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Biographie

Burning Heads

C’est en 1988 que le groupe Burning Heads voit le jour. Dés sa création le groupe enchaîne les concerts partout où il le peut. Après la sortie de quelques EP Black & Noir (1991), Reds/Beggars(etc…) le groupe sort son premier album éponyme sur Semetary en 1992 puis son second Dive (1994) directement chez PIAS et avec pour producteur Jack Endino (faiseur de son pour Nirvana, Mudhoney…).

Burning Heads devient de plus en plus connues et les concerts à l’étranger se multiplient (Suisse, Belgique, Italie, Espagne). Puis Fred Norguet produit Super Modern World (1996) et les Burning deviennent un des chefs de file du punk rock hexagonal. Le groupe en profite alors pour sortir un cd The Weightless Hits (1997) rassemblant titres rares, faces B et inédits.
Be One With The Flames (1998) marque un tournant pour le groupe car ce cd sort sur Epitaph. C’est alors la consécration pour ce groupe, la galette est promue dans toute l’Europe et le groupe fera les premières partie de géant du punk rock mélodique de l’époque tels que NOFX, Down By Law, NRA… Jouer avec ces groupes rehaussera encore leur niveau et le groupe n’a désormais plus grand chose à envier à ces groupes américains.
L'album suivant sera Escape (2000) peut être le plus énervé du groupe... Il est édité Victory Records, ce qui permet à ce cd d’être diffusé au Etats-Unis, Japon, Canada. Les concerts amènent de plus en plus de monde et le groupe voyage de plus en plus. En 2001 le guitariste Philippe quitte le groupe et est remplacé par Fonfon, amie de longue date du groupe. Pour fêter cela le groupe sort un nouvel album Opposite (2001) qui introduit un virage dans la carrière du quatuor; en effet Opposite est un album de reggae/dub. L'accueil sera contrasté mais cela ne fragilisera en rien le groupe. Leur CD suivant revient aux racines, Taranto (2003) est sûrement leur cd le plus aboutit.

S’en suivront divers split CD, le premier avec les Vulgaires Machins (2003), le second avec le groupe electro-dub, Alif Sound System (2004) puis leur dernier en date avec Uncommonmenfrommars (2005). Ce dernier officilialisera la naissance de leur propre label, Opposite Records. Un full length tout frais, Bad Time For Human Kind, débarque en mars 2006 sur ce même label, juste à temps pour la grosse tournée française, le Incredible Rock Machine Tour: 50 dates en 50 jours avec les Uncommonmenfrommars.

Les Burning ne tardent pas trop à remettre le couvert avec un second album reggae/rock, logiquement intitulé Opposite 2, puis un nouvel album punk-rock nommé Spread the fire (le troisième album de BH enregistré par Pete Samprass). Suit de très près un split vynil avec les mythiques Adolescents, dont Burning Heads reprenait le fameux "No Way" sur l'album Escape, et une tournée américaine d'un mois au printemps 2010.   

Spread the fire ( 2009 )

Après 20 ans de carrière et être passés par tous les stades de l'industrie musicale, les têtes brulées sont désormais leur propres patrons via le label Opposite et le studio Bou dc (où officient Pierre, guitariste chanteur de Burning Heads et Dudu bassiste de Gravity slaves), et toujours pas du genre à mettre de l'eau dans leur vin…

La plupart des titres de leur dixième album frisent avec les 2 minutes, suffisamment pour envoyer un punk hardcore 80's qu'ils avaient quelque peu délaissé. Mélodie, vélocité et fureur : ce Spread The Fire rappelle les excellents Dive ou Super Modern World via les petites bombes "Invisible Disease", "More Than A Billion", ou "Just Wanna Be Me", sans oublier quelques incartades mid-tempo ("Bomb The World", "Face The Facts", "Forget", ou "Friday On My Mind" excellente reprise d'Easybeats) à l'image d'une autre de leur pièce maîtresse, l'album Taranto.
Côté son, l'épisode Opposite 2 et quelques albums de groupes français enregistrés depuis Bad Time For Human Kind ont permis au Bou dc de nettement s'améliorer. Même si l'on est loin des productions américaines de Be One With The Flames et Escape, le tout a le mérite d'être DIY et de retranscrire au mieux l'énergie live du quatuor. Les chœurs sont plus mis en avant que sur les anciennes prods ("Hurray", "Disobey", "Competition",…), et les paroles toujours aussi noires : futur incertain, consumérisme, concurrence et rivalité, liberté des peuples, guerres...

