Biographie

Brighter Arrows

Jamie Dougherty (Synthé) 
Owen Mallon (Basse)
Colin May (Guitare) 
Jake Norris (Chant, Guitare) 
John Olds (Batterie)

Originaire de Chesterton (Chicago), formé en 2010 par des membres de Phoenix Bodies, Lautrec et Mans, Brighter Arrows sort son premier EP Division and What Is It to Abide en 2012 sur Fair Weather et The Ghost Is Clear Records. La même année le groupe partage un disque avec Locktender (ex Men As Trees).

Chronique

Division and What It Is To Abide ( 2012 )

Qu'il est bon de dénicher encore aujourd'hui un groupe pour qui Sunny Day Real Estate ou The Casket Lottery sont des noms quelque part épinglés sur le dos d'une constellation à la lueur inaltérable. Le pinceau en guise d'archer, Brighter Arrows persiste et signe à redessiner les contours doux amers d'un emo hardcore originel, souvent lumineux et fin, parfois furieusement énervé mais toujours inspiré et sincère. Leur premier et très court disque partagé avec Locktender (ex Men As Trees) possédait déjà une touche ineffable. Cet EP de 6 titres va nettement plus loin et met à nu les intentions de Brighter Arrows. En plus de dépoussiérer d'agréables chemins de traverses quelque part entre Sinaloa, Moving Mountains ("ivi") ou Suis La Lune lors des incursions vocales haut perchées de Jake Norris ("Severance"), Brighter Arrows inocule à sa toile un sérum indie rock irrésistible fait de temporisations salvatrices et de mélodies toujours renouvelées, parfois au sein même d'une nuée de notes hystérique ("In Its Wings, A Wind Has Wrapped Them") ou d'envolées tout juste épiques ("Of One Accord"). Et puis il y a ce faramineux titre d'ouverture, "Departing", au groove irrésistible et aux arpèges enchevêtrés dans un faisceau à la course imprévisible. Et c'est bien ce trait, outre l'extraordinaire spectre du chant, qui fait toute la singularité de Brighter Arrows. C'est cette propension à être insaisissable qui provient de la perpétuelle remise en question que s'impose le groupe et de son enthousiasme débordant malgré des textes au filigrane désespéré.

Enregistré par Mike Lust (Native) et masterisé par Carl Saff (Young Widows), Division and What it is to Abide profite d'un son impeccable et sort sur un 10" pressé par Fairweather Records et The Ghost Is Clear Records (Native, Tigon). Impossible à louper pour les vieux kids qui n'arrivent pas à se dépêtrer de leurs disques de The Casket Lottery et Elliott. Une oeuvre nostalgique et paradoxalement moderne à la fois.

En écoute sur bandcamp.

A écouter : Departing - ivi