un chant posé, bienveillant, qui sait toutefois hausser le ton quand c’est nécessaire.

La musique de Catherine Baseball s’évertue à décomplexifier le Math-Rock par une gestion des contrastes à fleur de peau, opérant une sorte de vulgarisation de ce qui peut sembler abstrait au premier abord. Cet album est le miroir d’âmes humbles, jeunes et curieuses, sachant arrondir les angles droits et fédérer les divergences. Un coup de circuit sans prétention qui en appelle d’autres.

Catherine Bandcamp.

A écouter : comme ça vient.
Catherine Baseball

Style : Math Rock / Indie Rock / Pop
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Origine : France
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