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Biographie

Carcharodon

Carcharodon se forme en Italie en 2003 dans le but de jouer ce que le groupe, alors un trio, appelle 'macho metal'. C'est d'ailleurs le nom du premier album qui voit le jour en 2008, après une poignée de démos.
Pas mal de concerts, le recrutement d'un second guitariste et une signature chez les Français d'Altsphere plus tard, le groupe est près à enregistrer un nouvel album, Roachstomper, qui voit le jour mi 2013.

Chronique

12.5 / 20
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Roachstomper ( 2013 )

      D’emblée, quand un groupe qui opte pour la classification taxonomique du grand requin blanc en guise de patronyme, choisit ‘piétineur de cafards’ comme titre de son nouvel album et dit jouer du ‘macho metal’, on se dit que ça va être velu. Et c’est exactement ça.

  Carcharodon tabasse grassement tout ce qui passe et tient à en mettre plein la tronche à tout le monde le plus directement possible. Le groupe évolue dans un genre hybride, sorte de monstre southern stoner metal (si si) dépourvu du moindre artifice, évoquant ainsi les instants les plus bruts de formations telles qu’High on Fire (‘Voodoo Autopsy’), Viking Skull (‘Beaumont, TX’, ‘Alaska Pipeline'), voire Cephalic Carnage quand le tempo s’emballe (‘Jumbo Squid’). Autant dire qu’il faut avoir envie pour s’injecter les cinquante minutes du disque. Il serait pourtant dommage de ne voir Carcharodon qu’en tant que groupe de gros bourrins pour gros bourrins. C’est vrai qu’ils savent envoyer, et les furieux ‘Pig Squeal Nation’, ‘Chupacobra’ ou ‘Alaska Pipeline’ en sont les meilleurs exemples, mais ils savent aussi aller plus loin. Certes, les paroles sont éructées de long en long de la même voix bovine qui se fait parfois porcine (sur ‘Pig Squeal Nation’, c’est cohérent). Certes, le mot ‘whisky’ est prononcé environ 864 fois. Certes, l’humour de collégien omniprésent peut rebuter (‘Marilyn Monrhoid’ !!!, ‘Adolf Yeti’). Et certes, ‘Alaska Pipeline’ se finit sur un extrait de film de cul, mais il y a pourtant pas mal de boulot derrière tout ça.

  D’après le groupe, le ‘macho metal’ regroupe tout ce qu’il y a de bon dans (entre autres) le death metal oldschool, le sludge, le stoner et le blues. S’il est difficile d’être complètement d’accord, force est de constater que le groupe tente d’expérimenter en bâtissant des morceaux finalement pas si linéaires. Ainsi, ‘Stoneface Legacy’ s’ouvre sur des chœurs, on peut trouver de l’harmonica sur ‘Jumbo Squid’, ‘Marilyn Monrhoid’ donne dans le surf avant de sonner très Motorhead puis de virer vers un registre plus dans les traces de Down, ‘Burial in Whisky Waves’ est un morceau de thrash avec des chœurs, un break mélodique et des cris de mouettes… les exemples sont nombreux. Bien sûr, l’ensemble est assez b    ancal, comme si le groupe avait absolument tenu à caser le plus de trucs possibles sans vraiment se soucier de la cohérence d’ensemble. Du coup, certains samples sont assez inutiles, les transitions d’un style à l’autre au sein d’un même titre sont assez inexistantes (l’ouverture neo-metal de ‘Jumbo Squid’ est un exemple édifiant), il y a quelques longueurs (‘The Sky has no Limits’), bref, c’est vraiment le merdier par moment, mais le groupe réussit pourtant l’exploit de ne pas se vautrer. On passe finalement un bon moment à l’écoute de ce disque qui respire la bonne humeur et l’envie de se faire plaisir avant tout, même si son côté ‘on prend tout ce qu’on a sous la main et on ajoute du lard’ n’en fait pas un album immédiatement accessible.

  Au final, Carcharodon n’a pas sorti l’album de l’année avec Roachstomper, mais le groupe n’en avait certainement pas la prétention. Ceux qui auront le courage de persévérer découvriront une bande d’Italiens qui ne se prennent pas au sérieux, mais qui feront parler d’eux s’ils parviennent à mieux structurer leurs compos.

A écouter : Stoneface Legacy, Adolf Yeti, Jumbo Squid
Carcharodon

Style : Stoner Metal
Tags : - -
Origine : Italie
Site Officiel : altsphere.com/fr/band-52-Carcharodon
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