Un album qui fait plaisir, on retrouve la patte de Blueneck, froide, planante. Les mecs arrivent toujours à sortir des titres vraiment marquants : Man of Lies, Father,Sister , Mutatis (grandiose surtout dans sa seconde partie, la meilleure de l'album sans doute). Blueneck nous envoûte aussi avec des titres comme Spiderlegs ou Broken Fingers. Enfin entre Sirens et Mutatis, Blueneck a toujours ce talent pour des finaux qui font mouche. Un album vraiment plaisant !

Blueneck se détache littéralement de ses racines post-rock froides pour traverser les frontières de la pop indépendante. Ce piano tombant comme une masse raccorde les fines ficelles qui rallient encore les débuts à l'actuel groupe mais ce virage musical n'est que grandement apprécié.

King Nine repose sur des textures finement travaillées (Counting Out, Sirens, Broken Fingers) qui rappellent sans aucun doute certaines musiques de bande originale de film (Man Of Lies), faisant indéniablement suite à un Repetitions-"pilote". On pense également parfois à Deep Politics de Grails pour cette atmosphère toujours aussi lugubre et planante.

Blueneck signe avec King Nine un superbe album, qui figure comme l'un des meilleurs de sa discographie, si ce n'est pas le meilleur.