Vous l'aurez compris, ce Spread The Fire est une bonne synthèse de la longue carrière des indispensables Orléanais, qui ont déjà sortis un split avec les mythiques californiens Adolescents et tournés un mois aux USA depuis sa sortie.

1. Invisible Disease 2. Hurray 3. Competition 4. More Than A Billion 5. Just A Song 6. Disobey 7. Face The Facts 8. Fear, Question & Doubts 9. Just Wanna Be Me 10. Bomb The World 11. Who’s An Angel 12. Sell Out 13. Endless Nights 14. Forget 15. Friday On My Mind

A écouter : Invisible Disease - Bomb The World - Disobey
13 / 20
1 commentaire (12.5/20).

Bad Time For Human Kind ( 2006 )

«Fuck you fuck you fuck you on and on …», bienvenue sur le nouvel album des BxH, Bad Time For Human Kind. Pour tout vous dire, sans vous faire trop attendre, voilà du Burning Heads première récolte de cuvée royale : le punk-rock «à la française», en anglais dans le texte, brut (quasiment aucun effet), efficace (15 chansons en une bonne demie-heure), direct, uppercut enchaîné crochet gauche-droite. L’album a été enregistré en trois jours, en live. Ensuite, les voix et les guitares «overdub» ont été rajoutées. Le résultat est surprenant et à l’heure où beaucoup lorgnent sur le son «américain» (ou d’autres disent «Au-revoir à la Californie»), au moment où tout le monde décide de ralentir le tempo, pour brasser (éventuellement) un peu plus de monde, les Burning sont toujours à fond, boumtchak ! boumtchak ! Enregistré à la maison, au «Bou DC Recording» (un bout d’ici…non ?), à Orléans, avec un petit budget, mais une vraie passion, sortie sur Opposite Records, leur propre structure DIY (plus que jamais) toute neuve, et qui vient confirmer l’adage qu’on n’est jamais mieux servi que par soi-même, les Burning jouent carte sur table. Toujours aussi énervé, les Orléanais nous gratifient d’une bonne tripotée de tacles bien posés, sur les majors ("Song for the Majors"), sur la religion et la société de contrôle ("Power is the Poison") ou sur les sans papiers, les immigrés et autres personnes qui seraient tombés sur un ascenseur ("Social") en panne ("Bad Time For Human Kind", "Glass Ceiling…"). On retrouve toute la verve des BxH sur "Spirit of 68", cris d’appel pour un réveil de la jeunesse, mais aussi le tubesque "Going Nowhere", avec la basse qui déroule et sa mélodie accrocheuse, de même qu’on appréciera le double chant sur "A Whole Life" qui donne corps à la chanson, ou encore les morceaux, toujours entêtants, comme "The Fuse" ou "Show The Way", typiquement «burninguien», disons directement influencé par Dag Nasty, Government Issue, The Descendents… mais à leur sauce. La place des Burning est atypique dans le paysage musicale français, «Nous ne voulons pas être les stars académiques de demain, fades et insipides, mais juste garder les yeux ouverts et les pieds sur terre. Burning Heads n'est pas un chemin de croix, le punk rock n'est pas que du bruit. On n'est pas des messies. Nous sommes juste là pour vous rappeler qu'on est pas dupe!». Trois vidéos viennent agrémenter le digipack, des live/clips de “Who Wants to Join ?", “Glass Ceiling�? et “After Me the Storm�?.

On ne peut dignement pas conclure une chronique des Burning sans laisser le mot de la fin à Georges (Abitbol), qui déclara à la fin en '93 : «Tu te réveilles à 35 ans pour te demander ce que ça veut dire "monde de merde"? C'est pas que t'es indiscret, c'est juste que t'es un con. En disant "monde de merde" j'ai voulu dire que le monde allait mal. C'est un cri de révolte que j'ai lancé à mes frères opprimés. «Finissons-en avec la résignation et l'indifférence. Ouvrons les yeux!» Partout l'injustice, le nationalisme, l'exclusion. Ca me débecte... » (pour ceux qui n’ont pas suivi, se mettre un post-it sur le frigo « Regarder le film « Le Grand Détournement »).

Putain, si on compte bien, en 2008, ça fera 20 ans que les Burning usent les planches de toutes les salles de France et de Navarre (avec des crochets un peu partout)…Peut-être l’occasion de faire une tournée de 100jours/100 concerts ? Youpi le Youki !

A écouter : Going Nowhere; After Me the Storm