Biographie

Broken Bells

Broken Bells est le nom du duo formé par Brian Burton (Danger Mouse), producteur hip-hop reconnu pour avoir travaillé notamment avec Gnarls Barkley, Gorillaz, Beck ou encore The Black Keys, et James Mercer, frontman des indie rockers de The Shins.

Le premier album, éponyme, voit le jour en mars 2010 après une campagne marketing mystère intense. Considéré à l'origine comme un side-project, Broken Bells finit par tourner à grande échelle aux Etats-Unis et évoque d'ores et déjà la possibilité de sortir un nouveau disque.

Chronique

14.5 / 20
0 commentaire
logo amazon

Broken Bells ( 2010 )

D'une collaboration déjà entrevue sur le projet mort-né, puis ressuscité, Dark Night of The Soul (2009), le duo formé par James Mercer (The Shins) et Danger Mouse (Gnarls Barkley, également aux manettes de Gorillaz ou de The Black Keys) a pris le temps de fourbir ses armes et pose désormais sur disque le fruit de ses enregistrements. Le résultat est une juste copie de ce que l'un et l'autre ont pu apporter aux compositions. Ni plus, ni moins.

The Shins meets Gorillaz. Difficile de ne pas faire le rapprochement. Dès l'ouverture, sur "The High Road", Mercer prend son rythme de croisière après quelques bidouillages electro soft qui donnent le ton du disque. On ne repprochera pas au chanteur de s'installer confortablement ("Your Head on Fire" est son terrain de jeu, pour qui ne s'en serait pas douté), armé de quelques accords surf et d'une voix de crooner éteinte. Bon, évidemment, si les Shins ne vous ont jamais fait balancer, le disque risque de défiler de manière très tranquille. En fond sonore. Une cool attitude (les clavier de "Vaporize", petite pépite) qui trouve son origine dans les manipulations sonores dont sont victimes les titres - arrivant par là-même à dégager une variété d'impressions bienvenues. Rythmiques chatoyantes, accords de guitares très obladi-oblada, touches electro chilly, clapements de mains, tout est fait pour se sentir à l'aise et décontracté.

Le travail de Brian Burton, alias Danger Mouse, est palpable. Lui qui fait du mélange des genres son fonds de commerce, trouve ici un groupe à sa mesure. Les arrangements sont naturels, enrichissent les morceaux : claviers, violons leur permettent de surnager au-dessus d'une production actuelle plutôt lisse (comme sur "The Ghost Inside" où il squatte, sans vergogne, une instrumentation sur laquelle Mercer n'a plus qu'à poser sa voix). Des tubes d'été, qui s'écoutent la chemise ouverte, la tête dodelinante sur le joli final au piano / violon de "Sailing to Nowhere" ou sur le refrain futuriste de "Mongrel Heart" avant que ne résonnent des trompettes évoquant la poussière des westerns spaghetti.

Au final, la réunion de deux personnes plutôt appréciées dans leurs milieux respectifs (indie pop et hip-hop) a fait pas mal gloser ces dernières semaines. Et si on ne criera pas, ici, au génie, comme ont pu le faire certains magazines, on opinera du chef à la mention de cette ambiance sunny qui se dégage de l'album et de son efficacité en termes de tubes d'été. Ce qui suffit à nous contenter. Allez, on s'autorisera même à fermer les yeux sur la couplette "Citizen" / "October". C'est vrai, quoi, l'apéro en plein soleil, ça tape.

A écouter : Avec ou sans alcool, le cocktail?
Broken Bells

Style : Indie Pop / Electro
Tags : -
Origine : USA
Site Officiel : brokenbells.com
Myspace :
Amateurs : 7 amateurs Facebook :