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Biographie

Born/Dead

Wyatt Culbertson - chant, basse
Will Kinser - guitare, chant
Josh Carman - batterie

Formé à Oakland, Born/Dead se compose à ses débuts de Bill Jackson (batterie) et Wyatt Culbertson (chant, basse), tous deux anciens de Chemical Imbalance, et de Will Kinser de No Options, groupe éphémère qui splittera après le décès de Chad W. Rickley. En hommage, tous les skeuds de Born/Dead sont dédiés à sa mémoire et les sets du groupe comportent au moins un titre de No Options
En 2001, après avoir écumé toute la baie de San Francisco, Born/Dead enregistre son premier ep 24 Hostages sur No Options Records,label de Will Kinser. Prank Records lui offre l'opportunité de sortir un full length en 2003. Avec Our Darkest Fears Now Haunt Us, Born/Dead s'engage dans une première grande tournée US qui sera suivie d'une nouvelle séance studio pour l'enregistrement d'un split aux côtés de Consume. Les californiens partent ensuite pour l'Europe pendant cinq semaines.
En 2004, Bill Jackson quitte le groupe pour se concentrer sur son autre formation Strung Up. Il est remplacé par Josh Carman. Born/Dead enregistre quelques nouveaux titres qui voient le jour sur un ep écoulé durant un périple aux States et en Europe. En 2006, le groupe s'embarque pour une tournée West Coast avec The Subhumans et World Inferno Friendship Society.
Pour l'année 2007, Born/Dead devrait sortir son nouvel album The Final Collapse chez Prank Records.

Chronique

The Final Collapse ( 2007 )

Oiseaux de mauvaise augure, ultimes témoins d'un monde de désolation, images de destruction, d'émeutes, le superbe gatefold et le livret qui l'accompagne ne laissent place à aucun doute. Deuxième album de Born/Dead, The Final Collapse est avant tout la chronique d'une société en totale perdition.

Après l'excellent Our Darkest Fear Now Haunts Us, paru il y a déjà cinq années, le trio remonte le volume de son raw punk familier. Puissant et mordant, Born/Dead rallume la mèche d'un hardcore explosif, synthèse de la vélocité de Poison Idea, du radicalisme de Negative Approach allié à l'éruptivité de Totalitar. L'écume aux lèvres, la rage au ventre, la formation d'Oakland avance franchement, sans se retourner, privilégiant une certaine authenticité en misant sur un punk classique, aux faux-airs surannés, mais salement addictif ("Eulogy", "Sirens" reprise de Cress), au milieu duquel viennent pourtant se poser quelques ondées mélodiques, comme si de rien n'était ("Years of Death").
Ce caractère traditionnel ne doit pourtant pas masquer une certaine profondeur. Au milieu de toute cette énergie, ce dynamisme, cet enthousiasme pourra t-on même dire, The Final Collapse n'en reste pas moins très évocateur d'un certain malaise, d'une colère mêlée de désenchantement qui s'exprime par les deux voix de Culbertson et Kinser. Catastrophes écologiques, vision de guerre, risque nucléaire, cloisonnement social autant de thèmes éculés, de sujets usés jusqu'à la corde mais encore et toujours d'actualité. Une manière comme une autre d'exorciser la peur d'un futur sur lequel personne ne se fait plus aucune illusion ("Barricades", "Anamnesis").

Huit titres. Huit coups de poings lachés sans retenue qui atteignent leur cible dans un fracas qui ne laissera pas de marbre les amoureux d'un punk véritable, sans artifice. Intense, fougueux et brutal, The Final Collapse est une oeuvre sans concession ni compromis à posséder de toute urgence.

"Eulogy" en écoute sur MS.

A écouter : Barricades, Years of Death, Eulogy