Cardiacs

Prunk

Royaume-Uni

Biographie

Cardiacs est un de ces obscures projets ayant vu le jour (initialement sous le nom de Cardiac Arrest) dans tout le joyeux bordel créatif indépendant des années 70 après la mort du punk. Un de plus. Ultra prolifique dès le début de sa carrière, le groupe pratique une musique atypique, psychédélique et déstructurée à l’image du mouvement Rock In Opposition, en utilisant l’énergie du punk, le côté désabusé et absurde du post-punk et les libertés de la musique progressive.

Enchainant les sorties dans les années 80, la formation affine petit à petit son style et sa personnalité, et sort l’un de ses albums phares en 1988, A Little Man and a House and the Whole World Window, sur lequel la faculté de création de Cardiacs atteint déjà un niveau très élevé, en proposant des titres à mi-chemin entre l’opéra rock flamboyant et vicelard, et la beauté de popsongs savamment maîtrisée. Dès lors s’enchaînent les albums inspirés et originaux, On Land and in the Sea (1989), Heaven Born and Ever Bright(1991) , jusqu’à ce que le groupe prennent le temps, 4 ans, du jamais vu les concernant, de composer leur album le plus ambitieux, Sing To God, double disque grandiose et marquant définitivement les contours de l’individualité Cardiacs. Dès lors, le groupe ne sortira plus rien de réellement spectaculaire mais restera avec ses quelques albums considérés comme des chefs d’œuvres l’un des fers de lance de la musique déstructurée et baroque, à l’instar des John Zorn, Patton et autres fous furieux adeptes de l’exploration de la folie à travers le rock’n’roll.

Notons que le très charismatique Tim smith, leader des Cardiacs a également officié en solo et avec quelques autres membres du groupe dans un projet plus pop mais assez proche, nommé The Sea Nymphs. Officiellement, Cardiacs existe toujours mais ne donne plus signe de vie et devient avec le temps un mythe des musiques progressives.

Nos Chroniques

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Cardiacs

«Sing To God»

Une pluie de féérie psychédélique, une fraîcheur surréaliste, une absurdité jouissive, un art de la mélodie non convenue, de la surprise perpétuelle.  Une euphorie presque crétine, une folie perverse, des voix complètement illuminées chargées à l’hélium évoluant dans des orchestrations (il n’y a pas d’autre mot) cartoonesques et grandioses. Le prunk atteint son essence, sa plus pure forme. Sing To ...

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