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Biographie

Carivari

Fondé en 2019 à Nice, Carivari se compose de quatre garçons manifestement portés sur la violence musicale, en particulier le Metal Indus, le Hardcore ou le Grindcore. Antoine (chant, batterie et machines), David (basse et machines), Hugo (synthés + machines) et Manuel (guitare, chant et machines aussi) ne s'embêtent pas à sortir démos ou EPs (hormis une session au studio Phebe's) et ne tardent pas à écrire leur premier long format, Reset, pondu en 2021, et première signature de No Good To Anyone Productions, jeune label monté par le chanteur/guitariste de Wheelfall.

Chronique

16.5 / 20
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Reset ( 2021 )

Toute première recrue du jeune et prometteur label No Good To Anyone (monté par Fabien de Wheelfall), Carivari s’autorise à casser nos gueules plus ou moins proprement dès son matériel de lancement, en long format qui plus est. Les Niçois appuient sur Reset et surtout là où ça fait mal de manière compulsive, exposant sans détour une sauce amère aux accents nécessairement politisés, concoctée dans une marmite Metal Indus / Hardcore au sens large qui fera plaisir aux fins gourmets de la violence.

La baston s’organise entre un Ministry pris de convulsions et un Full Of Hell des grands jours, agrémentée d’encouragements sonores du coté de Code Orange voire même d'un (bon) Static-X, pour l’aspect fun de cette entreprise de destruction de cervicales, ou encore Atari Teenage Riot. Ajoutons-y quelques samples jupitériens et autres du même acabit, histoire de bien souligner l’absurdité des propos énoncés (« Ne parlez pas de répression ou de violences policières, ces mots sont inacceptables dans un Etat de droit. » sur le méchamment cool et ultra percussif Danse Macabre, par exemple).

Trapped Between 2 Mirrors nous coince direct entre deux réalités, aussi brutales l’une que l’autre, les blasts organiques se mélangent aux beats technoïdes et la production au poil de cul, mais pleine de relief, excite immédiatement notre intérêt. La frénésie s’affirme alors sur le pertinent Democratic Rape, évoquant clairement la captation des richesses par les plus gras d'entre nous, puis la tension retombe sensiblement, on se lasse de chercher des réponses à ce qui nous mine et on envoie balader toute cette merde via des hurlements salvateurs, jamais sans ironie ni groove des enfers (le très lourdement riffé/électronisé Reject Them). L’alchimie est complète entre les quatre jeunes hommes, qui taquinent tous de la machine en plus de leur instrument respectif. Faithful Life insiste de ce fait à remuer profondément le couteau, jusqu’à transpercer nos carcasses sur le mécanique et claustrophobe Empty Shells, où le bruit cadenasse l’espace. Ne reste plus qu’à se déhancher joyeusement et violemment sur fond d’épidémie gérée avec les pieds, puis de presser une nouvelle fois le bouton Reset.

Tel un éternel et absurde redémarrage, Reset semble dépeindre le malaise profond de nos sociétés capitalistes gangrenées par une forme de déni ou d’amnésie réactionnaire, mais réussit à faire passer la pilule en usant d’une légèreté caustique, épileptique, qui libère les énergies, créant ainsi un contraste salutaire avec la brutalité instrumentale. Carivari est à peine né qu’il devient déjà un groupe essentiel, comme la culture.

Reset disponible en boucle sur Bandcamp.

A écouter : et à réécouter, du coup.
Carivari

Style : Metal Indus / Powerviolence / Grindcore
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Origine : France
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