Born Of Osiris
Deathcore / Metalcore

Soul Sphere
01. The Other Half Of Me
02. Throw Me In The Jungle
03. Free Fall
04. Illuminate
05. The Sleeping And The Dead
06. Tidebinder
07. Resilience
08. Goddess Of The Dawn
09. The Louder The Sound, The More We All Believe
10. Warlords
11. River Of Time
Chronique
Born Of Osiris avance. Régulier dans ses sorties, le groupe de l'Illinois propose une sorte de deathcore progressif qu'ils s'efforcent de placer en bonne position parmi la masse de groupes surfant sur la vague tech-metal djentisé. Soul Sphere est déjà la cinquième production d'un combo qui fait désormais partie des principaux noms associés à ce style.
En effet, à la première écoute de la galette, les liens avec d'autres groupes majeurs (Periphery en tête) sont évidents, bien plus que par le passé. Même son ultra-compact, même chant aussi énergique que hargneux, mêmes rythmiques lourdes et hachées... Born Of Osiris s'approprie les codes du genre avec facilité. Malheureusement, cela s'accompagne aussi de certaines faiblesses, dont la plus cruciale est une relative uniformité. Sur les douze pistes, aucune ne se dégage en terme de mélodie, de structure. C'est encore plus flagrant sur les leads de guitares, qui sont tous rythmés en croches régulières sur des gammes inhabituelles mais sans rentrer dans le dissonant. L'effet est réussi, mais à la première écoute, avant d'apprendre à discerner les morceaux, on a un peu l'impression d'écouter plusieurs fois les mêmes titres.
Pas de chant clair sur Soul Sphere, contrairement à la majorité des albums de djentcore. Le growl est par contre très bien maîtrisé, et certains refrains bénéficient de voix semi-saturées bien exécutées. Dans la plupart des cas, ces passages se voient dynamisés (Illuminate, Resilience), mais le refrain de Throw Me In The Jungle ne fait pas mouche.
Born Of Osiris perd d'autres points en introduisant des éléments électroniques maladroits (la fin de The Composer ne sert vraiment à rien, et l'intro de The Louder The Sound The More We All Believe est 100% cliché), bien qu'on se doute de la bonne intention derrière ces choix. L'univers futuriste de la formation amène naturellement à ce style de musique très moderne, ainsi qu'à ces influences pleines de samples, et malgré le fait que ce soit une faiblesse sur quelques passages, ça peut aussi être une force dans la composition pour d’autres parties, comme dans Warlords par exemple.
D'autres formations multiplient les ambiances, comme savent le faire Periphery ou Animals As Leaders, mais Born Of Osiris choisit de se focaliser sur le principal, un bon gros bûcheronage intensif, certes bien exécuté mais parfois répétitif. Gageons que le prochain effort sera plus recherché et que les Américains auront franchi le petit pas qu'il leur reste à faire pour proposer un disque sans erreur.