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Biographie

Boneflower

Boneflower est un trio originaire de Madrid (Espagne). Mêlant Screamo et Post-Rock dans ses compositions, le groupe sort un premier album I'll be the Bones, You'll be the Soul en 2015 chez Miss The Stars Records, lifeisafunnything et Dingleberry records. Ce dernier label continuera de sortir les 2 albums suivants, Empty Rooms, Full Bodies (2017) et Armour (2020) avec plusieurs autres labels de la même scène : Walking is still honest, Unlock yourself, À fond d'Cale prod, ...

Chronique

Armour ( 2020 )

Armour contraste de par la chaleur de son artwork, bien différent de la palette chromatique plus terne Empty Rooms, Full Bodies sorti fin 2017. Et dès l’ouverture, ce léger écart se creuse. En 2017, Boneflower démarrait sur un passage posé, presqu’acoustique. Cette année, « Salpeter » se lance d’une traite, mais cette rupture permet au combo de mieux se retrouver par la suite : quelques passages plus chantés, aux aspérités Post-Rock (« Vestiges ») mais sans jamais oublier cet obédience Screamo qui plane sur l’ensemble.

C’est ainsi que l’on retrouve ces envolées sur « Starless », rappelant la fureur d’un Gillian Carter (« Starless »), mais aussi puisant dans quelques inspirations plus latines (Viva Belgrado par exemple). Boneflower a l’idée de mêler donc deux genres. On l’avait connu sur des groupes comme Errata par exemple, mix entre Screamo et Post Rock, mais au lieu de superposer les gens, les Espagnols les font se marier dans une succession de titres (l’enchaînement « Phosphorous » / « Tangled ») assez riches en termes de composition, dont l’apothéose reste pour moi le fabuleux « Polarity ». A noter que « Salpeter » et « Starless » avaient déjà été dévoilés en single quelques semaines avant la sortie de Armour, ce qui fait que cet album n’est pas une surprise dans son intégralité.

Armour regroupe d’un point de vue thématique, plusieurs éléments dont on peut faire un lien avec l’artwork : du décès dans « Whitney » et « Vestiges », de la souffrance de « Tangled » ou de la remise en question personnelle de « Polarity » mêlée à une sorte d’aveu émotionnel, tout se fait vecteur de sentiments.
Mais loin d’être défaitiste ou empli de remords, on retrouve une chaleur qui fait echo à cet artwork, à la fois dans le vocabulaire employé mais aussi dans certain.e.s riffs et lignes vocales (« Perennial »).

Vivez, profitez.
On s’embarrassera du reste plus tard. Prenez le temps d’écouter Armour, pleurez, et souriez. Demain est un autre jour, mais Boneflower sera encore là, on l’espère.