Biographie

Bloc Party

Annoncé comme le groupe pop 2005 Bloc Party c’est déjà pas mal fait remarquer en 2004 en sortant 3 EP qui vont attirer l’attention sur ce jeune groupe. Dans la mouvance de groupe tels que The Raptures, Interpol, Franz Ferdinand le groupe à lui aussi assimilé la pop, new wave des dernières années pour en sortir un mix entrainant, léger et à fort teneur en agent entêtant. En 2005, le 14 février, sort leur premier véritable album : Silent Alarm, sur celui-ci on retrouve certains morceaux (déjà) phares du groupe tels Banquet qui risque fort de faire exploser le groupe, si ce n’est déjà fait…

13 / 20
11 commentaires (13.5/20).
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A Weekend In The City ( 2007 )

A croire que c'est une manie typiquement britannique: mais qu'ont-ils tous à vouloir sortir leur Ok Computer? Dans la lignée de Radiohead qui avait alors sorti en 1997 un des albums majeurs de la décennie, plusieurs groupes s'essaient à l'exercice de style qui consiste à pondre un album expérimental et novateur. Si certains y arrivent avec un certain succès, comme Blur avec Think Tank, d'autres ont eu, apparemment, les yeux plus gros que le ventre.

Bloc Party est de ceux-là. Après avoir sorti en 2005 Silent Alarm, un album de rock d'obédience new wave qui alliait mélodie et groove implacable, le groupe s'essaie lui aussi à ce périlleux saut en hauteur. Les parallèles entre A Week End In The City et l'album du quintet d'Oxford sont multiples; d'abord la pochette dans le même esprit, le sens aigu de l'expérimentation sans compter l'admiration avouée de Kele Okerere, tête pensante de Bloc Party, pour Thom Yorke. Mais ils s'arrêtent là. En essayant d'insuffler un souffle electro branchouille, Bloc Party montre surtout son manque de maturité comme sur l'audacieux mais décevant single The Prayer. Là où les guitares alliaient nervosité et mélodies cristallines, où la basse grandiloquait sans honte et où Matt Tong derrière ses fût impressionnait par un jeu chirurgical, on laisse la place à des samples, des rythmiques lourdement martelées. La voix de Kele se fait plus modulée, mais moins directement émotionnelle. Le groupe a pris le parti de l'album réfléchi, sans pouvoir assumer encore leurs velléités artistico-intellectuelles.

 L'album reste malgré tout cohérent dans son ensemble. Bâti autour d'une thématique générale, l'hédonisme de la jeunesse anglaise d'aujourd'hui, A Week End In The City, bénéficie de textes assez pertinents. Pour éviter l'indigestion, les groupes a ponctué son oeuvre de chansons plus pop, qui s'avèrent malheureusement généralement décevantes comme l'exaspérant I Still Remember. Certains morceaux relèvent l'ensemble malgré certaines imperfections : Hunting For Witches et son riff electro inspiré s'effondre lorsque le gratteux se prend pour un (sous)Johny Greenwood, Uniform et son entrée en matière doucereuse sont plombés par des effets electros de mauvais goût et Where Is Home? est sauvé de justesse ses intonations salvatrices du chant sur le refrain.

Si l’album s’avère décevant dans l’immédiat, il dévoile cependant un véritable désir d’innover, ce qui reste quoi qu’il en soit, louable. Peut être avec le temps, le groupe pourra t-il nous offrir un album plus abouti, se plaçant ainsi effectivement dans la lignée de ceux qu'ils admirent...

Trois titres du nouvel opus sont en écoute sur le Myspace du groupe.

A écouter : Hunting For Witches, Uniform, Where Is Home?
15.5 / 20
11 commentaires (16.77/20).
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Silent Alarm ( 2005 )

Voilà un moment qu'on attendait cet album de Bloc Party, qui pourtant n'a pas encore sorti de véritable CD, seulement plusieurs EP avec souvent des morceaux récurrents, un petit avant goût certes, mais qui aura suffit pour qu'un buzz se créer autour du jeune groupe d’un an et demi d’existence.
La presse britannique à tendance à souvent monter en épingle le moindre groupe un tant sois peu original, c’est donc avec certaines précautions que l’on s'attaque tout de même à la galette, mais il ne nous faudra pas longtemps pour capituler et se ranger du coté de la presse anglaise. Bloc Party est un bol d'air frais dans le paysage de la pop anglaise; Silent Alarm regorge de perles musicales; fusionnant pop, new wave et bien d'autres genres musicaux avec une cohésion incroyable.
Les 13 morceaux s'enchaînent avec brio, et même si certaines pistes semblent fades (comme So here we are, une belle chanson mais pas vraiment originale comparée aux restes des compos) elles sont très vite oubliés grâce au foisonnement d'idées des autres pistes.
Kele Okereke, chanteur, y est pour beaucoup dans le succès de ces morceaux, captant notre attention, jouant avec la mélodie pour nous faire entrer petit à petit le refrain dans le crâne. Mais Bloc Party n'est pas qu'un simple groupe a la mélodie légère et au refrain facile : musicalement le groupe se défend, il n’est certes pas à la hauteur de la créativité d'un Radiohead, mais le groupe est encore jeune et s’il ne se fait pas bouffer le ciboulot par le buzz l'entourant nul doute que le groupe va ravir nos oreilles dans ces futurs opus.
En attendant, on pourra se délecter des ambiances et mélodies de ce Silent Alarm, la mélancolie de Compliments,  le dansant Helicopter, l'entraînant Luno, et bien entendu la réussite Banquet.

Sans être un grand album Silent Alarm est tout de même une agréable surprise à réserver aux amateurs de pop et de mélodies enjouées. Bloc Party à tout pour devenir une valeur sûre de la pop, il ne leur reste plus qu’à nous le prouver et à peut être s'affranchir de ce coté lisse et propre; pour le moment, on se régalera de la suave voix de Kele Okereke, tout en s'imprégnant de la bonne humeur générale que dégage cet album.

A écouter : Banquet, Luno, Helicopter, Compliments, ...