Tu prend Pit Samprass, le chanteur/guitariste de Burning Heads, tu rajoute le bassiste et l'un des guitaristes de Gravity Slaves, le batteur de Brigitte Bop... et t'obtient Brokken Roses, dream team orléanaise qui lorgne vers le rock à papa Californien !
On nous annonce une déferlante de riffs sudistes, d'ambiances stoner-rock et de tempos qui suintent la graisse de moteur ; au final, on se retrouve avec un album de punk-rock moins roulette que du Burning heads, un son qui sort tout juste de sa première vidange, le tout un peu trop expédié -de la pochette pas vraiment transcendante aux morceaux inégaux en qualité-.
Alors certes, les fans de Burning y trouveront toujours leur compte grâce à la voix passe-partout de Pierre, et une poignée de titres qui n'auraient pas fait tâches sur un album de ces derniers, tels que "Do you really love" dont le tempo s'excite un peu, ou "Life can be good" qu'on imagine tout droit sorti de Taranto (2003). Pour les autres, Brokken Roses a tout de même pensé à pondre quelques titres imparables au refrain ultra efficace ("Gonna shoot mum" et "Brokken Been" en tête).
A côté de ça, le quatuor s'inspire aussi bien du blues ("Ain't got love", "Brain in a box", "the Devil"), que du fameux stoner ala Fu Manchu / Queens of the Stone Age ("the Bubble", "I'm coming", "I can go"), ou tout simplement d'un rock indie aux consonances très 90's ("Hell can't be worse", "Say Goodbye").
Chacun arrivera donc à chopper quelques titres qui le botte dans le lot, mais on regrettera que la diversité des influences qui transpirent sur cet album ne soit pas un peu plus digeste à la sortie.
Pour mettre tout le monde d'accord, le gang reprend brillamment le "Kids in America" de Kim la Sauvage en fin de disque, et on essaiera de se rattraper sur les concerts du groupe qui promettent d'être chargés en testostérone.
A écouter : "Gonna Shoot mum", "Brokken Been", "Kids in America"