Biographie

Carrion Spring

Carrion Spring s'est formé à l'automne 2008 à Portland, entre trois amis de longue date de New York. Un an plus tard, un ami proche de Pennsylvanie a été recruté comme second guitariste. Pendant les débuts du combo, les membres organisent des concerts chez eux, à Portland, avec au moins une fois par mois, avec des groupes de musiciens locaux et itinérants, en précisant que tous les profits vont directement aux groupes en tournée et l'entrée aux concerts est ouverte à tous. Les membres du groupe ont participé et participent encore, dans une certaine mesure, à des activités radicales, telles que le bénévolat auprès de Food Not Bombs et d’autres collectifs locaux (collectifs d’art radical, librairies anarchistes, etc.). Carrion Spring est un groupe complètement DIY, enregistrant et produisant lui-même sa propre musique, dans la même maison où ils organisent des concerts. Leur premier album A Short History of Decay sort sur Bear Records et Forever Escaping Boredom Records, suivi par divers split et un second opus en 2019, sobrement intitulé Carrion Spring. D'après le groupe, le seul autre objectif qui reste pour Carrion Spring est de jouer un jour avec Megadeth et de convertir Dave Mustaine en sataniste.

Chronique

16 / 20
1 commentaire (16/20).

Carrion Spring ( 2019 )

Nous n’avions plus rien entendu depuis leur split avec Sed Non Satiata, et pourtant le nom de Carrion Spring reste char à mon coeur depuis A Short History Of Decay. De part la qualité du disque, mais aussi parce qu’il confirmait ce que la Demo amorçait ; des titres riches, teintés de Post Hardcore.
Sur cet éponyme, le plan guitare assez fou de « Rhizome Recovery » à partir de sa cassure en son milieu, ou les choeurs de « International Adult Conspiracy » sont des éléments qui permettent au combo d’assurer largement plus que le minimum syndical. Le feu de l’artwork semble posséder les musiciens sur « Anthropos » ou « False Dichotomy (Fuck the Bourgeoisie) » avec un chant qui prend parfois des aspects monstrueux sur ses derniers instants. Quelques airs de Republic of Dream ou … Who Calls So Loud de par ces changements de rythmes n’entachent pas une palette d’émotions peut être trop préparée d’entourer l’auditeur.

S’il reprend une structure assez connue des amateurs du combo (les interludes entre chaque titre), cet album semble plus facile à appréhender que A Short History Of Decay, sans pour autant que les morceaux soient moins construits. La responsabilité peut-être à un son plus solide (le chant de « Year Of The Carrion » était par exemple beaucoup plus en retrait qu’ici) qui appuie un côté rentre-dedans par moment présent. Mais s’il est Hardcore / Screamo, ce disque est tout aussi complexe : de « International Adult Conspiracy » (une référence au Noise de Uméa ?), on retiendra cet mue sonore qui se fait petit à petit vecteur de richesse rythmique, là ou Capacities use des mêmes artifices dans un temps plus réduit.

Il y a donc dans Carrion Spring toujours ce petit quelque chose de captivant. A mi-chemin entre folie contagieuse et passages plus mélodiques, le combo semble n’avoir rien perdu de sa verve au travers de ces quelques années. Un groupe trop peu souvent cité, et qui pourtant a toujours eu un savoir-faire de composition assez hypnotique. Je vous ai déjà dit que cet album était très bon ?