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Biographie

Carving

Les Lillois de Carving sont formés au départ de Mike, Syll et de Matt. Ils commencent par jouer du Nirvana et un peu de hard-rock. Le punk les rappella vite sous son sein; skateurs dans l'âme ils optent vite pour un skatecore rapide et mélodique.
1997 marquent l'arrivé d'Olive à la guitare qui permet à Matt de se concentrer uniquement sur le chant.
En 2000 ils sortent leur premier EP: Coconuts qui leur vaut de se faire un nom dans la scène punk nordiste. Le groupe commence à tourner un peu partout dans le nord et nous pondent leur premier album au début 2001 : I Wish I Was Underground To Stick It On My Face, disque à la production plus que correcte et qui fleure bon le punk-rock californien. Leur diverses influences leur permettent aussi de s'écarter légèremnt de leur sujet pour passer pas des trips reggae-ragga et ska. Début 2002 il perdent leur guitariste Vianney et embauchent alors Stève. Ils enchaînent une nouvelles fois les tournées; avec à leur actif plus de 300 concerts depuis 10 ans, ils ont pu partager la scène nationale avec des groupes tels que Mass Hysteria, Sergent Garcia, Kéziah Jones, La Ruda, Les Wampas, Marcel et son Orchestre, et de nombreux autres encore. Les revoilà en 2005 avec un nouvel opus sous le coude: One'n' All Fight For Unity.

13 / 20
4 commentaires (15/20).
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One’n All, Fight For Unity ( 2005 )

Voilà dix ans et 300 concerts ( ???) qu’existe les petits loups de Carving, et ça doit en étonner plus d’un sachant que c’est seulement, et surtout, depuis leur dernier album I Wish I Was Underground To Stick It On My Face sorti fin 2001 qu’on a pu apprécier le combo ska-punk, qui après une multitude de changements de line-up, arrive aujourd’hui à une certain stabilité : le septet…cuivré. On avait été bien scotché par le premier opus grandeur nature, l’épreuve du second album allait être compliqué à mettre en place. 5 ans pour tout dire. Et seul le chanteur et le guitariste sont 'd’origine'. Mais ça n’empêche pas la bande lilloise d’avoir une vraie cohésion et de nous balancer un bon album. Enregistré au LB lab studio, chez Stéphane Buriez (Loudblast) qui faisait dans le gros son métal jusqu’alors ; l’album propose 13 titres, mais très inégaux. Dans les chansons punk-rock, il y a du très bon ("The Incredible Story Of Bobby Lee") et du moins classe ("Change My Mind"), idem pour les chansons plus axées ska, "Punky Guy" est d’un fort beau calibre, alors que "Social Rebellion" est un peu usante. Mention spéciale à l’excellente chanson reggae-ska éponyme "Carving", où la voix de Matt pose ses riddims avec une apparente facilité, et ça tape juste !

Reste le cas des chansons chantées en français : on s’interroge vraiment sur l’intérêt de ces chansons. Est-ce vraiment bien utile? On se souvient de l’incroyable revers qu’a subit le groupe Minimum Serious en nous ressortant leur album version française. Le pire, c’est qu’on ne peut s’empêcher de penser que quelqu’un tire les manettes derrière, en coulisse, et que pour des bonnes presses, des passages radios aux quotas nauséabonds et autres bénéfices mercantiles, on leur a suggéré d’écrire 3 ou 4 chansons en français. 'C’est plus jolie. Et puis on comprends ce que vous dites…comme ça. Et puis on est en France ! Et puis si vous voulez signer sur une major, et puis si vous voulez passer à la radio et puis…'. Et puis merde à la fin ! Il y’a vraiment un décalage entre le discours tenu dans les chansons (fort respectables) et les actes. La double imposture, c’est sur la chanson "Lettre Ouverte" ça commence comme du Kyo (version 'Le Miel et les Abeilles') et ça gueule à la fin comme du Noir Désir, avec une mélodie et des rimes honteusement inspirées de la fameuse chanson du quatuor bordelais "Un jour en France". (c’est déjà fait les gars ! ça s’appelle Luke) et c’est chiant à crever !

Mais restons honnête, l’album, si on excepte les bévues des 'chansons quotas français' est d’une incroyable fraîcheur, des mélodies ensoleillées (et pourtant du nord !), une arrivée positive des cuivres même si on aimerait les entendre plus (non ?).

A écouter : Carving
16 / 20
1 commentaire (18/20).

I wish I was underground to stick it on my face ( 2001 )

Depuis leur démo très prometteuse (Coconuts) en 2000, tout le monde attendait avec impatience le premier album des lillois de Carving. Autant vous rassurer tout de suite, l’album est bon. Excellent même!

Ce qui frappe à la première écoute, c’est d’abord la puissance qui se dégage du disque. Dès les premières notes, on sait à quoi on va avoir droit: un punk rock speedé débordant d’énergie et des mélodies qui restent toute la journée dans la tête!

Le batteur se donne à fond pour soutenir les rythmes rapides des musiques. Le bassiste apporte des lignes de basse originales et bien conçues. Les deux guitares saturées sont parfaitement accordées et permettent au chanteur de sortir ses tripes…Justement, parlons du chanteur: on sent bien les efforts de ce dernier pour nous faire ressentir ses émotions, ses envies, et les messages qu’il veut nous faire passer à travers les songs, et ça, sans avoir besoin de comprendre les paroles…C’est ainsi qu’on reconnaît le ton mélancolique de certaines chansons ("Take your chance", "It’s time to decide"), festif d’autres ("My Board", "Yallah"), ou tout simplement entraînant ("Liza", "I’ve got the world")… Avec sa voix métissée d’une puissance phénoménale et surprenante, il monte aussi bien dans les aigus que descend dans les graves, tient des notes durant des dizaines de secondes et peut la moduler à son bon vouloir pour créer des effets sympas, ajoutant un vrai plus à des musiques déjà excellentes.

Au niveau de la production, rien à redire non plus de ce côté là, tout est parfaitement orchestré. Les chœurs sont bien placés, les breaks tombent à piquent et le son est exactement dans l’esprit du groupe.

Autre point important: les essais musicaux du groupe parsemés sur la galette. C’est ainsi que Mat, Olive et les autres s’essaient au hardcore ("I wish I was…") , au reggea ("No Flag for my Country")…ce qui rajoute encore de l’intérêt au disque et le différencie des autres productions californiennes.

En résumé, cet album génial. Avec ses mélodies bien rodées, ses passages 'ensoleillés', ses riffs et rythmiques d’une puissance ennivrante, ce cd donne envie de pogoter et a tout pour plaire à l’amateur de Nofx, Strung Out, Mad Caddies & Co…Mais je ne le limiterais pas à sa simple ressemblance avec ces groupes américains: I wish I was underground to stick it out on my face (!) est plus qu’un énième album au goût de déjà vu, c’est une vraie bouffée d’air frais et de déconnade que nous apporte là Carving ; et je prédis à ce groupe une ascension fulgurante sur la scène française, pour atterrir aux cotés de Burning Heads, Seven Hate et autre UMFM. Vous savez ce qu’il vous reste à faire…

A écouter : My Board ; I've got the world ; Liza ; Yallah