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Biographie

Born Of Osiris

Le groupe est né en 2003 dans l’Illinois, tout d’abord sous le nom de Rosecrance. La moyenne d’âge des musiciens est alors de 16 ans. C’est en 2007, après quelques démos et un EP, que Rosecrance se voit confronter à des problèmes juridiques et doit changer de nom pour Born Of Osiris.

Dans la même année, le groupe signe un contrat avec Sumerian Records, et sort son premier album, The New Reign, dans une veine Metalcore / Deathcore, le clavier étant un instrument prépondérant dans leur musique.
Deux ans plus tard, après une longue série de concerts et de nombreuses participations à des festivals itinérants, les revoilà avec un second  album, A Higher Place, qui les fera rentrer dans le Billboard à la 73ème place. The Discovery sort deux ans plus tard toujours sur le même label.

12 / 20
1 commentaire (14.5/20).
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Soul Sphere ( 2015 )

Born Of Osiris avance. Régulier dans ses sorties, le groupe de l'Illinois propose une sorte de deathcore progressif qu'ils s'efforcent de placer en bonne position parmi la masse de groupes surfant sur la vague tech-metal djentisé. Soul Sphere est déjà la cinquième production d'un combo qui fait désormais partie des principaux noms associés à ce style.

En effet, à la première écoute de la galette, les liens avec d'autres groupes majeurs (Periphery en tête) sont évidents, bien plus que par le passé. Même son ultra-compact, même chant aussi énergique que hargneux, mêmes rythmiques lourdes et hachées... Born Of Osiris s'approprie les codes du genre avec facilité. Malheureusement, cela s'accompagne aussi de certaines faiblesses, dont la plus cruciale est une relative uniformité. Sur les douze pistes, aucune ne se dégage en terme de mélodie, de structure. C'est encore plus flagrant sur les leads de guitares, qui sont tous rythmés en croches régulières sur des gammes inhabituelles mais sans rentrer dans le dissonant. L'effet est réussi, mais à la première écoute, avant d'apprendre à discerner les morceaux, on a un peu l'impression d'écouter plusieurs fois les mêmes titres.

Pas de chant clair sur Soul Sphere, contrairement à la majorité des albums de djentcore. Le growl est par contre très bien maîtrisé, et certains refrains bénéficient de voix semi-saturées bien exécutées. Dans la plupart des cas, ces passages se voient dynamisés (Illuminate, Resilience), mais le refrain de Throw Me In The Jungle ne fait pas mouche.
Born Of Osiris perd d'autres points en introduisant des éléments électroniques maladroits (la fin de The Composer ne sert vraiment à rien, et l'intro de The Louder The Sound The More We All Believe est 100% cliché), bien qu'on se doute de la bonne intention derrière ces choix. L'univers futuriste de la formation amène naturellement à ce style de musique très moderne, ainsi qu'à ces influences pleines de samples, et malgré le fait que ce soit une faiblesse sur quelques passages, ça peut aussi être une force dans la composition pour d’autres parties, comme dans Warlords par exemple.

D'autres formations multiplient les ambiances, comme savent le faire Periphery ou Animals As Leaders, mais Born Of Osiris choisit de se focaliser sur le principal, un bon gros bûcheronage intensif, certes bien exécuté mais parfois répétitif. Gageons que le prochain effort sera plus recherché et que les Américains auront franchi le petit pas qu'il leur reste à faire pour proposer un disque sans erreur.

16 / 20
5 commentaires (15.5/20).
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A Higher Place ( 2009 )

Le deathcore a enfanté de toutes sortes de choses, et pas que de jeunes énervés adeptes de la danse du crabe (je vous vois venir bande de mauvais !), ceux-là ont des collègues qui ont passés plus de temps derrière leurs instruments que sur leurs prouesses capillaires. Plus mélodique, plus technique et plus expérimental (et plus crédible…) que ce que réalisent certains de leurs compères, on pourrait même se demander si il faut encore parler de deathcore (?). Ils y sont pourtant toujours affiliés, aussi bien dans les packages de tournées que dans les visuels…

Born of Osiris est fer de lance dans ce domaine, suivi de près par After the Burial et Veil of Maya. Exposé au grand jour avec la sortie de « The New Reign » chez le fameux Summerian records, le combo impose un gros metal polyrythmique parsemé de leads très mélodiques avec en prime, un clavier bien cheap se tapant l'incruste ici et là. Recette douteuse sur le papier, mais franchement savoureuse une fois mise en application !
Virtuosité pour les uns, insuffisants arguments de crédibilité pour les autres, le fait est que cette vague de jeunes compositeurs, ose, réinvente et nous propose des mixtures pour le moins, colorées !

Si « The New Reign » était aisément assimilable grâce à une alternance rythmiques crakeniennes/mélodies aguicheuses, « A Higher Place » lui, ne paraîtra pas aussi évident aux premières écoutes. D’emblée, le groove est moins prenant et les mélodies se confondent plus avec l’ensemble du cortège. Cependant, les ingrédients restent quasiment les mêmes, mais avec une mise en place plus fouillée. Un ensemble finalement tout aussi dynamique, mais surtout plus mature.
La musique est à l’image de sa cover, grande, majestueuse, épique mais légèrement fouillis quand on la survole! Les notes scintillent comme dans le ciel égyptien qui se révèle sur l’artwork et le clavier vient tapisser l’ensemble d’un voile céleste parfaitement adapté au propos.
Ça break à tout va mais ça reste cohérent, même si au début le brassage des styles peut déstabiliser. Les passages aériens s’assemblent sans difficulté avec les parties plus musclées, les nombreux riffs saccadés, et on se retrouve régulièrement faces à des montées ésotériques puissantes blindées d’émotion.

Autre petit bouleversement, le son est désormais moins artificiel, plus « metal », et peut-être moins personnel pour le coup. Ça reste évidement très produit mais l’équilibre entre son organique et passages plus synthétiques sert pleinement les compos. La voix, par exemple, s’en sort un peu mieux qu’au premier coup d’essai (le plus gros défaut selon moi dans cette vague « deathcore prog »), à mi-chemin entre le scream et le guttural, elle prend légèrement du relief et est agrémentée d’effets.
Plus les titres défilent, plus on se sent sublimer, les harmonies font planer, aidées par des arrangements minutieux, parfois plastiques mais complètement assumés et ajoutant cette teinte supplémentaire au style « BOO ». On applaudira d’ailleurs la très réussite intro electro-beat/piano, générique d’ouverture parfaitement à l’image du groupe.

En plus d'éviter une vulgaire répétition, BOO nous offre un album à la durée de vie plus longue que celle de son prédécesseur. Une offrande riche et travaillée où rien n’a été laissé au hasard, et peu importe la très courte durée des titres (deux minutes trente en moyenne) car il n’y a aucun superflus, tout va à l’essentiel et les trente-cinq minutes (ce qui est déjà bien plus long que l’opus précédent) se dévorent chaque fois avec gourmandise.

A écouter : "Now Arise", "A Decent", "An Acent"...