|
BiographieBorn a New est un quartet fondé en 2013. Provenant du New Jersey, le groupe sort une première démo Peace is Dead en mars 2017 puis leur premier album Eternal Isolation en 2019. ChroniqueEternal Isolation ( 2019 )Après un premier EP correct il y a deux ans de ça, Born a New saute dans le grand bain avec son premier LP. L’occasion pour eux de faire leurs preuves sur un format plus long et pour nous de découvrir un peu ce qu’ils ont sous la semelle. Ça faisait bien longtemps qu’à la découverte, dès les toutes premières notes, une musique m’a instantanément plu. La prod est terrible, la batterie, la basse, la gratte, le chant, tout est spatialisé, tout vibre en même temps et procure une intense sensation épidermique. Comme le dirait Mouss de Mass Hysteria, "ça fait bander les poils". C’est d’ailleurs surtout ça qui marque et qui reste après coup car objectivement d’un point de vue musical quasiment tout est basique, presque même mécanique et dénué de toute âme. Aucun break, aucune surprise, c’est un peu l’extrême inverse de Vitriol, chroniqué il y a quelques mois, ou tout est rapide, organique, possédé et surprenant. Ici dès que la chanson démarre, on sait très exactement ce qu’elle va être, comment elle va évoluer et (ne pas) se développer. Donc coté virtuosité on reste sur sa faim, néanmoins Born A New a une arme exploitée et sur abusée à outrance : la lourdeur. Amateurs de metal lourd et froid ou de slam, (le slam death hein, ni la poésie musicale ni le jeu télévisé pour personnes âgées) jetez une oreille et appréciez. Il y a deux trois exceptions dont on parlera après mais mises à part celles-ci, Eternal Isolation a tout d’un pavé jeté au visage d’un CRS. L’image est volontairement choisie car elle reflète ce coté « urbain » qu’a la musique pourtant basique de Born A New. Le chant est clairement inspiré de Despised Icon et les textes semblent traiter de la violence au quotidien et de la misère sociale. En ce qui concerne les exceptions mentionnées un peu plus haut, deux chansons dénotent vraiment du reste, une troisième dans une moindre mesure. Empty Oceans, avec son chant clair, ses effets de guitare et son rythme plus musical et plus chaloupé, tranche net avec le reste de l’album. Back Breaker s’inscrit un peu dans ce même registre plus metalcore et ambiancé sans pour autant être aussi flagrant dans le changement de registre. Vivir para la Muerte est elle, la deuxième chanson qui rompt complètement du reste. Dès les toutes premières secondes de l’instrumentation on reconnait une chanson de rap, et … c’est tout. Ça aurait vraiment pu être une très bonne idée de faire un morceau plus fusion en recollant avec le reste de ce qu’ils savent faire, mais non, on a juste un morceau de rap ni mauvais ni particulièrement bon au milieu du reste. Des morceaux très courts (11 titres pour 25 minutes) pas toujours très inspirés, dont deux morceaux OVNI, mais une prod terrible et une très grosse lourdeur. Voila qui synthétise bien Eternal Isolation. Pour un groupe qui a six ans d’existence c’est un peu light, voire presque malhabile mais pas mauvais pour autant. Si la note meh/20 existait, ils l’auraient eu. |