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Biographie

Catch 22

Automne '97 dans le New Jersey: Tomas Kalnoky, Chris Greer (qui jouaient dans un groupe nommé Gimp) et Kevin Gunther (trompette) se rencontrent chez un disquaire et décident à l'aide de Jamie Egan (trombone), Ryan Eldred (sax) + d'autres musiciens passagers (dont Josh Ansley: basse), de former Catch 22 (d'après le livre de Joseph Heller). leur première démo Rules Of The Game connaissant un certain succès, nos lascars se mettent en quête d'un label. A la fin de l'année '97, le boss de Victory Records tombe sur leur démo et l'apprécie, si bien que 2 semaines plus tard le groupe fait officiellement partie du label de Chicago. Keasbey Nights qui sort en '98 marche très fort, se positionnant dans le top 10 des meilleures ventes du label à l'époque. Cette notoriété leur permet de tourner dans tous les Etats Unis et c'est après cette expérience que le chanteur/guitariste Tomas Kalnoky décide que les tournées ne sont pas faites pour lui et quitte le groupe. Jeff Davidson (chant, ex-The Derringers) et Pat Kays (basse) entrent en scène... L'année '99 voit beaucoup de tournées (avec Ten Foot Pole notamment) et la sortie du 4 titres Washed Up. Un an plus tard, avant d'enregistrer Alone In A Crowd, le combo fait l'acquisition d'un tromboniste en la personne de Ian McKenzie (ex-Edna's Goldfish). Juste avant la première tournée européenne (printemps '01), Jefferson 'quitte le navire' et c'est Pat Kays qui prendra par la suite la place devant le micro.
Washed Up Through The Ringer reprend les morceaux de Washed Up + des inédits, b-sides, bonus, live etc, ce qui ne plait pas énormément aux fans du groupe qui y voient là une manipulation marketing. Celà dit, ça n'empêche pas le groupe de tourner intensivement un peu partout et de se poser avant d'écrire leur dernier album en date Dinosaur Sounds, toujours pour Victory. Cet album marque un virage musical dans la carrière du groupe qui abandonne quelque peu ses racines ska/punk.

Chronique

Dinosaur Sounds ( 2003 )

Tombant comme les feuilles de cet automne 2003, ce quatrième album des Catch 22 sonne le temps de changer de saison et de couleur musicale.
Après 2 albums d'un punk-ska-jazz novateurs et d'un troisième moins original et controversé par les fans, Dinosaur Sounds poursuit l'évolution souhaitée par le groupe.
Arrivant 2 mois après la sortie du très réussi Everything Goes Numb des 'frères ennemies' Streetlight Manifesto, autant le dire tout de suite: la guerre entre les deux formations n'aura pas lieu, Catch 22 ayant décidé d'abandonner le ska pour un virage plus rock.

Derrière une pochette banale aux couleurs fades nous découvrons les 12 titres (plus une chanson cachée) composant les 33 minutes de son.
Pas d'intro, le premier morceau arrive tel quel, et vous dévoile le nouveau son Catch 22 dépouillé de toute forme de ska.
"Rocky" fera tomber de haut les aficionados du groupe, en effet le titre sonne comme du déjà entendu, et les références ne sont pas à chercher du côté du passé du groupe mais bien chez des formations connues telles que Millencolin ou Weezer, le onzième titre "Chasing the Moon" étant même à la limite du plagiat, mais pas de prescripteur ska puisque le groupe n'en fait plus.
Ces influences sont très présentes aussi bien dans le rythme mid-tempo, que dans le son de guitare présentant une distorsion sale comme on l'en trouve dans le rock-indé qu'à la production nettement plus appuyé dans les graves et au son assez sourd.
Ce "Rocky" représente bien la moitié des morceaux de l'album, vous retrouverez donc la même recette dans des morceaux tels que "Dreams of Venus", "Dripping Faucet" et "Regression".

La fameuse section cuivre même si elle est toujours d'actualité ne prend plus les devant et se contente seulement d'enrichir certains passages. Tout comme les chœurs puissants qui ont complètement disparu au profit d'un chanteur prenant ses aises grâce à sa polyvalence vocale.
L'autre facette dévoilée par le groupe dans cet opus est une certaine volonté de faire des ballades à l'américaine, "Motown Cinderalla" en est le parfait exemple et consiste en un rythme rock classique, des cuivres colorés façon jazz, une guitare au son claire et un chant simple et posé.
"So cold" est un morceau instrumental, apanage des groupes de Ska, il fait ici quelque tort au groupe en trahissant des racines qu'il a consciemment refoulés.
"Chin up" qui n'est d'autre que le remix de "To be continued …" présent sur la galette précédente Washed Up and Through The Ringer vous permettra de comprendre dès les premières notes le changement effectué par le groupe.
Exit la vitesse 'hardcore' du passé, moins de puissance et un très net rapprochement aux groupes actuels de punk rock voir rock indé.

Finalement, à force d'écouter l'album et de prendre les choses du bon côté on se rend compte que les Catch 22 ne sont plus ce qu'ils étaient et que le changement de cap est plutôt brutal.
On se consolera en ce disant que même si le contenu n'est pas des plus original il constitue tout de même un disque au caractère particulier et se laisse facilement écouté par un publique bien plus large qu'auparavant.

A écouter : Chin Up ;